Où l’univers essaie de me contrarier

Depuis le début de la semaine, mon côté parano sent une légère conspiration de l’univers pour m’empêcher de partir en week-end. Je m’explique : peu après la naissance de la Crevette, l’Anglais et moi avons réservé un séjour de 4 jours à New York en septembre, à la fois en guise de cadeau d’anniversaires / d’anniversaire de mariage / de naissance et parce que nous avions besoin d’une grosse carotte pour tenir le coup. Départ prévu demain matin.

Depuis lundi, la Crevette est patraque. Après avoir mis ça sur le compte d’une nouvelle poussée dentaire, il s’avère qu’elle a plutôt une petite gastro (ou un virus, on sait pas trop), mais juste ce qu’il faut pour vous faire peur. Depuis lundi toujours, les pilotes d’Air France sont en grève, et il est impossible de savoir si notre vol sera maintenu…

Greg, tous droits réservés
Greg, tous droits réservés

Ce matin, pendant que je cours dans tous les sens pour ranger la maison / faire une dernière machine / préparer les valises, je vérifie pour la cinquantième fois l’état du trafic aérien : notre vol est annulé. Comme nous n’avons aucune information de l’agence de voyage pour le moment, je fais comme si de rien n’était, choisissant des vêtements pour tout le monde et me demandant quel temps il peut bien faire à New York et quels films en retard on pourrait voir à Paris ce week-end si on est bloqués.
Une heure plus tard, j’ai l’excellente surprise de découvrir que le congélateur a passé la nuit ouvert. Selon toute vraisemblance, quelqu’un que je ne nommerai pas (mais dont je partage la vie) a mal refermé la porte hier soir après avoir pris son magnum. Me voilà donc en train de mettre à la poubelle à tour de bras, d’éponger et de cuisiner ce qui est sauvable. A moins de 24h du départ, j’adore. En même temps, j’avais mentionné hier que je voulais le dégivrer, il faut toujours prendre garde à ce que l’on souhaite…
Cela ne fait même pas une heure que je suis en train de limiter la casse quand la nounou m’appelle pour m’annoncer que la Crevette est en très petite forme, n’a plus de voix, une éruption cutanée du plus bel effet et refuse de manger (nous avons déjà dû courir en urgence chez le pédiatre hier soir). Me voilà donc, plantant là ma cuisine et mon congélo, partie récupérer ma postérité grincheuse. Effectivement, c’est pas joli-joli, mais je ne peux pas appeler le cabinet médical avant 14h30. En attendant, biberon et sieste.

Je suis donc au milieu de la cuisine, les pieds dans l’eau, et mon week-end avec (ou presque), quand soudain tout s’éclaire. Le pédiatre me confirme par téléphone qu’il s’agit bien d’un virus et non d’une varicelle, nous prenons le vol de fin de matinée/début d’après-midi pour New York et le congélateur… Eh bien, disons que je l’ai dégivré à fond et que j’ai fait un nettoyage par le vide.

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