Les Gardiens de la Galaxie vol. 2

Musicalement accompagnés de la “Awesome Mixtape n°2”, les gardiens doivent combattre pour rester unis alors qu’ils découvrent les mystères de la filiation de Peter Quill. Les vieux ennemis vont devenir de nouveaux alliés et des personnages bien connus des fans de comics vont venir aider nos héros et continuer à étendre l’univers Marvel.


Nous avions raté le premier opus au cinéma car Mademoiselle n’était pas bien vieille et que nous n’avions pas forcément l’énergie de nous traîner au cinéma à tout prix. Aussi, quand, la semaine dernière, ma belle-mère est venue passer la soirée à la maison, ni une, ni deux, nous en avons lâchement profité pour nous faire une toile. Comme on avait adoré le premier film, l’attente était grande.

La scène d’intro est un moment jubilatoire, où l’on retrouve Baby Groot et son sens du groove (mais pas que). L’histoire s’enchaîne ensuite avec fluidité, avec l’apparition d’un nouvel ennemi, le retour d’anciens ennemis, ou les révélations sur le passé de Star Lord. Les effets spéciaux, les maquillages et décors sont, une fois encore, à couper le souffle, les répliques fusent et font mouche, les clins d’œil sont légion. Bref, c’est vraiment un film de (très) bonne facture, un divertissement avec une bande-son toujours aussi géniale, des personnages attachants avec leurs défauts et leurs qualités.

Toutefois, je dois avouer que le scénario m’a un peu laissée sur ma faim. Si j’avais adoré le premier, avec l’histoire des pierres d’infinité et la première véritable apparition du grand méchant Thanos, je dois avouer que, cette fois-ci, c’était un peu plus linéaire, un peu plus prévisible, un peu moins fouillé, en tout cas à mon sens. Qu’on ne s’y trompe pas, j’ai passé un excellent moment, j’ai traqué toutes les références et je le reverrai avec plaisir à la maison. Mais j’avoue avoir hâte de découvrir les personnages dans leur prochaine aventure, qui devrait les confronter à d’autres héros Marvel.

Sully

Le 15 janvier 2009, le monde a assisté au “miracle sur l’Hudson” accompli par le commandant “Sully” Sullenberger : en effet, celui-ci a réussi à poser son appareil sur les eaux glacées du fleuve Hudson, sauvant ainsi la vie des 155 passagers à bord. Cependant, alors que Sully était salué par l’opinion publique et les médias pour son exploit inédit dans l’histoire de l’aviation, une enquête a été ouverte, menaçant de détruire sa réputation et sa carrière.


J’aime beaucoup les films de Clint Eastwood, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Comme tout le monde, je me souviens de cette histoire incroyable, mais je n’avais pas connaissance des détails (je ne me rappelais même pas que cela avait eu lieu en plein hiver !).
La narration, entre “ce qui aurait pu arriver”, flashbacks sur ce qui s’est réellement passé et présent de l’enquête, est bien construite et fluide. On suit le cheminement intérieur de Sully qui, de pilote ordinaire, est propulsé héros de l’Amérique mais, dans le même temps, professionnel incapable et dangereux. L’histoire est servie par d’excellents acteurs, Tom Hanks, naturellement, et Aaron Eckhart (que j’ai mis beaucoup de temps à reconnaître à cause de sa moustache).
Néanmoins, j’aurais tendance à reprocher à Clint Eastwood son net parti pris “anti-institution” : l’enquête de la sûreté aérienne américaine, contrairement à ce qui est présenté, est une procédure normale et obligatoire pour tout accident. Par ailleurs, le film s’ingénie à nous montrer un pilote seul face à ses accusateurs, obligé de défendre son point de vue et d’exiger des conditions particulières des simulateurs, conditions en fait décidée par les enquêteurs.

Donc, si c’est un bon film qui reconstitue bien l’accident et dépeint des héros très humains, avec leurs failles et leurs interrogations, l’orientation clairement politique (surtout en 2016) me laisse beaucoup plus dubitative. Mais si on ne prend pas pour argent comptant tout ce qui est raconté, on passe un très bon moment.

