Calendrier de l’Avent ChakaiClub 2015 – Jours 1 à 8

Les quelques comptes-rendus que j’avais lus l’an dernier au sujet du calendrier de l’Avent ChakaiClub m’avaient mis l’eau à la bouche, mais je m’étais presque fait une raison, sachant que celui-ci s’était très vite trouvé en rupture de stock. Pourtant, en novembre, j’ai été assez réactive pour réussir à commander le mien (40€ avec les frais de port, c’est un peu Noël avant l’heure…).
Du coup, j’ai pensé que mon propre compte-rendu pourrait intéresser les quelques (hem) théïnomanes de mon public. (Note : toutes les photos ont été empruntées sur le site de la marque)

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Jour 1 : Tentation chocolat – Infusion à base de grué de cacao, raisins de Corinthe, morceaux de cannelle, morceaux de caramel.
Le parfum qui émane du sachet est délicieux et très gourmand et, une fois infusé, le mélange tient ses promesses : pour un peu, on croirait boire un chocolat chaud en dégustant quelques sucreries. Moi qui n’aime pas les raisins secs, je ne les ai pas sentis, donc leur présence doit être discrète. Une excellente alternative pour l’après-midi, et dépourvue de théine, je pense en commander très vite.

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Jour 2 : Salagama – Puehr, cannelle, clous de girofle, cardamome, vanille.
Je ne connais pas bien le puehr, même si j’en bois de temps à autre, mais pour moi c’est un thé très végétal, avec un goût de champignon plus ou moins prononcé (oui, je sais, ça dépend desquels, mais celui-là, oui). Du coup, je trouve l’association avec les épices (surtout la cannelle) très surprenante et pas trop à mon goût. Pour l’âme aventurière, on repassera.

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Jour 3 : Pai Mu Tan – Thé blanc Pai Mu Tan
C’était un thé agréable à boire, très “frais”, mais je ne saurais dire s’il s’agissait juste d’un thé blanc ou d’un très bon thé blanc, je n’y connais rien.

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Jour 4 : Un après-midi chez grand-mère – Thés noirs saveur cookie
Celui-là je le connaissais déjà et je l’aime d’amour. Vous connaissez les cookies aux pépites de chocolat Pepperidge Farm ? Ben voilà, faites-les infuser et vous obtiendrez ce résultat-là, sans le sucre qui plus est.

Jour 5 : Au coin du feu – Thé vert de Chine sencha, saveur pomme cannelle. (Pas de photo disponible, bien entendu je n’ai pas pensé à en faire)
Je le dis souvent : je préfère les thés noirs parfumés et les thés verts natures (pas chiante, la fille). Pourtant, celui-ci m’a séduite. Je ne sais pas si j’en boirais des litres, mais pour offrir à des gens qui ont envie d’un thé un peu gourmand bien que léger, c’est parfait. L’Anglais, qui aime les thés verts parfumés et fruités, a beaucoup aimé.

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Jour 6 : Le secret du bonheur – Oolong saveur poire, amande, citron
Pas mal du tout, quoiqu’un peu “sucré” à mon goût. Non, cherchez pas. Une fois encore, l’Anglais, qui est ma caution pour les thés aux fruits, a beaucoup aimé. On sent bien tous les arômes annoncés.

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Jours 7 : Puerh mini tuo cha – Puerh compressé en forme de nid d’oiseau (“tuo cha”)
Un bon puerh, aux arômes de terre et de champignon donc, selon moi, classique. J’envisage d’en racheter, d’autant que le format est très sympa.

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Jour 8 : Hey Macarena ! Rooibos saveur fraise, fleurs de jasmin
(Que celles qui n’ont pas fait “Hai !” en lisant le nom de l’infusion se dénoncent)
Longtemps, j’ai été très réticente vis-à-vis du rooibos, partant du principe que ce n’était pas vraiment du thé et que ça se coince dans mes filtres métalliques. Et puis, quand même, l’avantage c’est que ça permet des aromatisations très intéressantes. C’est le cas ici : cette infusion à la fraise est gourmande et tonique sans être écœurante.

