Berlin 56

A Berlin, dans le quartier de Kurfürstendamm (dit, Ku’damm, d’où le nom originel de la série), l’école de danse de la famille Schöllack est l’une des plus renommées de la ville. Caterina, sa propriétaire sévère et vieux jeu, est secondée par ses filles. Trois jeunes femmes qu’elle mène à la baguette et pour lesquelles elle n’a qu’une obsession : de bons mariages. Helga va épouser un futur magistrat, Eva drague son chef. Monika, la benjamine, refuse de rentrer dans le rang…


J’ai imposé cette série hier soir à l’Anglais sans savoir si cela allait me plaire, et convaincue qu’il s’ennuierait. Mais souvent, Arte réserve de bonnes (voire d’excellentes) surprises.

Nous avons adoré les trois premiers épisodes de Berlin 56, à tel point que nous nous sommes sentis frustrés de ne pas pouvoir visionner toute la saison d’un coup. Les personnages sont bien dessinés, entre la mère tyrannique qui cache bien des choses, l’aînée parfaite qui lutte dans sa vie de femme au foyer, la cadette qui se sent obligée de courtiser un homme pour lequel elle n’a sans doute que peu d’attirance et la benjamine méprisée par sa mère… Ce sont vraiment les héroïnes de l’histoire, qui laisse la part belle aux femmes et à leurs façons d’échapper aux carcans sociaux et politiques d’une Allemagne en pleine reconstruction. Mais les personnages masculins ne sont pas en reste, complexes, faibles, imbus de leur supériorité, indécis, cyniques, optimistes… Aucun n’est monolithique ni caricatural.

En outre, le scénario fait la part belle à l’histoire allemande, aux secrets de famille et aux conséquences de la guerre. Même si nous avons vu venir certains rebondissements assez vite, d’autres nous ont laissés stupéfaits.

Il faut également souligner que la série est servie par une esthétique magnifique : des paysages et décor reconstitués sans doute à l’identique (certaines vues de Berlin évoquent une carte postale qu’on aurait animée), une lumière qui évoque la photographie de l’époque, des costumes superbes, une (excellente) bande originale qui respecte l’époque tout en soulignant la psyché des personnages et vous comprendrez que cette histoire a tout pour plaire ! Si vous n’étiez pas devant votre télé hier soir, vous avez encore quelques jours sur le site d’Arte pour revoir les trois premiers épisodes.

Berlin 56, Arte, jeudi 6 et 13 avril

13 thoughts on “Berlin 56”

  1. Tiens, c’est l’inverse, c’est monsieur qui m’en a parlé et moi qui ai balayé d’un revers de la main. Bon, maintenant, bien sûr, je regrette et vais tenter de rattraper ça ^^

    (Psst KuRfürstendamm ^^)

  2. J’espère que ça te plaira autant qu’à l’Anglais alors ! (Qui, quand j’ai suggéré qu’on garde le troisième épisode pour ce week-end, m’a fait des yeux implorants genre “non mais je veux connaître la suite”).
    Et merci pour la rectification, il me semblait bien avoir oublié un “R” dans le tas !

  3. Lorsque j’ai vu la “bande-annonce” de cette série, je me suis dit que c’était pour moi… et j’avais raison! Outre l’esthétique générale, c’est surtout les personnages au final qui remportent mon adhésion; à vrai dire, je ne m’attendait pas à des personnalités si complexes.

  4. Oui, c’est également mon ressenti. Au début, je m’attendais à une intrigue sympa bien que cousue de fil blanc et en fin de compte… c’était un peu le contraire (mais génial quand même).

  5. J’ai commencé hier et j’ai failli arrêter après cinq minutes… Suis-je la seule que le doublage dérange autant ?
    (j’ai continué mais je préférerais vraiment voir la VO)

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