Bilan culturel 2016

Puisque c’est encore l’heure des bilans et des cartes de voeux, et à l’imitation de Sunalee, je dresse le récapitulatif culturel de 2016. Cette année fut moins sous le signe de la lecture que les précédentes (voir mon précédent article), mais a brillé par sa richesse musicale – notamment grâce à Leen qui m’a entraînée dans un tourbillon d’événements. J’ai aussi effectué quatre voyages à l’étranger et découvert de nouveaux coins de France. Enfin, à ma grande surprise – mais sans doute grâce à la cure de salles obscures de fin décembre – le bilan cinéma n’est pas si mauvais que ça.

Source

Lecture
Mon décompte s’est arrêté à 32 bouquins, mais je pense qu’on tourne autour d’une cinquantaine d’ouvrages, peut-être plus avec les livres électroniques (que je ne consigne pas forcément). Grande évolution de l’année : j’ai délaissé la fiction pour d’autres genres, j’ai abordé des sujets complexes et parfois durs (la Shoah, l’époque communiste…) et je me suis enfin (re)mise à la lecture psychanalytique (ce qui explique le moindre nombre d’ouvrages, car c’est une littérature longue à lire et déchiffrer).
En fiction, mes livres préférés ont été Les dames de Kimoto et La part des flammes. Point commun : des destins de femmes entrecroisés au basculement du 19ème au 20ème siècle.
En non-fiction, j’ai pris une énorme claque avec Le chant du peuple juif assassiné (poésie yiddish), adoré (dans la douleur) Svetlana Aléxiévitch, en particulier La fin de l’homme rouge et me suis délectée de Le malaise dans la civilisation de Freud, qui a répondu à beaucoup de mes angoisses du moment.

Musique
J’écoute de moins en moins de musique, hormis en voiture et en traînant sur YouTube. Il faut croire que c’est un art que j’apprécie davantage en live qu’en boîte à présent. J’ai assisté à sept opéras, une comédie musicale et trois récitals/concert classiques, ainsi qu’à deux concerts/bals des Conteuses de pas.
Enorme coup de cœur cette année pour Eliogabalo en septembre dernier l’Opéra de Paris. C’était parfait.
Une magnifique découverte aussi lors du récital de Dmitri Hvorostovsky, où Leen m’a embarquée quasiment du jour au lendemain.

Spectacle vivant
J’aurais pu mettre la comédie musicale dedans, mais c’était compliqué. J’ai assisté à trois ballets, dont La belle au bois dormant a eu ma préférence, et une pièce de théâtre, Cyrano de Bergerac à la Comédie-Française, un grand moment.

Cinéma
Dix films, soit quasiment un par mois, c’est un exploit ! J’entends par là des films à l’affiche au cinéma, pas des découvertes à la télé (je trouve que ça n’a pas le même impact). Beaucoup de blockbusters et de films de super-héros, mais deux œuvres qui se détachent nettement : Les délices de Tokyo de Naomi Kawase et Premier Contact de Denis Villeneuve.

Expositions
Un total de six expositions ou musées (hors voyages) cette année. J’ai beaucoup aimé Le roi est mort au château de Versailles en début d’année et, dans un autre registre, notre visite au Musée des arts forains avec la Crevette.

Voyages
J’ai donc visité quatre pays : la Grèce (en Crète), la Suisse (au château de Chillon) et le Canada où je m’étais déjà rendue mais pas forcément à cet endroit précis, et l’Irlande, que je découvrais. A chaque fois le dépaysement et l’émerveillement ont été au rendez-vous, j’espère que 2017 sera tout aussi riche !
J’ai également découvert brièvement Toulouse, à l’occasion du mariage de C.euh, Lyon (et l’atroce musée des confluences…) et de magnifiques coins encore inconnus des Cévennes.

Pour l’instant, 2017 s’annonce (un peu) plus calme, mais j’ai encore cinq opéras programmés d’ici au mois de mai (peut-être davantage ?), des voyages en préparation et des expositions qui me font envie. Quant aux livres, eh bien… en avant pour le Reading challenge.

