Tag, tag, tag

Suite au tag d’Imihel, je me vois dans l’obligation de vous raconter de manière littéraire un moment de ma vie quotidienne. L’essence d’un blog, en quelque sorte.


Une fois de plus, c’est moi que le sort a désignée pour garder les lieux de labeur ce midi. La tradition veut en effet que les certaines recrues – d’aucuns disent les plus avenantes, mais ils semblerait qu’il s’agisse des subalternes – assurent la communication avec l’extérieur quand le gros des troupes part se restaurer.
Me voilà donc seule, dans les locaux désertés. L’été et la faim ont poussé tous mes collègues dehors, me voici maîtresse des lieux pour une heure ou deux. Paresseusement, j’abandonne mes chaussures et arpente un peu les couloirs. Sensation délicieuse de la moquette sous mes pieds nus en pleine journée. Je grignote un peu, tout en me livrant à mon activité favorite : la revue de presse sur la toile.
Le silence m’enveloppe peu à peu. C’est l’heure creuse, l’heure absente, où rien ne presse et rien n’avance. De l’extérieur parviennent des voix d’enfants, des odeurs de nourriture. D’un seul coup, me voici projetée hors de mon cadre quotidien. Le temps s’est arrêté, les minutes s’égrennent avec lenteur, presque désoeuvrées dans cette fourmilière à présent vidée.
Mais soudain le téléphone sonne, une porte claque, des rires fusent. Le temps a repris son cours.

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