Voilà pour ce premier tiers de calendrier ! N’hésitez pas à me dire si ça vous fait envie ou, si vous avez aussi ce calendrier, ce que vous en avez pensé.

La liste de mes thés

Après vous avoir fait la liste des alcools du bar et celle des bouquins en souffrance dans ma PAL, je me plie à cette coutume de blogueuses qui consiste à dresser la liste des thés qui dorment dans mes placards. Je précise que je me suis beaucoup calmée depuis le printemps et que j’essaie d’écluser mes stocks au maximum, mais que, parfois, comme tout le monde, je suis faible.

Thé vert

Thé vert
Nature
Uji Sencha, Nakamura Tokichi
Uji Sencha asatsuyu, fournisseur inconnu
Sencha fukuyu, Dammann Frères
Sencha night shadow, George Cannon
Sencha Yamato, George Cannon
Tanka cha, Mariage Frères
Genmaicha, Palais des thés
Gyôkuro Mantoku, Ippodô
Bancha wakayanagi, Ippodô
Hôji-cha, Comptoir Florian (? Offert par Armalite)
Thé de Nara Yamato kabuse, fournisseur inconnu
Thé vert japonais rare, offert par ma sœur, fournisseur inconnu

Parfumé
Thé des Fakirs, Palais des thés (cardamome, clou de girofle, agrume)
Jasmin Kaorisencha, Jûgetsu-dô
Sakura no hana iri-sencha, Jûgetsu-dô
Vert de Saint-Pétersbourg, Kusmi (agrumes, fruits rouges, caramel)
Menthe nanah, Kusmi
Gingembre-citron, Kusmi
Label impérial, Kusmi (orange, vanille, cannelle, réglisse)
Thé vert à la rose, Kusmi
Christmas tea vert, Dammann Frères (cannelle, vanille, pomme, amande, gingembre)
Gunpowder mint, Yumchaa

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Thé noir
Nature
Afternoon blend, Keep calm and carry on
Ceylan Kenilworth, George Cannon
Darjeeling Castleton, George Cannon
Assam GFOP, Dammann Frères

Parfumé
Earl grey flowery, Betjeman & Barton – Malheureusement éventé car j’ai oublié de le transvaser dans une boîte hermétique
Goût russe Douchka, Dammann Frères (bergamote, orange douce, citron)
7 Parfums, Dammann Frères (abricot, figue, pitanga, citron, bergamote, fleur de lotus, rose)
Coquelicot gourmand, Dammann Frères (coquelicot, biscuit, pâte d’amande)
Impressions d’hiver – Velours nacré, Dammann Frères (chocolat, amande, orange sanguine)
Rose, Dammann Frères
Rose Pouchong, Fortnum & Mason
Automne, Tcha House (amande, cannelle, fruits rouges, agrumes)
Voyageur, Tcha House (gingembre, cardamome, cannelle, écorces de citron, bergamote)
Un après-midi chez grand-mère, Chakai Club (cookie)
Marcel, Chakai Club (speculoos, noisette)
Cannelle, Schönblicher Theehandlung
Earl grey, Schönblicher Theehandlung
Earl grey chocolat, Lupicia
Toupet de légumes, Théodor (?) (fleur de tomate, fleur de courgette, piment d’Espelette)
Etoile des neiges, Saveurs des comptoirs (épices, caramel, vanille, orange)
Noël à Londres, Dammann Frères (cannelle, vanille, pomme, amande, gingembre)
Love, Lemon Canary (rose, framboise, noix de coco, meringue)
Chai black, Yumchaa (Cannelle, gingembre, graines d’anis, girofle, racine de chicorée, poivre noir)
Hanami, Betjeman & Barton (fraise, cherimoya, fleur de jasmin, vanille, héliotrope, fleur de tiaré, framboise, tulipe, fleur de violette, fleur de mauve)
Balade irlandaise, Betjeman & Barton (crème de whisky) – Acheté pour Monsieur, j’ai horreur de la crème de whisky
Summer blend, Betjeman & Barton (citron doux, citron vert, orange douce, orange sanguine, mandarine, clémentine, bergamote, pamplemousse)
Thé des rois mages, Kusmi (orange, amande, rose, vanille, épices)
Chocolat-épices, Kusmi
Noisette-vanille, Maison Taillefer
Pays du Trégor, Barrony’s (miel, citron confit, gingembre)

