Rose Thé

Je suis passée à plusieurs reprises devant ce très joli salon de thé, sans voir le temps de m’y poser alors que sa façade et ses promesses de cuisine “du jour” me faisaient de l’oeil. Et puis vendredi, j’ai enfin pu m’y poser pour déjeuner, et je n’ai pas été déçue du voyage.

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Je suis arrivée juste avant midi, soit un peu tôt, d’autant que la boutique a souffert d’une panne d’électricité jusqu’à 10h. Qu’à cela ne tienne, je déambule un peu, on me propose plusieurs endroits où m’installer et je jette mon dévolu sur une petite table d’où je peux observer à la fois la salle et une partie de l’espace boutique. L’endroit est encore désert, j’ai le temps de faire quelques photos.
La carte propose essentiellement des quiches accompagnées de salade (dont une option sans gluten), mais aussi deux plats du jour : des lasagnes (indiquées comme “nos lasagnes traditionnelles”) et du poisson sauce vierge. Ne sachant résister à l’appel de la pasta, je commande des lasagnes, ainsi qu’un thé noir “Jardin de Monet” (fraise, rhubarbe, vanille).

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Très vite, on me dépose une carafe d’eau et une corbeille de pain, puis la théière sur son plateau. Le thé est délicieux, assez parfumé sans être trop prégnant, même si je m’aperçois que j’aurais mieux fait de commander ça pour agrémenter un dessert.
Les lasagnes arrivent… et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on en a pour son prix ! La portion est généreuse et c’est vraiment très bon. Je dévore mange tout le contenu de mon assiette, ainsi que le grand bol de mesclun qui l’accompagne. Je n’ai plus faim, mais j’ai vu passer un gâteau qui me fait de l’oeil… Il s’agit d’un moelleux au chocolat sans farine. Bonne pioche ! Servi tiède avec de la crème fouettée (pas assez à mon goût, mais bon), un peu coulant au centre, un peu trop cuit au bord, c’est carrément décadent, mais je ne regrette pas un instant.

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Au moment de payer, j’en ai eu pour 25€, notamment à cause du thé et du gâteau, mais je ne vais pas chipoter, car tout était frais et fait maison. Cerise sur le gâteau (ah, ah) : la carte du restaurant est en forme de marque-page !

Rose Thé, 104, avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris

Mamie Gâteaux

La première fois que j’ai poussé la porte de l’endroit, c’était… il y a bien dix ans, je pense. A l’époque, c’était beaucoup plus petit, mais j’en gardais un souvenir chaleureux, sans doute renforcé par le délicieux chocolat chaud que j’y avais bu. Il y a quelques mois, lorsque j’ai vu Marie en parler sur son blog, je me suis dit qu’il fallait absolument que j’y retourne. Ce fut chose faite ces derniers jours, et à deux reprises.

Ma seule photo de la salle est affreusement floue, alors vous n'aurez que ça
Ma seule photo de la salle est affreusement floue, alors vous n’aurez que ça.

La déco est sympa, à mi-chemin entre la maison de campagne et la vieille salle de classe. Apparemment, on peut aussi y chiner de vieilles cartes Vidal-Lablache et un peu de vaisselle. Le service est aimable et souriant, et vous pouvez vous installer en terrasse, ou à l’intérieur, où il fait délicieusement frais (ai-je déjà mentionné que je n’aimais pas le soleil?).

Oui, mon but est de vous donner faim
Oui, mon but est de vous donner faim

La première fois, je m’y suis rendue avec mon père de passage à Paris. Thé glacé à la pêche de vigne pour moi – sublime – earl grey pour lui, et une assiette de délicieux petits sablés maison : nature, citron, confiture et chocolat. C’était parfait.

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La seconde fois, c’était avec Isa lors de nos retrouvailles de mercredi dernier, alors que j’étais en train de tituber de fatigue. Si Isa a choisi un carrot cake, j’ai opté pour le chou à la crème ce qui, compte tenu de la température ambiante, n’était pas un choix très heureux. Mais là encore, c’était délicieux.
On peut également y déjeuner, mais je n’ai pas encore testé.