Passengers

Alors que 5000 passagers endormis pour longtemps voyagent dans l’espace vers une nouvelle planète, deux d’entre eux sont accidentellement tirés de leur sommeil artificiel 90 ans trop tôt. Jim et Aurora doivent désormais accepter l’idée de passer le reste de leur existence à bord du vaisseau spatial. Alors qu’ils éprouvent peu à peu une indéniable attirance, ils découvrent que le vaisseau court un grave danger. La vie des milliers de passagers endormis est entre leurs mains…


Autant le dire tout de suite : malgré tout ce que la bande-annonce a voulu vous faire croire, il ne s’agit pas d’un film d’action. Celle-ci est en effet concentrée sur la dernière demi-heure d’un opus qui dure 2 heures.
Non, Passengers est avant tout l’histoire d’un naufragé et de sa façon de faire face à la solitude. Que faire lorsqu’on se retrouve seul au milieu de 5000 âmes endormies, comment peut-on ne pas basculer dans la folie ? Comment surmonter le désespoir, se confronter à l’autre et à soi-même ? A ce titre, la première moitié du film est la meilleure ; les acteurs sont justes, l’histoire plutôt crédible et pas forcément manichéenne, les effets spéciaux offrent un décor de luxe à l’idylle naissante (ces vues du vaisseau !).

Néanmoins, la dernière partie du film, faite d’explosions, de danger mortel et de remises en cause est plus artificielle. Les facilités scénaristiques s’enchaînent, entre un Deus ex machina, des gros “boum” et une fin beaucoup trop hollywoodienne à mon goût (c’est dommage, il y avait matière à faire mieux sans plonger dans la dépression).
Du coup, je suis partagée : si j’ai beaucoup aimé le début du film, aussi bien au plan de l’histoire qu’au plan de l’image, je suis assez contrariée par les trente dernières minutes qui auraient mérité d’être moins bâclées. En somme, Passengers est un bon divertissement qui ne va pas jusqu’au fond de son sujet.

Premier contact

Lorsque de mystérieux vaisseaux venus du fond de l’espace surgissent un peu partout sur Terre, une équipe d’experts est rassemblée sous la direction de la linguiste Louise Banks afin de tenter de comprendre leurs intentions.
Face à l’énigme que constituent leur présence et leurs messages mystérieux, les réactions dans le monde sont extrêmes et l’humanité se retrouve bientôt au bord d’une guerre absolue. Louise Banks et son équipe n’ont que très peu de temps pour trouver des réponses. Pour les obtenir, la jeune femme va prendre un risque qui pourrait non seulement lui coûter la vie, mais détruire le genre humain…


La bande-annonce (ainsi que l’injonction dityhyrambique de Joann Sfar) m’avait donné envie d’aller voir ce film si bien que, au lendemain de la séance Rogue One, j’y ai traîné l’Anglais, qui ne savait pas du tout à quoi s’attendre.
C’est un film que nous avons adoré, le meilleur des (quelques) opus visionnés en salle obscure cette année. L’histoire est intelligente, interrogeant notre rapport à l’autre et à soi sous toutes ses formes, notre rapport au signifiant et au signifié, mais qui pose aussi la question de la foi (pas en tant que religion, attention). La photographie est belle, avec une lumière très travaillée, des effets spéciaux légers mais parfaitement intégrés à l’image, le tout pour un film qui joue beaucoup avec la symétrie.

Mais surtout, bon sang : l’héroïne est une femme. Linguiste. Qui s’efforce de surmonter ses démons intérieurs pour mettre son savoir au service de tous. Qui ne manipule aucune arme. Je suis très fan d’Amy Adams, et elle est absolument parfaite dans le rôle. Les deux personnages masculins incarnés par Jeremy Renner et Forrest Whitaker (dont c’est le mois au cinéma, vu qu’il apparaît également dans Rogue One) ne sont pas en reste, et à aucun moment l’un d’entre eux ne rabaisse l’héroïne parce qu’elle est une femme. Honnêtement, si ce film ne passe pas le test de Bechdel pour la bonne et simple raison qu’il n’y a qu’un seul rôle féminin, il me semble toutefois cocher plein d’items sur la liste “Raisons pour lesquelles je ferai regarder ce film à ma fille un jour”.
Après, il faut reconnaître quelques limites : la bande-annonce, aussi bien foutue soit-elle, m’avait spoilé la première moitié du film, et l’histoire repose sur un twist que j’ai vu venir dès les premières secondes. Néanmoins, à aucun moment cela n’a gâché mon plaisir ni même remis en question la “suspension d’incrédulité” réclamée au spectateur. J’ai plongé tête baissée, et j’en ai redemandé.

Bref. Oubliez Rogue One et allez voir Premier Contact. C’est certainement le meilleur film de SF de l’année.