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Oolong
Fleur d’oranger, George Cannon
Momizi, les feuilles mortes, George Cannon
Thé mon amour, George Cannon
Wu Yi, George Cannon
Nai Xiang, Nong Cha
Osmanthe d’or, Dammann Frères
Chung xiang impérial, la Maison des trois thés (?)

Thé fumé
Lapsang souchong, Dammann Frères
Iribancha, Ippodô

Thé blanc
Wild rose, Yumchaa (rose, menthe)

Infusions
L’invité surprise, Chakai Club
Super berries, English tea shop
Tisane tonique (recette d’Hildegarde de Bingen), Herbatica (galanga, origan, maniguette, girofle, cannelle, rose)
Tailleur de pierre, Herbatica (verveine, bruyère, menthe, camomille, oranger, cassis)
Egyptian nights, Yumchaa (menthe, camomille)
Chilli chilli bang bang, Yumchaa (roibos, cannelle, gingembre, chardon, piment, poivre rouge)
Racine d’angélique, Les Ruralies
Yerba maté, Kraus

Et bien… voilà qui donne le tournis ! Cela faisait longtemps que je souhaitais faire l’état des lieux, je ne suis pas déçue… Bien entendu, certains thés sont réduits à la portion congrue (l’équivalent d’une ou deux théières, grand maximum) alors que d’autres ne sont même pas encore ouverts, mais quand même, c’est effarant. Bon, j’avoue qu’on m’en a beaucoup offert parce qu’on sait que j’aime le thé.
On peut donc retenir que j’ai beaucoup (trop) de thé vert japonais, que j’ai une nette préférence pour les thés noirs parfumés et les thés verts natures et que je commence à avoir une sacrée collection d’infusion, qui va recommencer à diminuer avec les soirées d’hiver. Je vais donc arrêter mes achats (enfin, essayer…) et faire en sorte de ne racheter qu’un seul thé pour deux qui sortent (même quantité). On y croit.
Et par pitié, ne m’offrez pas de thé de Noël cette année, j’ai de quoi tenir jusqu’en 2017 à vue de nez.

L’invité surprise – Chakai Club

Photo empruntée au site Chakaiclub
Photo empruntée au site Chakaiclub

Je ne sais pas vous, mais voilà une dizaine de jours que je gèle à mon bureau et que j’avale litres de thé sur litres de thé. Mais parfois, surtout l’après-midi, une envie de salé pointe le bout de son nez, et je me dis qu’il faudrait que je rachète des soupes instantanées. Toutefois, la perspective de m’avaler du sel et des arômes naturels (ou pas) ne m’enchante guère…
La semaine dernière, je traînais sur le site du Chakaiclub en cherchant à compléter ma commande de mignons sachets en papier et de thé Un après-midi chez grand-mère (une tuerie, un jour je vous en reparlerai). Et au détour d’une page, je découvre une infusion, L’invité surprise, à base de tomate séchée, thym, poivre, basilic, plantain et fleurs de bleuet. Certes il est recommandé de l’utiliser en cuisine plutôt que de la boire, mais j’ai des goûts parfois étranges…

Et bien m’en a pris ! L’invité surprise est la réponse à mes prières : une infusion qui évoque des goûts salés (il y a un peu de sel dans les tomates séchées, mais c’est très léger), qui se boit comme une soupe, mais sans toutes les saletés qu’on y trouve d’ordinaire. Je pense que cette infusion et moi allons passer un bout d’hiver ensemble… Et peut-être même que je m’en servirai en cuisine.