Mamie Gâteaux, 66 rue du Cherche-Midi, 75006 Paris

HintHunt Escape Game – Le bureau de James Murdoch

Depuis le temps qu’Armalite nous parle d’Escape Games à longueur de blog – je ne me plains pas, hein, je constate – j’avais très envie de découvrir cette expérience et d’en faire profiter l’Anglais. L’occasion s’est présentée à l’occasion de l’anniversaire DuMari de Ioionette : nous lui avons proposé de l’emmener jouer.

hinthunt
Las, compte tenu des emplois du temps invraisemblables de tout le monde (je pense que “trouver un créneau pour voir Ioionette et SonMari ensemble” devrait être une épreuve des JO), nous n’avons pas encore réservé. Qu’à cela ne tienne pour mon anniversaire… Rafu et Grégo m’ont invitée, nous avons embarqué l’Anglais, le +1 de Rafu et roulez jeunesse.


Nous avions choisi le bureau de James Murdoch. Sans rentrer dans les détails, le but ici est de s’échapper d’une pièce où nous nous sommes laissés enfermer, et nous disposons pour ce faire de 60 minutes. Le chrono défile à toute allure ! On fouille, on cherche, on fouine, on se casse la tête, on crie les uns sur les autres et on fait des blagues… Franchement, c’est une super expérience, exaltante même. En outre… nous avons gagné ! Nous sommes sortis avant la fin du décompte et avons eu droit à une belle photo souvenir pour célébrer ça (en revanche, pour battre le record et déboucher le champagne, on attendra).

2'34, on est laaaarges
2’34, on est laaaarges

Je ne peux que recommander. Nous avons passé un super moment, qui nous amusés et bien changé les idées. Les créneaux sont pris d’assaut, la liste d’attente est longue, mais n’hésitez pas à vous faire plaisir.

Hinthunt Paris, 62 rue Beaubourg

David Bowie is à la Philharmonie de Paris

Dimanche matin, j’ai retrouvé ma mère et ma soeur pour visiter la fameuse expo dont tout le monde ne cesse de parler en ce moment : celle sur David Bowie, venue tout droit du V&A Museum, où elle avait été inaugurée en 2013.

david-bowie-2015-philharmonie-de-paris-660x373Disons-le tout net : je n’y connais rien ou presque à David Bowie et à son oeuvre et, même si ma mère est fan, je l’ai beaucoup moins entendu à la maison que Queen, Elton John ou Simon & Garfunkel. En outre, j’avais vu Armalite dix jours plus tôt, qui m’avait fait part de son peu d’enthousiasme devant le monde et le système de visite, et je craignais d’éprouver la même chose.

Arrivée sur place, je serre un peu les dents : j’ai beau avoir commandé nos billets en ligne dix jours plus tôt en demandant un envoi par courrier, je ne les ai toujours pas reçus (oui, je pense que je suis maudite de La Poste ces temps-ci), et le service client m’invite à les retirer à l’accueil, qui lui-même m’oriente vers la billetterie… alors que les entrées débutent (il n’est pas tout à fait 10h).
Niveau bâtiment, c’est totalement inachevé et ça se voit : porte d’entrée qui grince horriblement, fils apparents, hall en béton brut… ça a un petit côté ex-Allemagne de l’Est, si je puis me permettre.

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Bref. Nous récupérons les audioguides, obligatoires pour la visite, car ceux-ci se déclenchent en fonction de l’endroit où l’on se place pour fournir habillage sonore, commentaire ou bande-son d’une vidéo. C’est une façon astucieuse de faire visiter… sauf quand il y a autant de monde ! Les deux premières salles sont un cauchemar, les gens agglutinés devant les cartels, c’est à peine si je discerne la fameuse combinaison noire et blanche… Je réprime un soupir et emboîte le pas à la Reine Mère, qui a déjà disparu deux salles plus loin. Et là, surprise, c’est beaucoup plus calme !

L’exposition présente énormément de matériel – on dirait presque un inventaire avant archive – sur tout un tas de supports différents : chansons, photos, pochettes d’albums, vidéo, commentaires audio de Bowie en personne (j’espère que vous comprenez l’anglais), extraits de films, tenues de scènes, œuvres réalisées ou achetées par l’artiste, paroles autographes… Un fan pur et dur serait aux anges et passerait au bas mots deux heures sur place.
Plutôt que d’aborder la carrière du chanteur par le biais historique (encore que, un peu au début), l’exposition présente ses différentes périodes : Ziggy Stardust, Aladdin Sane, Berlin… Pour moi qui n’y connais rien, c’est très intéressant, même si j’aurais préféré quelques repères biographiques supplémentaires – par exemple, on ne fait qu’effleurer ses troubles mentaux qui, visiblement, ne furent pas anodins. Autre avantage, je reconnais désormais les chansons Space Oddity (dont j’avais “fait connaissance” lorsque le commandant de l’ISS l’avait interprétée dans l’espace – quand je vous dis que je suis nulle sur le sujet) et Starman, ainsi que leur portée au moment de leurs sorties. J’ai beaucoup apprécié de voir les interprétations live à Top of the Pops ou au Saturday Night Live car, remises dans leur contexte, on voit l’impact qu’elles ont pu avoir à l’époque.