PS : le réalisateur Denis Villeneuve est à l’oeuvre pour le reboot/suite de Blade Runner, et serait en pourparlers pour (re)faire un Dune. Du coup, j’ai un peu moins la trouille pour ces deux univers.

Rogue One : a Starwars story

Situé entre les épisodes III et IV de la saga Star Wars, le film nous entraîne aux côtés d’individus ordinaires qui, pour rester fidèles à leurs valeurs, vont tenter l’impossible au péril de leur vie. Ils n’avaient pas prévu de devenir des héros, mais dans une époque de plus en plus sombre, ils vont devoir dérober les plans de l’Étoile de la Mort, l’arme de destruction ultime de l’Empire.

Plus le temps passe, plus je me dis que j’ai un comportement bizarre avec Star Wars : je n’ai découvert la franchise qu’à la sortie de la “prélogie” en 1999, et je m’étais déjà fait spoiler le “Je suis ton père” ; j’avais bien aimé (mais je suis bon public), sans plus ; à mes yeux, la trilogie originelle avait énormément vieilli (c’était avant que George Lucas repeigne tout à la palette graphique). Et pourtant, chaque fois qu’un nouvel épisode sort, je vais le voir, à la fois pleine d’enthousiasme et de réticence, en me demandant ce que je vais découvrir.

Je partais voir Rogue One avec un a priori plutôt positif : pas de Skywalker et assimilé, un spin-off juste avant ce qui est considéré comme la meilleure trilogie à l’heure actuelle… ça s’annonçait plutôt bien. Et franchement, c’est un film agréable. Il y a de l’action, des bons sentiments mais pas trop, une héroïne bad ass, un casting de fou, des effets spéciaux qui déboîtent, un fin pas forcément attendue (en fait si, mais quand même) et quelques clins d’œil à la saga que j’ai moi-même remarqués. On passe un bon moment, on retrouve un univers-doudou, on note les références politiques, la musique évolue dans le respect de la tradition, c’est bien.


Après, le film n’est pas exempt de défauts. Si j’ai beaucoup aimé les personnages principaux (et Alan Tudyk en droïde!), j’ai trouvé le foisonnement des personnages secondaires un peu de trop. En particulier, le duo “gros dur en armure d’Iron man et moine shaolin jedi” m’a paru assez caricatural. Il y a quelques trous dans le scénario et quelques distorsions qui ne collent pas forcément à ce que l’on connaît jusqu’à présent. Enfin, chose qui m’a un peu dérangée, deux acteurs de la première trilogie ont été “collés” en motion capture sur le visage d’autres acteurs. J’ignore si cela a été fait avec leur consentement – normalement, depuis l’affaire Crispin Glover, c’est obligatoire – mais je pense qu’on aurait pu éviter la chose.

Au final, Rogue One est un bon divertissement, même si ce n’est pas le film de l’année. Je pense que, malheureusement, à moins d’un coup de génie, aucun film de la franchise ne parviendra jamais à être qualifié de chef-d’oeuvre, vu que les attentes sont immenses et que le public s’est totalement approprié l’univers.

Doctor Strange

doctor-strangeAprès un tragique accident de voiture,le docteur Stephen Strange, talentueux neurochirurgien doit mettre son ego de côté et apprendre les secrets d’un monde caché de mysticisme et de dimensions alternatives. Basé à New York, dans le quartier de Greenwich Village, Doctor Strange doit jouer les intermédiaires entre le monde réel et ce qui se trouve au-delà, en utilisant un vaste éventail d’aptitudes métaphysiques et d’artefacts pour protéger l’Univers.


J’avais très envie de voir ce film. Outre que je dis rarement non à un film de super-héros, je connaissais un tout petit peu le personnage de Doctor Strange – grâce au comic 1602 – et j’avais bien envie d’en apprendre davantage. En plus, toutes les personnes de mon entourage étaient enthousiasmées et chantaient les louanges de ce divertissement à gros budget.

C’était bien. L’histoire des origines est bien amenée, quoique prévisible, l’humour bien dosé avec quelques séquences très marrante (j’aime bien le manteau), le tout servi par un casting quatre étoiles : Benedict Cumberbatch est quand même entouré de Tilda Swinton (dont le côté androgyne et décalé sert parfaitement le personnage), Chiwetel Ejiofor (que j’apprécie beaucoup depuis Serenity), Rachel McAdams (qui interprète une héroïne forte et intelligente) et Mads Mikkelsen en méchant de luxe. Les effets spéciaux à la Inception étaient magnifiques ; bien que clairement conçus pour la 3D, le résultat en 2D était quand même époustouflant.

