La déprime du dimanche soir

Longtemps, le dimanche soir fut pour moi synonyme de malaise, voire de mal-être. Je n’avais pas envie que cette journée finisse, et en même temps elle traînait en longueur et en ennui depuis la fin du déjeuner. L’angoisse de retourner à l’école et, plus tard, au bureau le lundi matin n’aidait certainement pas, mais je pense également que, comme beaucoup d’enfants de divorcés, le dimanche soir était à l’occasion le moment du retour à la maison (chez ma mère) après un peu plus d’une journée chez mon père, que je ne reverrais sans doute pas avant un mois.
Je ne suis pas la seule à être “atteinte” dans ma famille, je sais que mon père a longtemps souffert de la même chose (c’est d’ailleurs à lui que je dois la découverte de ma “BO du dimanche soir pluvieux, ci-dessous), mais de là à dire que c’était contagieux…

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Aujourd’hui, les symptômes ont presque disparu – merci le passage au temps partiel qui m’a permis de ne plus travailler au bureau le lundi – mais je ressens toujours une espèce de vague à l’âme quand les dimanches après-midi s’étirent. L’impression de ne pas avoir assez “rentabilisé” cette journée, sans doute, couplée à ma peur panique de l’ennui (un jour, j’y reviendrai, tiens).
Quoi qu’il en soit, la certitude de maîtriser un tant soit peu mon emploi du temps a beaucoup aidé à apaiser cette angoisse.

Et vous, la déprime du dimanche soir, ça vous dit quelque chose ?

4 thoughts on “La déprime du dimanche soir”

  1. J’ai aussi ressenti cette lassitude du dimanche soir couplée à un sentiment d’urgence face aux derniers instants du week-end. A la fac, ça s’est inversé car j’avais hâte de retourner en cours. Puis la déprime est revenue au début de ma vie professionnelle: quelle idée de devenir prof! Depuis deux-trois ans, ça va beaucoup mieux. Sans doute parce que toutes les journées sont bien remplies. Et parce que le lundi, c’est yoga.

  2. Marrant, mais c’était particulièrement aigu aujourd’hui, alors que je suis en RTT les 3 jours à venir. Mais toujours ce sentiment d’urgence, de pas-le-temps, mêlé à la peur d’ennui — pas étonnant que je tombe dans le cercle vicieux. Enfin oui je te paraphrase en fait.

    Et pourtant, je n’ai jamais eu « peur » de l’école, ni deux maisons entre lesquelles je naviguais, je pense que c’est tout simplement l’envie maladive de vouloir TOUT faire en quelques jours et celle de vouloir se reposer qui sont en conflit. Objectivement, j’ai fait beaucoup de choses ces deux dernières jours et j’ai réussi à dormir comme un loir, mais je suis un peu fébrile malgré tout =/

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