L’Autre Thé

Hier après-midi, j’ai eu le temps de croiser Shermane juste avant qu’elle s’envole pour le Japon (je suis jalouuuuse – ravie pour elle, hein – mais jalouuuuse). Bref, nous avions une bonne heure devant nous et avions décidé d’aller à la boutique l’Autre Thé, qui s’avère située non loin de chez mon psy.

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L’endroit est assez étroit mais plein de charme : parquet, gros comptoir en bois, diverses tables, chaises, fauteuils, banquettes… il y en a pour tous les goûts. Les murs accueillent en ce moment une petite exposition photo sur le thème de la porte ouverte en Inde (grosso modo, je me rappelle pas tout).

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Je commande un chaï ainsi qu’un fondant au chocolat sans gluten (le sans gluten, je n’en ai honnêtement rien à faire, mais le chocolat…), tandis que Shermane choisit un kiocha et un muffin macha-chocolat blanc. Tout était délicieux (pour le chaï, bien entendu, faut aimer la cannelle, mais elle n’était ni écœurante, ni “chimique”).
Le service est très aimable, sans être intrusif, il y a du wifi gratuit, et nous passons notre temps à parler, surtout du Japon. Quand vient l’heure de partir, j’ai des regrets car l’endroit est vraiment accueillant !

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Point positif : outre les thés et tous les accessoires, on trouve aussi des biscuits de la marque “Mademoiselle Proust” qui portent tous des prénoms d’héroïnes de la Recherche. J’ai failli me laisser tenter, mais je décide de rester forte (rapport au fait qu’on a toujours plein de biscuits anglais à la maison).

L’Autre thé, 40, rue Mouffetard, 75005 Paris.
Il existe deux autres adresses parisiennes, ainsi que des revendeurs un peu partout en France, vous trouverez la liste ici.

Thé à la fleur d’oranger – George Cannon

Jeudi midi, j’ai retrouvé Shermane, Malena et Lucie (à ne pas confondre avec Lucy) au salon de thé George Cannon pour le déjeuner. Si ce fut pour moi l’occasion de tester un nouveau thé, le Paris est une fête (thé vert à la rose et au champagne), j’en ai surtout profité pour goûter celui commandé par Lucie.

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Il s’agit d’un thé parfumé à la fleur d’oranger sur une base d’oolong. Cru, le parfum est fort sans être trop entêtant et, infusé, c’est une merveille : le dosage est juste, ni trop puissant, ni insignifiant. Je m’en suis donc offert un sachet, et le mélange a tenu ses promesses à la maison. On a un thé réconfortant, chaleureux, parfumé, sans être écœurant. Une très belle découverte.

Thé glacé, l’incontournable de l’été

Je sais que j’arrive après la bataille la canicule, mais vu qu’on m’a demandé ma “recette” il y a quelques jours, je vous livre ma version.

photo (49)En matière de thé glacé, deux écoles s’affrontent : celle de l’infusion à froid et celle de l’infusion à chaud. Je suis de la mouvance “traditionaliste” : infusion à chaud. En effet, je trouve que le thé libère davantage d’arômes et infuse plus vite dans l’eau chaude.
Il faut donc préparer son thé comme à l’ordinaire puis, soit le transvaser dans un récipient qui tient au frigo (fut un temps où j’utilisais des bouteilles en verre coloré) mais attention aux brûlures, soit simplement retirer le filtre/la boule à thé et glisser la théière au frigo. Après, bien entendu, c’est une méthode plus chronophage puisqu’elle exige qu’on laisse bien refroidir le thé.
Pour accélérer le processus, vous pouvez également ajouter des glaçons, mais gare au choc thermique si vous utilisez une théière en verre ou en terre !

Quel thé infuser ?
J’ai envie de dire que cela dépend des goûts et des couleurs, d’autant que certains thés que vous adorez chauds peuvent se révéler décevants froids (par exemple, le “thé mon amour” de George Cannon) et vice versa (le “coquelicot gourmand” de Dammann, pourtant mis en avant pour le thé glacé qui est bien meilleur chaud – la faute au goût d’amande).
Autrement, pour ceux qui aiment le classique, n’hésitez pas à choisir un earl grey – une valeur sûre – ou un thé nature. Et sinon, je vous propose mon top 3 du moment :

  • Goût russe Douchka, Dammann Frères
  • Hanami, Betjeman & Barton
  • Thé vert à la fraise, Kusmi (alors que Kusmi, c’est pas mon truc)

Et vous, quelle serait votre recommandation ?