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Mention spéciale à la toute dernière salle, où sont projetés des extraits de concerts sur les murs, qui abritent également des costumes de scène.
En revanche, je suis bien contente d’avoir renoncé à ma vague idée d’embarquer la Crevette : outre le monde, les salles sont intégralement noires pour mettre en valeur les pièce exposées, et le son, parfois diffusés dans des haut-parleurs (en particulier à la fin), est trop fort pour de petites oreilles. J’avoue d’ailleurs avoir été assez surprise d’apercevoir une fillette de 6-7 ans avec sa mère, car je ne suis pas certaine qu’il s’agisse d’une exposition à faire avec des enfants (surtout avec les vidéos qui peuvent être flippantes, m’est avis).

Est-ce que je recommande ? Si vous pouvez vous y rendre à un horaire “creux”, oui, tout à fait. Apparemment, la pause déjeuner, vers 13h, et les nocturnes, vers 19h, sont plus accessibles. Dimanche matin à 10h, hormis les premières salles (ce qui signifie accepter d’abandonner une partie de l’exposition), on circulait bien.
En outre, pour une fois, je n’ai pas l’impression de me faire voler mes 12€ de billets : tant au niveau du contenu que de la présentation, on en a pour son argent.

David Bowie is, Philharmonie de Paris, jusqu’au 31 mai

Salon de thé George Cannon

Vous allez croire que mes vacances n’en finissent pas et que je passe ma vie dans les salons de thé… il y a un peu de ça, oui (pour les vacances, malheureusement, c’est bel et bien terminé, j’ai passé la fin de la semaine à tronçonner un texte pour qu’il rentre dans les clous). Bref.
Hier, nous avions convenu avec Cha (ne pas confondre avec Cha²) et l’Américaine de nous retrouver autour d’une tasse de thé, et d’un gâteau, pour faire bonne mesure. Nous avions rendez-vous dans le salon de thé de la marque George Cannon, située dans le 6ème arrondissement.

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Le “bar à thé” et l’espace dégustation sont installés au fond de la boutique et donnent sur l’arrière-cour. Néanmoins, comme il n’y a pas de cloison entre les deux parties, nous pouvions distinguer ce qui se passait dans la rue (et héler la retardataire). En arrivant, on vous remet la carte de thés… ainsi qu’une petite coupelle du thé en dégustation. Hier, il s’agissait d’un milky wulong à se damner.
Après beaucoup d’hésitations (il y a vraiment beaucoup de choix, nature comme parfumé), l’Américaine et moi avons opté pour un “thé mon amour” : base de wulong, rose, orchidée, vanille, cardamome, gingembre, fraise, orange, grué de cacao. Décrit comme ça, on dirait un mélange improbable et écœurant mais, en réalité, c’était très subtil et délicieux. Cha quant à elle s’est décidée pour un “momizi, feuilles d’automne” (que, selon moi, il faut prononcer “momiji”, car cela ressemble à l’ancienne transcription du japonais et “momiji” signifie “feuille d’érable rouge”), toujours un wulong, aromatisé aux fruits d’automne (noix, figue, raisin, mandarine…).

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En dessert/goûter (il était 15h), beaucoup de choix, tous plus engageants les uns que les autres. J’ai longuement hésité à prendre un fondant au chocolat (que j’ai quand même pu goûter – une vraie tuerie), pour finalement céder aux sirènes de la gourmandise quand j’ai découvert que la carte proposait des gâteaux de Sadaharu Aoki, un pâtissier japonais installé en France qui mêle les deux traditions, et dont j’adore le travail : j’avais donc un macha & azuki, aussi bon que bon, pour peu qu’on aime le thé vert et la pâte de haricots rouges sucrée !

