Cuisinons nos livres #5

Je profite de ce billet pour réunir les recettes des deux dernières semaines. En effet, je n’ai pas été très productive la première semaine – une seule recette nouvelle – mais j’ai mis à profit un de mes cadeaux d’anniversaire : un (gros) livre de cuisine italienne. Monsieur s’est de nouveau joint à moi, vous retrouverez sa réalisation en fin d’article.

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Juste avant notre départ en Normandie, j’ai préparé ce “myrchoco”, fondant au chocolat aux myrtilles, dont j’ai trouvé la recette dans le 180°C n°7. Outre que c’est facile et plutôt rapide à faire (le plus long, c’est la cuisson), le résultat était délicieux. J’ai emporté le gâteau chez Florine, et je suis rentrée avec un plat vide.

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Cette semaine, j’ai testé deux recettes tirées de l’ouvrage Cuisine italienne – 200 recettes, offert par ma mère. D’abord des pâtes aux courgettes, olives et dés de thon. Il fallait théoriquement utiliser des farfalle mais j’ai remplacé par des fusili. C’était à tomber : un peu de préparation (couper le tout en dés et faire revenir avec les épices), mais l’effort, somme toute minime, en vaut la peine.

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Seconde recette : des fraises au vin rouge. Pour un peu c’est trop facile : des fraises, du sucre, du vin rouge, on fait macérer le tout au moins une heure au réfrigérateur, on sert avec un peu de menthe, et hop. A tomber. Du coup, il me restait des fraises, j’en ai refait mercredi soir, et c’était toujours aussi bon.

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Enfin, Monsieur a décidé d’utiliser les citrons verts rapportés de Normandie avant que ceux-ci ne soient plus bons. Sur une suggestion de ma part, il a préparé une essence de citron vert, dont la recette était proposée dans le premier numéro de 180°C (encore eux). il faut faire macérer du jus et des zestes de citron vert dans du rhum avec du sucre, avant de filtrer et d’utiliser, par exemple pour parfumer un grog ou une pâte à gâteau. Nous en avons goûté une gorgée hier soir, et 1/ c’est fort 2/ c’est bon.

La semaine prochaine, pas de recette pour cause de vacances. En attendant, vous pouvez nous suivre sur Instagram grâce aux hashtags #cuisinonsnoslivres et #letscookourbooks.

Cuisinons nos livres #4

Je n’ai pas été inactive, cette semaine, et j’avoue que ce fut un plaisir ! Encouragée par Monsieur qui profite de mes bons petits plats et m’encourage avec ses cocktails, je me suis retroussé les manches.

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Dimanche soir, j’ai réalisé la tarte revisitée de Martha Kent, tiré du Gastronogeek-qu’on-ne-présente-plus. Il s’agit en fait d’une tarte tatin à la pomme et aux abricots, agrémentée de noisettes et d’amandes. C’est délicieux (quoi qu’un peu sucré à mon goût). En tout cas, elle a disparu en deux repas, et l’Anglais ne s’est pas fait prier pour la finir.

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Le même soir – le dimanche est jour de marché, je suis donc plus efficace aux repas qui suivent – j’ai préparé du sabre au four selon la recette de 180°C n°3, déjà testée l’an dernier. Le poisson est cuit avec des pommes de terre et des tranches de chorizo pour le relever. Même si je ne suis pas super fan du sabre, je dois admettre que cette façon de le cuisiner l’améliore considérablement. Seul point noir : ça a senti le poisson à la maison pendant deux jours, malgré l’aération et les bougies parfumées.

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Enfin, lundi soir, j’ai préparé les “pommes de terre du missionnaire” du dernier numéro de 180°C (le 7 si vous suivez un peu – celui qui s’est matérialisé tout seul dans ma boîte aux lettres). C’est une recette archi facile, régressive et drôlement bonne : des pommes de terre au lard au four un peu améliorées. Une vraie tuerie. Comme il me restait du lard fumé pendant le séjour londonien de Monsieur, j’en ai refait jeudi soir.

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L’Anglais, quant à lui, a ressorti ses grimoires – à savoir le Livre des potions Gastronogeek – pour me préparer un Crocodile Island, cocktail inspiré de Hook : une sorte mojito amélioré à la cannelle et au tonic. Moi qui trouve le mojito d’ordinaire trop sucré, laissez-moi vous dire que j’ai bu celui-ci comme du petit lait. C’est très, très bon. J’attends de pied ferme que Monsieur renouvelle l’expérience.

Pour le reste, ces derniers jours, j’ai vu passer les participations d’Isa, Sunalee et Discretissime, notre nouvelle venue.