Rose Thé

Je suis passée à plusieurs reprises devant ce très joli salon de thé, sans voir le temps de m’y poser alors que sa façade et ses promesses de cuisine “du jour” me faisaient de l’oeil. Et puis vendredi, j’ai enfin pu m’y poser pour déjeuner, et je n’ai pas été déçue du voyage.

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Je suis arrivée juste avant midi, soit un peu tôt, d’autant que la boutique a souffert d’une panne d’électricité jusqu’à 10h. Qu’à cela ne tienne, je déambule un peu, on me propose plusieurs endroits où m’installer et je jette mon dévolu sur une petite table d’où je peux observer à la fois la salle et une partie de l’espace boutique. L’endroit est encore désert, j’ai le temps de faire quelques photos.
La carte propose essentiellement des quiches accompagnées de salade (dont une option sans gluten), mais aussi deux plats du jour : des lasagnes (indiquées comme “nos lasagnes traditionnelles”) et du poisson sauce vierge. Ne sachant résister à l’appel de la pasta, je commande des lasagnes, ainsi qu’un thé noir “Jardin de Monet” (fraise, rhubarbe, vanille).

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Très vite, on me dépose une carafe d’eau et une corbeille de pain, puis la théière sur son plateau. Le thé est délicieux, assez parfumé sans être trop prégnant, même si je m’aperçois que j’aurais mieux fait de commander ça pour agrémenter un dessert.
Les lasagnes arrivent… et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on en a pour son prix ! La portion est généreuse et c’est vraiment très bon. Je dévore mange tout le contenu de mon assiette, ainsi que le grand bol de mesclun qui l’accompagne. Je n’ai plus faim, mais j’ai vu passer un gâteau qui me fait de l’oeil… Il s’agit d’un moelleux au chocolat sans farine. Bonne pioche ! Servi tiède avec de la crème fouettée (pas assez à mon goût, mais bon), un peu coulant au centre, un peu trop cuit au bord, c’est carrément décadent, mais je ne regrette pas un instant.

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Au moment de payer, j’en ai eu pour 25€, notamment à cause du thé et du gâteau, mais je ne vais pas chipoter, car tout était frais et fait maison. Cerise sur le gâteau (ah, ah) : la carte du restaurant est en forme de marque-page !

Rose Thé, 104, avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris

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Shermane vient de répondre à ce petit questionnaire et de me taguer, et je me suis dit que ça pourrait être intéressant. D’autant que… je suis en train de siroter ma théière du matin.

1. Comment a commencé ton amour pour le thé ?
Comme je le disais en parlant de l’earl grey chocolat de Lupicia, le thé est pour moi un souvenir d’enfance dans lequel je trempais, non pas une madeleine, mais un mikado (il faut vivre avec son temps). On a toujours bu du thé chez mon père, surtout noir, et c’était la tradition du week-end : théière pour le brunch, théière en fin de journée pour le goûter. Quand j’ai commencé à m’intéresser au Japon, je me suis tournée vers le thé vert, et ai commencé à “fréquenter” certaines boutiques comme le Palais des thés qui n’était pas très loin de chez moi.
Et dès que je me suis installée seule (il y a dix ans), j’ai commencé ma collection.

2. Bien chaud ou glacé ?
Je le bois chaud toute l’année, mais j’adore préparer du thé glacé lorsque la saison s’y prête. Là encore, c’est un héritage de mon père, qui préparait du thé noir qu’il refroidissait au congélateur en cas de fortes chaleurs. L’autre avantage du thé glacé, c’est qu’il me détourne au moins temporairement des sodas.

3. Tu es plutôt thé noir, vert, blanc, oolong, pu-erh ?
La question qui tue. Je dirais que je reste une fervente adepte du thé noir, notamment de l’earl grey, pour lequel je me (re)découvre une passion ces derniers mois.