Au final, nous avons passé deux bonnes heures à discuter et rire, avant de faire quelques menues emplettes (je suis incorrigible – je dois désormais avoir assez de thé dans la maison pour les 6 prochains mois, au moins). Même si je pense que nous détonnions un peu par nos éclats de rire, nous étions les seules venues “en groupe” et personne ne nous a fait la moindre remarque. J’ai hâte de revenir pour découvrir le reste de la carte. D’ailleurs, je signale, incidemment, au passage, qu’ils proposent du pu-er en gong fu cha.

Thé George Cannon, 12 rue Notre-Dame-des-Champs, 75006 Paris
(Malheureusement, le site internet n’est pas terrible)

Maria Loca

Samedi soir, pour clôturer notre escapade en amoureux, l’Anglais et moi avons décidé d’aller boire un verre dans un (autre) bar à cocktails. Sur les conseils d’Emma Foster, une amie auteur, nous nous sommes rendus au Maria Loca, non loin de Bastille.

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Un samedi soir peu avant 22h, sans réservation, nous n’avons pu obtenir que deux tabourets au bar devant la porte d’entrée. Mais l’air était assez doux, et être au bar dans ce genre d’endroit n’est pas forcément inintéressant, vu qu’il permet d’observer le barman à l’oeuvre.
L’endroit est, à l’origine, spécialisé dans la cachaça et les alcools sud-américains. Il y a d’ailleurs une collection de rhums et ron assez impressionnante. J’ai opté pour un “Neige de printemps” (vodka, liqueur de yuzu, citron…), Monsieur a choisi un cocktail au fruit de la passion flambé (un Santa Maria). Voyez plutôt :

Ensuite, on souffle la flamme et on mélange le fond d'alcool au cocktail
Ensuite, on souffle la flamme et on mélange le fond d’alcool au cocktail

J’ai adoré mon cocktail : c’était frais, acidulé, très rafraîchissant… ça se buvait tout seul ! Celui de l’Anglais n’était pas mal non plus, même si je l’ai trouvé un poil trop sucré. Tout en sirotant nos boissons, nous avons pu assister à la préparation de pas mal de commandes, toujours de façon fluide et très réfléchi. J’ai adoré découvrir que le basilic et la menthe utilisés étaient en pot, ce qui signifie que les ingrédients sont ultra-frais !
Comme nous étions d’humeur joyeuse, badine et surtout détendue, nous avons décidé de reprendre un verre. Cette fois-ci, je me suis tournée vers la version “revisitée” du Negroni, à l’hibiscus et à la bergamote. Las, comme ce n’était pas trop la saison de la bergamote, le barman s’est excusé en me disant qu’il trouverait autre chose.

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C’était très bien exécuté mais… atrocement amer ! Je ne blâme absolument pas le préparateur, mais purement le mélange qui, en fait, n’est pas pour moi. Comme j’ai toujours peur de boire trop sucré (je ne supporte pas le mélange alcool/sucre), j’avais cru que ce serait le bon mix… mais c’était un peu trop (je crois que gin + apérol c’est au-dessus de mes forces).
Pendant ce temps, monsieur dégustait un rhum à la belle couleur ambrée (je serais bien incapable de vous en dire davantage).

L’endroit étant de plus en plus bondé (il y avait, entre autres, une soirée d’anniversaire) et nos verres vides, nous avons levé le camp. Au moment de payer, nous avons signalé une erreur en notre défaveur, ce qui nous a valu, en remerciement, deux shots de rhum.
Autant vous dire que dimanche matin, avec le changement d’heure en prime, nous n’étions pas très frais…

Le Maria Loca, 31 boulevard Henri IV 75004 Paris

Prescription cocktail club

Hier soir, je devais retrouver Armalite et M. Tout-le-Monde (alias Chouchou) pour aller boire un verre dans Paris. Compte tenu de mon passé de fêtarde (hem) et du fait que je n’ai pas trop mis un pied hors de la maison pour picoler depuis plus d’un an, mais que j’étais tout de même la Parisienne du lot, j’ai proposé de nous rendre au Prescription Cocktail Club.

