In real life

IRLAnda est une lycéenne américaine qui adore Coarsegold Online, un MMORPG, où elle passe la majeure partie de son temps libre. Là, elle peut devenir une meneuse, une guerrière, une héroïne. Là, elle peut rencontrer des gens des quatre coins du monde et se faire des amis.
Mais la situation se complique lorsqu’Anda se lie d’amitié avec un orpailleur – un adolescent chinois pauvre dont l’avatar ramasse de façon illégale des objets pour les revendre aux joueurs des pays développés qui ont de l’argent à jeter par les fenêtres. Cela va à l’encontre des règles de Coarsegold, mais Anda comprend rapidement que les notions de bien et de mal sont bien moins tranchées lorsque l’existence réelle d’une personne est en jeu…


Ce roman graphique faisait partie du colis surprise de Lou² qui, je ne sais pas comment, réussit toujours à m’envoyer des trucs dont j’ignorais avoir besoin et qui me vont à merveille. Bien entendu, ce livre ne fait pas exception à la règle.

J’ai beau ne pas être une gameuse – mon évolution s’est arrêtée à la SuperNes ; oui, ça date – j’ai tout de suite accroché à l’histoire. Les dessins sont “simples”, avec une ligne claire et des couleurs franches, mais le récit est prenant et on se laisse immédiatement embarquer dans Coarsegold. L’alternance entre les scènes de jeu, très colorées, et celles de la vie quotidienne, plus ternes, est bien gérée, ainsi que les soucis qu’une ado pour rencontrer pour convaincre ses parents que jouer, c’est du sérieux.
Outre la trame principale, où Anda découvre les conditions de vie d’adolescents de son âge à l’autre bout du monde, ce qui la pousse à se remettre en question et à agir, j’ai adoré l’idée qu’il n’y ait quasiment que des personnages féminins, en particulier dans le jeu. Anda fait partie d’une guilde exclusivement féminine, qui recrute pour montrer aux filles qu’il n’y a pas de limite ou de censure à se poser, même s’il s’agit d’une activité à connotation “masculine”. Pour tout dire, ce livre a reçu les éloges de Felicia Day, ce qui n’est pas rien.

En somme, je recommande vivement la lecture de In real life, que ce soit pour le plaisir ou pour montrer à votre petite sœur/nièce/cousine une histoire où les filles prennent le pouvoir de façon intelligente.

 En revanche, j’ai lu ce livre en anglais et j’ignore s’il a déjà été traduit en français.

3 thoughts on “In real life”

  1. J’ai lu ton article et je me suis dit que la BD me tentait et je n’ai pas commenté. Et puis je suis venue le relire et j’ai remarqué un des auteurs, Cory Doctorow, un des co-éditeurs du site américain Boing Boing que je lis depuis des années. Et comme je ne suis pas sûre de moi, je vais chercher des infos sur le net à propos de lui et je vois qu’il est né le même jour que moi mais un an plus tôt… – bienvenue dans mon fil de pensées –

  2. @titite : franchement, c’est une lecture agréable qui parvient néanmoins à interpeller sur plein de sujets. A mettre entre toutes les mains, selon moi.

    @Sunalee : joli ! Je te rassure,je crois qu’on a tous ce genre de moments où les pensées s’enchaînent apparemment sans suite pour finalement retomber sur nos pieds de façon spectaculaire.

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