4. Parle-moi de tes 3 thés préférés ! Et de celui que tu détestes !
Seulement trois ? Mais c’est impossible ! D’autant que mes goûts évoluent en permanence.
Alors, en ce moment, on va dire… le “hanami” de Betjeman & Barton, un thé noir au goût fleuri très prononcé, le “thé mon amour” de George Cannon, un oolong aux fleurs et aux fruits, et le genmaicha du Palais des thés.
Pour ce qui est de détester… le thé vert à la rose de Kusmi, très certainement : il sent la rose séchée (alors que selon moi il faudrait que ça sente l’huile de rose ou la rose fraîche) et n’a aucun goût.

5. S’il y a un moment thé dont tu ne peux pas te passer, ce serait lequel ?

J’en consomme tout au long de la journée, mais c’est ma théière du matin qui m’est indispensable ! C’est le moment qui me permet de faire la soudure entre le lever et le travail, d’autant que je bosse à la maison, et encore plus depuis la naissance de la Crevette. Sans ce “moment thé”-là, il me serait bien plus difficile de me plonger dans le travail.

6. Thé en vrac ou en sachets ?
J’ai quelques thés en sachets, des échantillons glanés ça et là qui me sont tout de même bien utiles quand j’ai la flemme de me faire une théière entière, souvent l’après-midi. Il m’arrive aussi de confectionner moi-même des sachets, par exemple lorsque monsieur a envie d’un parfum et moi d’un autre. Mais pour l’essentiel, je suis thé en vrac (et boîtes à thé).

7. Sucre, miel, citron, lait ? Tu pimpes ton thé ou jamais ?
Il fut un temps où je mettais du sucre dans mon earl grey, mais c’était il y a longtemps et je ne le ferai plus, promis. Aujourd’hui, je n’ajoute du miel que dans une tisane, en cas de maladie. A la rigueur, je veux bien boire du thé noir au lait sucré froid qu’on trouve dans les distributeurs au Japon. Mais en général, je serai morte d’hyperglycémie avant.

8. Quel est ton dernier craquage ?
Après des courses presque indécentes chez Betjeman & Barton avec Shermane, j’ai remis ça deux semaines plus tard chez George Cannon. Je suis faible.

9. Tu nous montres ton accessoire de thé préféré ?

 photo (30)Ces tasses japonaises m’ont été offertes par ma sœur pour un anniversaire. Elles sont superbes, en céramique dorée à la feuille à l’intérieur, et gardent parfaitement la chaleur du thé. Je ne m’en sers pas beaucoup, mais je les adore.

10. Tu bois un thé en ce moment ? Lequel ?

Là, tout de suite, un “goût russe Douchka” de Dammann Frères, parce que la nuit (et le réveil !) a été compliqué et que j’ai besoin d’un coup de fouet.

11. Tu as une petite anecdote à nous raconter en rapport avec le thé ?

Plein ! Parmi elles, je me souviens de la première fois où j’ai assisté à une démonstration de cérémonie du thé japonaise. J’avais traîné ma mère et ma sœur à une présentation de culture japonaise à Versailles (c’était il y a plus de quinze ans…). On nous avait offert une pâtisserie, que j’avais trouvée atrocement écœurante tant elle était sucrée, puis le fameux breuvage qui m’avait paru très étrange… Aujourd’hui, j’adore l’un comme l’autre !

12. Une boutique à nous conseiller ?

Si vous ne vous y connaissez pas ou peu en thé, mais que vous voulez découvrir le sujet, je recommanderai les boutiques du Palais des thés ; j’ai toujours trouvé le service aimable et souriant, sans vous prendre de haut, et capable de vous orienter vers ce qui pourrait vous plaire. En outre, ils ont une jolie collection d’accessoires.
En matière de thé japonais, deux adresse. A Paris, Jûgetsudô, où nous avions fait l’initiation à la cérémonie du thé avec Shermane en juillet dernier. Au Japon, à Kyôto, Ippodô, d’où j’ai rapporté de très belles choses (et où on parle un peu anglais, c’est important de le préciser).