Photo de merde prise à l'iPhone, merci de votre compréhension
Photo de merde prise à l’iPhone, merci de votre compréhension

Depuis notre séjour à Seattle en 2012, l’Anglais et moi avons été pris par la passion des cocktails, au point que monsieur me fait de temps en temps un petit mix rien que pour moi. Et comme nous avions envie de retrouver l’atmosphère qui nous avait plu dans les bars locaux, nous avons dégoté cette adresse dans le Lonely Planet. Nous nous y sommes donc rendu au début de l’été 2013. Je soupçonnais ma grossesse – mon test m’a confirmé le lendemain que j’attendais une Crevette – aussi ai-je bu un peu plus que de raison ce soir-là, en prévision de la longue disette qui m’attendait.

photo 2 (3)L’endroit est de dimensions restreintes mais beau : un bar qui longe le mur droit, un escalier contourné pour gagner l’étage, un mur recouvert de papier peint japonisant, des petites banquettes ou des tabourets bas autour de tables rondes… Bien évidemment, pour aller avec l’ambiance, peu de lumière, essentiellement des bougies et des miroirs, mais cela convient bien.

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Les cocktails proposés ne sont pas des classiques (ou alors, avec un twist), mais des créations, qui changent en fonction des saisons – il existe également une ou deux options sans alcool. Mon choix s’est porté sur une “mazarinette” (appelez-moi Marie Mancini) : gin Broker’s et gin Sloe, fraise fraîche, champagne, citron, sirop de rhubarbe. Grâce au gin, ce cocktail n’est pas du tout sucré – j’ai une sainte horreur du mélange sucre/alcool, ce qui ne me facilite pas la vie – et le champagne apporte une touche pétillante sans être trop présent ni écraser les autres ingrédients. C’était tellement bon que j’en ai repris un, dis donc.

Le bar propose également quelques petites choses à déguster pour éponger l’alcool. Si nous n’avons pas commandé cette fois-ci, je garde un souvenir ému de mon passage avec l’Anglais, où nous avions dégusté du jambon à la truffe à tomber par terre.

Une seule critique ? Les prix, très parisiens. Mais je pense ça les vaut, car on se trouve en plein quartier de l’Odéon, et les cocktails sont vraiment délicieux. Si vous devez emballer, c’est un bon endroit pour le faire !

Prescription Cocktail Club, 23 rue Mazarine, 75006 Paris

Betjeman & Barton

Mardi, poursuivant mon objectif “rattraper mon retard de vie sociale”, j’avais proposé à Shermane d’aller tester le salon de thé de la marque Betjeman & Barton, boulevard des Filles du Calvaire. En outre, cela nous donnait une occasion de commencer à former les binômes du swap pays.

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L’endroit est clair, propre et… vide ! Un mardi à l’heure du déjeuner, nous étions les seules (la femme de ménage était encore en train de s’activer). La déco est élégante, avec une touche de folie dans la vitrine – deux énormes fauteuils baroques tendus de fausse peau de serpent ou de galuchat mauve, sur lesquels nous avons pris place. En dehors de cela, il y a une table haute avec des sièges assortis, comme dans un bar (l’espace est d’ailleurs présenté comme un “bar à thé”).

Comme c’était l’heure du déjeuner et que, mine de rien, j’ai toujours faim, nous avons commandé du thé et des gâteaux (il n’y a pas de salé à la carte, seulement des sponge cakes ou, le week-end, des pâtisseries un peu plus élaborées). Mon choix s’est porté sur un hanami, un thé noir aux fleurs (jasmin, héliotrope, tiaré, mauve et violette) et aux fruits (fraise, framboise, cherimoya) avec une touche de vanille. Première bonne surprise, en dépit de son nom, ce thé ne cherche pas à “faire japonais”. Son parfum est agréable, sans être écrasant et, pour peu qu’on aime les fleurs, le goût en est délicieux. J’ai été sous le charme dès qu’on me l’a fait respirer “à sec” et définitivement conquise à la première gorgée. Le sponge cake nature qui l’accompagnait était bon, frais et moelleux.

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Une fois les binômes à peu près constitués et nos estomacs rassasiés, nous avons enchaîné sur la seconde partie de la visite : les courses. Ce fut un carnage.
A titre personnel, j’étais venue parce qu’on m’avait vanté les qualités de l’earl grey local – or l’earl grey est un peu ma madeleine de Proust et je suis prise d’une passion renouvelée pour ce mélange depuis quelques mois – aussi me suis-je jetée sur leur finest, dont le parfum est tout simplement sublime. Je ne l’ai pas encore goûté (honte à moi), mais il embaume déjà mes placards.