Marvel's DOCTOR STRANGE..New York City..Photo Credit: Film Frame ..©2016 Marvel. All Rights Reserved.
©2016 Marvel. All Rights Reserved.

Après… j’ai passé un bon moment mais je n’ai pas eu l’énorme coup de cœur auquel je m’attendais (j’ai éprouvé ça ces dernières années pour Les gardiens de la galaxie et Deadpool). C’était sympa, j’irai bien entendu voir la suite, mais ce n’est clairement pas le meilleur film de super-héros de ma vie.

X-Men : Apocalypse

X-Men ApocalypseDepuis les origines de la civilisation, Apocalypse, le tout premier mutant, a absorbé de nombreux pouvoirs, devenant à la fois immortel et invincible, adoré comme un dieu. Se réveillant après un sommeil de plusieurs milliers d’années et désillusionné par le monde qu’il découvre, il réunit de puissants mutants dont Magneto pour nettoyer l’humanité et régner sur la Terre. Raven et Professeur X vont joindre leurs forces pour affronter leur plus dangereux ennemi et sauver l’humanité d’une destruction totale.


Après avoir échoué à voir ce film le jour de sa sortie, Monsieur et moi avons pu nous y rendre tranquillement mercredi dernier, dans une salle assez petite, ce qui m’a un peu étonnée après seulement trois semaines d’exploitation.

C’est plutôt un bon opus de X-Men. J’avoue que je suis très fan du reboot, ne serait-ce que grâce à l’excellent casting. Cet épisode reprend l’histoire dix après Days of future past, où l’on avait pu découvrir Tyrion Lannister en méchant généticien. Les producteurs ne se sont d’ailleurs pas trop foulés en recrutant cette fois-ci Sansa Stark pour interpréter Jean Grey adolescente.
L’histoire du mutant Apocalypse est bien entendu couse de fil blanc, mais sert avant tout à introduire de nouveaux mutants et à souligner les failles, les doutes et les hésitations des autres. Si j’ai adoré James MacAvoy, digne successeur de Patrick Stewart, j’ai été assez déçue de la prestation de Michael Fassbender, très monolithique. Certes, son personnage est censé être en deuil, mais de là à ne pas desserrer les dents pendant 2 heures…
Par ailleurs, les anciens personnages ont globalement davantage trouvé grâce à mes yeux que les nouveaux. Sophie Turner m’a paru assez détachée du rôle – mais c’est sans doute inhérent à Jean Grey / Phénix – et Tye Sheridan est aussi insipide que le précédent cyclope. A l’inverse, gros coup de coeur pour Diablo, vraiment réussi.

X-Men Apocalypse 2

En revanche, on progresse dans la découverte des mutants, dans l’édification de leur légende et de la peur qu’ils suscitent. J’ai beaucoup aimé le statut d’héroïne gagné par Mystique et le fait qu’elle n’en veuille pas, j’ai apprécié le fait que l’existence des mutants n’est désormais plus un mythe mais une réalité pour la population.
Au final, j’ai passé un très bon moment, même si ce n’était pas le meilleur film de super-héros de l’année : le film reprend les ficelles des deux premiers opus, avec parfois quelques longueurs. Il y a bien entendu de très bonnes séquences, le retour du véritable grand méchant et une énième destruction de l’école Xavier sans laquelle il manquerait quelque chose à X-Men.

Mais ne boudons pas notre plaisir : c’est un bon divertissement pour préparer les vacances d’été.

Batman vs Superman

BatmanSuperman1Craignant que Superman n’abuse de sa toute-puissance, le Chevalier noir décide de l’affronter : le monde a-t-il davantage besoin d’un super-héros aux pouvoirs sans limite ou d’un justicier à la force redoutable mais d’origine humaine ? Pendant ce temps-là, une terrible menace se profile à l’horizon…


Samedi soir, profitant d’une absence de la Crevette, nous sommes allés voir ce film – un peu en traînant des pieds pour ma part, car j’aurais préféré voir Jodorowsky’s Dune, mais bon j’aime aussi les films de super-héros, alors…