Voilà un exercice amusant, et qui m’a donné envie de faire (enfin) l’état des lieux de mes placards. En attendant, je propose à Another shade of purple, Ioionette et Sarrousse de reprendre le flambeau (ou pas), ainsi qu’à ceux qui pourraient être intéressés.

Salon de thé George Cannon

Vous allez croire que mes vacances n’en finissent pas et que je passe ma vie dans les salons de thé… il y a un peu de ça, oui (pour les vacances, malheureusement, c’est bel et bien terminé, j’ai passé la fin de la semaine à tronçonner un texte pour qu’il rentre dans les clous). Bref.
Hier, nous avions convenu avec Cha (ne pas confondre avec Cha²) et l’Américaine de nous retrouver autour d’une tasse de thé, et d’un gâteau, pour faire bonne mesure. Nous avions rendez-vous dans le salon de thé de la marque George Cannon, située dans le 6ème arrondissement.

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Le “bar à thé” et l’espace dégustation sont installés au fond de la boutique et donnent sur l’arrière-cour. Néanmoins, comme il n’y a pas de cloison entre les deux parties, nous pouvions distinguer ce qui se passait dans la rue (et héler la retardataire). En arrivant, on vous remet la carte de thés… ainsi qu’une petite coupelle du thé en dégustation. Hier, il s’agissait d’un milky wulong à se damner.
Après beaucoup d’hésitations (il y a vraiment beaucoup de choix, nature comme parfumé), l’Américaine et moi avons opté pour un “thé mon amour” : base de wulong, rose, orchidée, vanille, cardamome, gingembre, fraise, orange, grué de cacao. Décrit comme ça, on dirait un mélange improbable et écœurant mais, en réalité, c’était très subtil et délicieux. Cha quant à elle s’est décidée pour un “momizi, feuilles d’automne” (que, selon moi, il faut prononcer “momiji”, car cela ressemble à l’ancienne transcription du japonais et “momiji” signifie “feuille d’érable rouge”), toujours un wulong, aromatisé aux fruits d’automne (noix, figue, raisin, mandarine…).

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En dessert/goûter (il était 15h), beaucoup de choix, tous plus engageants les uns que les autres. J’ai longuement hésité à prendre un fondant au chocolat (que j’ai quand même pu goûter – une vraie tuerie), pour finalement céder aux sirènes de la gourmandise quand j’ai découvert que la carte proposait des gâteaux de Sadaharu Aoki, un pâtissier japonais installé en France qui mêle les deux traditions, et dont j’adore le travail : j’avais donc un macha & azuki, aussi bon que bon, pour peu qu’on aime le thé vert et la pâte de haricots rouges sucrée !

Au final, nous avons passé deux bonnes heures à discuter et rire, avant de faire quelques menues emplettes (je suis incorrigible – je dois désormais avoir assez de thé dans la maison pour les 6 prochains mois, au moins). Même si je pense que nous détonnions un peu par nos éclats de rire, nous étions les seules venues “en groupe” et personne ne nous a fait la moindre remarque. J’ai hâte de revenir pour découvrir le reste de la carte. D’ailleurs, je signale, incidemment, au passage, qu’ils proposent du pu-er en gong fu cha.

Thé George Cannon, 12 rue Notre-Dame-des-Champs, 75006 Paris
(Malheureusement, le site internet n’est pas terrible)

Betjeman & Barton

Mardi, poursuivant mon objectif “rattraper mon retard de vie sociale”, j’avais proposé à Shermane d’aller tester le salon de thé de la marque Betjeman & Barton, boulevard des Filles du Calvaire. En outre, cela nous donnait une occasion de commencer à former les binômes du swap pays.

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L’endroit est clair, propre et… vide ! Un mardi à l’heure du déjeuner, nous étions les seules (la femme de ménage était encore en train de s’activer). La déco est élégante, avec une touche de folie dans la vitrine – deux énormes fauteuils baroques tendus de fausse peau de serpent ou de galuchat mauve, sur lesquels nous avons pris place. En dehors de cela, il y a une table haute avec des sièges assortis, comme dans un bar (l’espace est d’ailleurs présenté comme un “bar à thé”).