Je ne pouvais pas passer à côté...
Je ne pouvais pas passer à côté…

Ensuite, j’ai également choisi du hanami – puisqu’il m’avait tant plu – dans une jolie boîte orangée. Je n’aurais pas forcément associé ce thé à cette couleur, mais je n’ai pas pensé à demander un changement, contrairement à Shermane, qui fut plus dégourdie que moi sur la question.
Inspirée par la carte, j’ai pris une balade irlandaise pour monsieur, un thé noir parfumé à la crème de whisky, que nous avons testé hier. Si l’on perçoit avant tout des notes de caramel et de chocolat, l’âpreté du breuvage se retrouve, et mon Anglais a été conquis. Je le suis un peu moins mais, en même temps, je n’aime pas le whisky…
Puis ce fut le tour d’un summer blend, un thé noir – oui, je n’ai pris que du noir, je suis assez orientée “noir parfumé” et “vert nature”, cherchez pas – parfumé à tous les agrumes : pamplemousse (la note de tête), citron, bergamote, orange, orange sanguine… Le parfum est entêtant et rappelle presque un médicament, et j’ai eu un peu peur de mon choix. Toutefois, la perspective de le boire glacé cet été m’a décidée. En attendant, je l’ai goûté chaud ce matin, et j’ai beaucoup apprécié : le goût est moins prégnant que l’odeur, et le mélange est très rafraîchissant.
Ensuite… ensuite je me tairais, parce que le dernier achat est pour le colis-surprise du 1500ème commentaire !

Au final, nous avons chacune laissé pas mal de plumes dans la visite, mais ce fut avec bonheur. L’endroit est agréable, le service impeccable, l’accueil chaleureux quoique discret – à aucun moment nous n’avons eu l’impression qu’on nous mettait à la porte, bien au contraire – les conseils à la fois efficaces et intéressants. Les vendeuses étaient sympathiques, et même si les conseils pour conserver et infuser le thé (à garder dans une boîte et non dans un sachet, infuser dans un filtre en papier ou en métal, jamais dans une boule…) pouvaient paraître impérieux, c’était dit avec le sourire.
Seul bémol : les toilettes sont inaccessibles pour une personne à mobilité réduite ce qui, quand on boit du thé, est franchement pas terrible.

Bar à thé Betjeman & Barton, 24 boulevard des Filles du Calvaire, 75011 Paris

L’artisan de saveurs – Teathétcha

Cette après-midi, j’ai commencé à concrétiser un de mes objectifs de ces vacances : rattraper ma vie sociale. Le sieur Artus et sa compagne m’avaient donné rendez-vous dans leur salon de thé fétiche près de chez eux, et je n’ai pas été déçue du voyage.

Situé rue de la Glacière, l’endroit est constituée d’une partie boutique (thés, gourmandises et accessoires) et d’un petit salon. Deux tables sont disposées près du comptoir, tandis que quelques autres se trouvent dans l’arrière-boutique, proposant soit des fauteuils confortables, soit une banquette.

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La carte est fournie, sans être foisonnante, ce qui permet quand même de faire un choix rapide. J’ai opté pour un pu-er, Artus pour un thé vert chinois dont je serais bien incapable de me rappeler le nom, et C. pour une orange pressée. En outre, des pâtisseries étaient proposées, dont l’intitulé me donnait l’eau à la bouche : nous nous sommes jetés sur les scones à la crème et à la confiture, la brioche grillée aux confitures et la tarte au chocolat.
Notre commande est arrivée assez rapidement, le thé infusé à la perfection (donc sans risque qu’il gagne en amertume), les desserts visiblement frais du jour et faits maison. Ma tarte au chocolat était accompagnée d’un cornet chocolaté empli de crème fouettée et surmontée de deux écorces de clémentine confite (délicieux, alors que normalement j’ai horreur de ça) et d’éclats de pistache. Un vrai poème. Mon pu-er avait ce goût caractéristique de sous-bois, mais il m’a beaucoup plu et se mariait très bien au chocolat. Le thé vert d’Artus était, d’après lui, le meilleur dans sa catégorie, mais je ne l’ai pas goûté.