Man & Food – Aux origines

ManFoodDepuis le temps que je vous bassine avec 180°C, mon magazine de cuisine préféré, il est temps d’en remettre une couche. L’équipe a en effet décidé, depuis le premier numéro, d’ouvrir ses pages à des photographes culinaires et de proposer des reportages autour de la nourriture et de l’alimentation dans le monde. Parmi eux, Matthieu Paley a publié un ouvrage en collaboration avec le magazine qui aborde la question de l’alimentation dans des cultures autosuffisantes disséminées aux quatre coins du monde.


J’ai adoré cet ouvrage : la combinaison des magnifiques clichés et des courts textes explicatifs, où l’artiste évoque à la fois son parcours personnel, sa démarche artistique et son expérience au moment de prendre les photos, m’a particulièrement séduite. En outre, le livre propose une plongée dans des territoires superbes et quasi indomptés, souvent hostiles, mais où l’Homme s’accroche tout en respectant son environnement, livrant un message précieux sur la nécessité de s’adapter à la nature et non l’inverse.
En grande passionnée de bouffe, j’ai aussi beaucoup aimé l’immersion dans la vie quotidienne qu’offrent ces reportages, avec certes la quête de nourriture et la cuisine – centrales dans des cultures où on doit aller pêcher / cueillir / chasser son petit déjeuner tous les matins – mais aussi le partage et la solidarité, au cœur de ces communautés, et le mode de vie qu’impliquent des conditions souvent difficiles.

Matthieu Paley, tous droits réservés
Matthieu Paley, tous droits réservés

Une petite réserve pour certains (pas pour moi, je le reconnais) : il y a des clichés assez rudes, parfois crus, car la relation à l’animal et la nourriture n’est assurément pas la même pour ces populations que pour nous qui vivons dans des environnements aseptisés. Néanmoins, je suis très enthousiaste et vous recommande chaleureusement cet ouvrage.

Man & Food, aux origines, Matthieu Paley, 180°C, 30€

180°C

Dimanche, au chapitre des choses qui m’avaient plu cette semaine, j’ai évoqué la parution du dernier numéro de 180°C. Mais qu’est-ce donc, me direz-vous ? Il s’agit d’un magazine dévolu à la cuisine.

Source
Source

Encore un me direz-vous. Oui, mais non. Déjà, c’est un semestriel. Ensuite, il est épais comme un numéro de XXI ou de 6Mois (185 pages dans le dernier numéro), ce qui représente beaucoup de lecture. La maquette est sublime, avec des photos superbes (paysages, plats ou portraits), à tel point qu’une amie étudiante à Estienne, a décrété que c’était le summum du food porn (ça pose, quand même). Et surtout, surtout, il n’y a pas la moindre pub. Si. Comme je vous dis.

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Penchons-nous sur le contenu. Certaines rubriques sont immuables : un portrait de chef, pas forcément cathodique (voire pas du tout) mais au parcours intéressant et/ou atypique, qui parle de son métier avec passion ; des reportages sur des producteurs régionaux, des carnets de photos d’ailleurs (j’ai eu un énorme coup de coeur pour le travail de Matthieu Paley en Mongolie) ; des recettes de chef sublimes à regarder mais que je n’essaierai jamais de recréer (pas le temps ni la patience) ; des rubriques “Le marché de 180°C”, “C’est bon maintenant”, “Divin quotidien”) qui fournissent des recettes bien plus abordables tout en état originales et élégantes ; une catégorie pour le vin intitulée “Raisin et sentiments” (c’est exprès pour moi) ; quelques articles plus incisifs (sur le sexisme en cuisine, par exemple) ou témoignages…
Mais surtout, c’est le ton adopté qui m’a enchantée : rien de docte ni de pédant, mais une truculence, un certain sens de l’humour, un amour évident du verbe…

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Alors certes, il ne sera pas question de végétarisme ni d’équilibre (même si les recettes ne sont franchement pas mauvaises pour la santé), on trouvera de la viande et du poisson, mais aussi des vins bio et des chefs qui privilégient l’approvisionnement en circuit court. Toutefois, si vous êtes un peu gourmand, ou un peu gourmet, si vous aimez vous rincez l’œil ou tester de nouvelles recettes, si vous aimez manger ou juste humer les parfums, ce magazine peut vous intéresser.

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Où le trouver ? 180°C est disponible en librairie (pas à la Fnac ou équivalent, en revanche). On peut commander leurs anciens (et actuels) numéros sur leur site internet, ou carrément s’abonner. A titre personnel, j’ai beaucoup hésité, mais j’aime trop faire des achats chez le libraire !

Oui, j'ai "La cuisine avec Astérix"
Oui, j’ai “La cuisine avec Astérix”

Les photos de cet article sont tirées du site du magazine.