Comme c’était l’heure du déjeuner et que, mine de rien, j’ai toujours faim, nous avons commandé du thé et des gâteaux (il n’y a pas de salé à la carte, seulement des sponge cakes ou, le week-end, des pâtisseries un peu plus élaborées). Mon choix s’est porté sur un hanami, un thé noir aux fleurs (jasmin, héliotrope, tiaré, mauve et violette) et aux fruits (fraise, framboise, cherimoya) avec une touche de vanille. Première bonne surprise, en dépit de son nom, ce thé ne cherche pas à “faire japonais”. Son parfum est agréable, sans être écrasant et, pour peu qu’on aime les fleurs, le goût en est délicieux. J’ai été sous le charme dès qu’on me l’a fait respirer “à sec” et définitivement conquise à la première gorgée. Le sponge cake nature qui l’accompagnait était bon, frais et moelleux.

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Une fois les binômes à peu près constitués et nos estomacs rassasiés, nous avons enchaîné sur la seconde partie de la visite : les courses. Ce fut un carnage.
A titre personnel, j’étais venue parce qu’on m’avait vanté les qualités de l’earl grey local – or l’earl grey est un peu ma madeleine de Proust et je suis prise d’une passion renouvelée pour ce mélange depuis quelques mois – aussi me suis-je jetée sur leur finest, dont le parfum est tout simplement sublime. Je ne l’ai pas encore goûté (honte à moi), mais il embaume déjà mes placards.

Je ne pouvais pas passer à côté...
Je ne pouvais pas passer à côté…

Ensuite, j’ai également choisi du hanami – puisqu’il m’avait tant plu – dans une jolie boîte orangée. Je n’aurais pas forcément associé ce thé à cette couleur, mais je n’ai pas pensé à demander un changement, contrairement à Shermane, qui fut plus dégourdie que moi sur la question.
Inspirée par la carte, j’ai pris une balade irlandaise pour monsieur, un thé noir parfumé à la crème de whisky, que nous avons testé hier. Si l’on perçoit avant tout des notes de caramel et de chocolat, l’âpreté du breuvage se retrouve, et mon Anglais a été conquis. Je le suis un peu moins mais, en même temps, je n’aime pas le whisky…
Puis ce fut le tour d’un summer blend, un thé noir – oui, je n’ai pris que du noir, je suis assez orientée “noir parfumé” et “vert nature”, cherchez pas – parfumé à tous les agrumes : pamplemousse (la note de tête), citron, bergamote, orange, orange sanguine… Le parfum est entêtant et rappelle presque un médicament, et j’ai eu un peu peur de mon choix. Toutefois, la perspective de le boire glacé cet été m’a décidée. En attendant, je l’ai goûté chaud ce matin, et j’ai beaucoup apprécié : le goût est moins prégnant que l’odeur, et le mélange est très rafraîchissant.
Ensuite… ensuite je me tairais, parce que le dernier achat est pour le colis-surprise du 1500ème commentaire !

Au final, nous avons chacune laissé pas mal de plumes dans la visite, mais ce fut avec bonheur. L’endroit est agréable, le service impeccable, l’accueil chaleureux quoique discret – à aucun moment nous n’avons eu l’impression qu’on nous mettait à la porte, bien au contraire – les conseils à la fois efficaces et intéressants. Les vendeuses étaient sympathiques, et même si les conseils pour conserver et infuser le thé (à garder dans une boîte et non dans un sachet, infuser dans un filtre en papier ou en métal, jamais dans une boule…) pouvaient paraître impérieux, c’était dit avec le sourire.
Seul bémol : les toilettes sont inaccessibles pour une personne à mobilité réduite ce qui, quand on boit du thé, est franchement pas terrible.

Bar à thé Betjeman & Barton, 24 boulevard des Filles du Calvaire, 75011 Paris