Disons-le tout de suite : c’est long. Très long. 2h30, quand même, avec force ralentis et circonvolutions scénaristiques.
J’ai beaucoup apprécié Ben Affleck en Batman, en dépit du tir de barrage que celui-ci a essuyé : l’idée d’un Batman plus vieux, usé par vingt ans de lutte contre le crime, et au physique assez proche de celui du dessin animé de mon enfance m’a franchement séduite. Bon, je pense que l’acteur porte des prothèses pour avoir les épaules aussi carrées et la poitrine aussi large, mais on lui pardonnera. En revanche, Henry Cavill m’a beaucoup moins séduite : certes, Superman est un personnage plus lisse, mais j’ai surtout eu l’impression qu’il ne savait que froncer les sourcils avec plus ou moins d’intensité.
Les personnages secondaires sont plus marrants : Jeremy Irons en Alfred, Laurence Fishburne en Perry, Jesse Eisenberg en Lex Luthor (qui aurait sans doute été encore plus génial en Enigma, en fait, mais qui cabotine à fond dans son rôle de grand méchant).
J’ai aussi aimé le racisme anti-alien qui se déchaîne à l’encontre de Superman, la façon dont on essaie de le piéger…

BatmanSuperman2

En revanche, le scénario repose presque exclusivement sur une incompréhension majeure entre les deux personnages principaux, qu’il serait relativement facile d’évacuer si ceux-ci prenaient le temps de discuter dix minutes. Du coup, après pas loin de 2h à faire monter la sauce, le soufflé retombe inévitablement de façon assez frustrante (d’autant que j’avais vu venir la grosse ficelle dès la scène d’introduction).
Ajoutez à cela des WTF scénaristiques invraisemblables – la pauvre Loïs Lane semble agir de façon totalement inconsidérée voire stupide, alors que c’est un personnage normalement sensé – et le sentiment évident que le studio a voulu poser ses pions pour ses prochains films de façon pas très subtile, et on obtient un résultat franchement lourd et indigeste.

C’était assez divertissant, mais ça ne m’aurait pas dérangé de voir ce film à la télé dans mon canapé plutôt qu’au cinéma.

Deadpool

Deadpool1Deadpool, est l’anti-héros le plus atypique de l’univers Marvel. A l’origine, il s’appelle Wade Wilson : un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire. Après avoir subi une expérimentation hors norme qui va accélérer ses pouvoirs de guérison, il va devenir Deadpool. Armé de ses nouvelles capacités et d’un humour noir survolté, Deadpool va traquer l’homme qui a bien failli anéantir sa vie.


Si Monsieur et moi sommes fans de films de super-héros, nous ne sommes pas de grands lecteurs de comics (en ce qui me concerne, à part quelques tomes de The Authority et de Miss Marvel, ma culture est proche du zéro absolu). Aussi, lorsque nous sommes allés voir celui-ci hier, j’appréhendais un peu : tout le monde en disait du bien, mais pas mal de mises en garde avaient été émises à l’égard du public “familial” et on parlait aussi du caractère particulier du héros.

Deadpool2

Pourtant, nous avons eu raison de tenter le coup. Dès le générique de début, le ton est donné : on ne va pas se prendre au sérieux. Le personnage de Deadpool/Wade Wilson a un humour très particulier, assez pourri et orienté pipi-caca (mais pas que) et… ça fonctionne. En total décalage avec son apparence de super-héros (dont il récuse l’étiquette), il mène une vendetta personnelle en balançant insultes, jeux de mots foireux et blagues tendancieuses. Le film est truffé de références à la pop culture, la bande-son déchire (j’ai beaucoup aimé retrouver “X gon’ give it to ya” que je n’avais pas entendue depuis des années* et que j’adore – cherchez pas), et Deadpool n’hésite pas à briser le quatrième mur en s’adressant directement au spectateur (ce qui est fidèle à l’histoire, vu que Deadpool est le seul super-héros conscient d’être dans un comic).
Bref, ce fut un moment de franche rigolade, et je pense qu’il faudra le revoir pour relever tous les clins d’œil et les références disséminés dans le film, même si nous en avons noté beaucoup. Du coup, je ne peux que vous recommander ce film-défouloir qui est sans doute un des meilleurs Marvel de ces dernières années.

*”X gon’ give it to ya”, DMX, composée pour le film “Cradle to the grave” (non je ne l’ai pas vu).