Des effets physiques de l’écriture

Lundi, lorsque j’ai claironné que j’avais enfin achevé mon nouveau roman – techniquement, vous n’avez pas pu passer à côté de l’information – plusieurs personnes m’ont dit : “Tu dois être soulagée, maintenant”.
En fait… pas tant que cela.

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J’ai souvent entendu des auteurs raconter qu’ils avaient un sentiment de vide une fois le texte couché sur le papier. A titre personnel, j’éprouve plutôt une sorte d’euphorie qui pourrait presque s’apparenter à une crise maniaque : je suis épuisée, j’ai l’impression que des étincelles me parcourent le corps, j’ai envie de chanter à tue-tête et de danser… En même temps j’ai mal au crâne, comme si je payais toutes ces heures passées devant l’écran. Et quatre jours après, je dois toujours me forcer à desserrer les dents.

En période d’écriture, j’ai toujours l’impression que mon cerveau va plus vite que le reste. Il m’est impossible d’écrire au fil de ma pensée, je ressemble au lapin blanc d’Alice…
Avec le temps – c’est quand même mon troisième roman, je commence à piger le truc – je me rends compte que la clé réside dans le lâcher-prise. Ce n’est pas un hasard si mes meilleures scènes se déroulent dans ma tête au moment où je vais fermer les yeux… Si me retrouver au pied du mur cette fois-ci a sans doute amplifié le phénomène, je l’ai constaté à chaque fois.

Bon, après, je passerai sous silence les autres effets physiques de type prise de poids pour cause d’orgie de chocolat “pour me donner du courage” et cernes incrustés sous les yeux parce que j’ai pas assez dormi…

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