Rogue One : a Starwars story

Situé entre les épisodes III et IV de la saga Star Wars, le film nous entraîne aux côtés d’individus ordinaires qui, pour rester fidèles à leurs valeurs, vont tenter l’impossible au péril de leur vie. Ils n’avaient pas prévu de devenir des héros, mais dans une époque de plus en plus sombre, ils vont devoir dérober les plans de l’Étoile de la Mort, l’arme de destruction ultime de l’Empire.

Plus le temps passe, plus je me dis que j’ai un comportement bizarre avec Star Wars : je n’ai découvert la franchise qu’à la sortie de la “prélogie” en 1999, et je m’étais déjà fait spoiler le “Je suis ton père” ; j’avais bien aimé (mais je suis bon public), sans plus ; à mes yeux, la trilogie originelle avait énormément vieilli (c’était avant que George Lucas repeigne tout à la palette graphique). Et pourtant, chaque fois qu’un nouvel épisode sort, je vais le voir, à la fois pleine d’enthousiasme et de réticence, en me demandant ce que je vais découvrir.

Je partais voir Rogue One avec un a priori plutôt positif : pas de Skywalker et assimilé, un spin-off juste avant ce qui est considéré comme la meilleure trilogie à l’heure actuelle… ça s’annonçait plutôt bien. Et franchement, c’est un film agréable. Il y a de l’action, des bons sentiments mais pas trop, une héroïne bad ass, un casting de fou, des effets spéciaux qui déboîtent, un fin pas forcément attendue (en fait si, mais quand même) et quelques clins d’œil à la saga que j’ai moi-même remarqués. On passe un bon moment, on retrouve un univers-doudou, on note les références politiques, la musique évolue dans le respect de la tradition, c’est bien.


Après, le film n’est pas exempt de défauts. Si j’ai beaucoup aimé les personnages principaux (et Alan Tudyk en droïde!), j’ai trouvé le foisonnement des personnages secondaires un peu de trop. En particulier, le duo “gros dur en armure d’Iron man et moine shaolin jedi” m’a paru assez caricatural. Il y a quelques trous dans le scénario et quelques distorsions qui ne collent pas forcément à ce que l’on connaît jusqu’à présent. Enfin, chose qui m’a un peu dérangée, deux acteurs de la première trilogie ont été “collés” en motion capture sur le visage d’autres acteurs. J’ignore si cela a été fait avec leur consentement – normalement, depuis l’affaire Crispin Glover, c’est obligatoire – mais je pense qu’on aurait pu éviter la chose.

Au final, Rogue One est un bon divertissement, même si ce n’est pas le film de l’année. Je pense que, malheureusement, à moins d’un coup de génie, aucun film de la franchise ne parviendra jamais à être qualifié de chef-d’oeuvre, vu que les attentes sont immenses et que le public s’est totalement approprié l’univers.