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Au moment de régler la note, la facture n’est pas forcément donnée (j’en ai eu pour un peu plus de 13€ pour une petite théière et un dessert – c’est le gâteau qui fait exploser la note) mais, compte tenu de l’amabilité du service (à aucun moment on n’a essayé de nous mettre dehors), de la fraîcheur des produits et de la qualité des thés, j’estime que ça les vaut largement.
Le plus difficile, quand on s’en va, est de ne pas céder à la tentation de s’offrir une des magnifiques boîtes à thé en washi ou en laque, un de ces superbes mugs en porcelaine anglaise (il n’est pas impossible que je craque), ces fleurs de thé ou ces accessoires si pratiques…

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L’artisan de saveurs – Teathétcha
119, rue de la Glacière, 75013 Paris

B&M Burger restaurant

Vendredi dernier (oui je sais, ça remonte), l’Anglais et moi sommes arrivés en retard au concert de Shelby Earl parce que nous avions décidé de nous offrir un burger chez B&M (quand on est parent, même une excursion au chinois du coin c’est la grande aventure…). B&M est la création de deux cousins, Benjamin et Michael, mais le nom peut aussi se lire “burgers meilleurs”. Sous le patronage de Thierry Marx (rien que ça), l’endroit a ouvert il y a un an et demi et, si nous y avions mis les pieds lors de sa première semaine, nous n’avions pas eu l’occasion d’y retourner.

Excusez les photos pourries prises à l'iPhone sans flash
Excusez les photos pourries prises à l’iPhone sans flash

Avertissement : pour des raisons de déontologie, je tiens à préciser que je connais B&M, qui sont des cousins de cousins. En revanche, ils ne m’ont pas payée pour rédiger cette critique.

Le resto, situé avenue Parmentier, est assez grand (selon des critères parisiens) et réussit à donner une impression d’espace grâce à sa déco “industrielle” dépouillée et ses murs clairs. Premier bon point : quand on entre, ça ne sent pas le graillon, alors que la cuisine est ouverte et que les burgers sont préparés à deux mètres du comptoir.

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Vous pouvez choisir une formule de burger toute prête parmi les quatre proposées : deux “classiques” – dont un végétarien au falafel, donc qui doit même convenir aux vegans – et deux “du moment” qui changent tous les mois si je ne dis pas de bêtise. Sinon, vous choisissez une base (l’Anglais et moi avons opté pour un BCB : beef, bacon, cheddar) et ajoutez les ingrédients de votre choix : certains sont compris dans le prix (dont la sauce), d’autres sont en supplément. Vous avez même une petite grille à cocher avec des crayons à papier type Ikéa, j’aime beaucoup l’idée.

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Niveau service, nous avons eu de la chance : en débarquant un vendredi soir à presque 21h, nous avons à peine attendu. Ce fut un coup de bol, car en repartant une petite demi-heure plus tard, la queue était assez longue !

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Mais sinon, est-ce que c’est bon ? Oui. Énorme point fort, surtout pour les deux carnivores que nous sommes : la viande (signée Hugo Desnoyer quand même) est à tomber. Juste saisie (nous avions demandé une cuisson assez faible), goûteuse, un vrai régal. Le pain est également très bon, ainsi que le bacon qui a un vrai goût de bacon, et les sauces (l’un avait choisi la sauce bbq, l’autre la spéciale b&m). Les accompagnements (tomate, oignon, cornichon…) sont frais et goûteux.
En revanche, la déception vient des frites : sans sauce, je ne leur ai trouvé aucun intérêt, ce qui est fort dommage (surtout quand, comme moi, on s’est nourri aux fernandines de Big Fernand pendant un moment). Elles n’étaient pas mauvaises, juste insipides sans accompagnement.
Coté boisson, j’ai eu la joie de découvrir que B&M n’avait pas cédé à la mode qui consiste à éliminer le Coca Light au profit du Coca Zéro (c’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup – désolée). L’Anglais, quant à lui, a choisi une de ces bières parisiennes très prisées des bobos, la Mory.

La carte propose aussi quelques desserts : cheesecake, fondant au chocolat… mais franchement, j’ai beau être gourmande, j’étais largement rassasiée par mon burger, donc j’ai passé mon tour. En revanche, je précise que la recette du gâteau au chocolat est celle de mamie Simone, très prisée dans la famille.

Au final, c’est une bonne adresse, que je recommande chaleureusement. On mange bien, les toilettes sont propres et fournies en savon et essuie-mains (après avoir mangé un burger, c’est important !) et à aucun moment je n’ai eu l’impression qu’on essayait de me mettre à la porte. Dernier point fort : il y a du wifi.

B&M Burger restaurant, 82 avenue Parmentier 75011 Paris
Métro : Parmentier