Le karma finit toujours par se venger

Aujourd’hui, alors que j’avais bien plus important à faire – au hasard, finir un roman pour lundi midi dernier carat – j’ai sorti ma planche et mon fer à repasser. Et je m’en suis servie.

Pour vous remettre dans le contexte, je suis la fille qui préfère confier les chemises de son mec au teinturier plutôt que de se coltiner le repassage. Mon matériel ne sert qu’en deux occasions : quand ma belle-mère vient à la maison et qu’il y a des chemises en retard, ou quand le truc que j’ai l’intention de porter a vraiment trop l’air de sortir de la gueule d’une vache (soit deux fois par an environ).
Je crois que le repassage est une des corvées que je hais le plus avec le débouchage des siphons.

Source
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Bref. Donc j’ai décidé de repasser. Parce que, subitement, j’ai décidé que les vêtements de la Crevette étaient bien trop froissés et que j’allais vraiment passer pour une souillon aux yeux de la nounou (vous noterez que ma fille peut avoir l’air d’une souillon, ça ne me dérange pas…). Me voilà donc partie.
Mais le karma, cette entité facétieuse, a décidé de me rendre la monnaie de ma pièce. A mi-parcours environ, mon fer – un vieux machin récupéré dans l’appartement d’une copine il y a bientôt dix ans et rafistolé au duct tape – posé en équilibre instable, s’est crashé par terre. Le parquet n’a rien, mais le fer n’a plus de réservoir pour l’eau (heureusement, celui-ci était vide) et tient en équilibre encore plus précaire.

J’ai donc dû me résoudre à tailler dans le vif : Marion L., si tu me lis, sache que ton fer a fait long feu (ahaha). J’en rachèterai un à l’occasion (des fois que je doive porter un chemisier pas froissé un jour).
Ca m’apprendra à faire du zèle, tiens.

Où l’univers essaie de me contrarier

Depuis le début de la semaine, mon côté parano sent une légère conspiration de l’univers pour m’empêcher de partir en week-end. Je m’explique : peu après la naissance de la Crevette, l’Anglais et moi avons réservé un séjour de 4 jours à New York en septembre, à la fois en guise de cadeau d’anniversaires / d’anniversaire de mariage / de naissance et parce que nous avions besoin d’une grosse carotte pour tenir le coup. Départ prévu demain matin.

Depuis lundi, la Crevette est patraque. Après avoir mis ça sur le compte d’une nouvelle poussée dentaire, il s’avère qu’elle a plutôt une petite gastro (ou un virus, on sait pas trop), mais juste ce qu’il faut pour vous faire peur. Depuis lundi toujours, les pilotes d’Air France sont en grève, et il est impossible de savoir si notre vol sera maintenu…

Greg, tous droits réservés
Greg, tous droits réservés

Ce matin, pendant que je cours dans tous les sens pour ranger la maison / faire une dernière machine / préparer les valises, je vérifie pour la cinquantième fois l’état du trafic aérien : notre vol est annulé. Comme nous n’avons aucune information de l’agence de voyage pour le moment, je fais comme si de rien n’était, choisissant des vêtements pour tout le monde et me demandant quel temps il peut bien faire à New York et quels films en retard on pourrait voir à Paris ce week-end si on est bloqués.
Une heure plus tard, j’ai l’excellente surprise de découvrir que le congélateur a passé la nuit ouvert. Selon toute vraisemblance, quelqu’un que je ne nommerai pas (mais dont je partage la vie) a mal refermé la porte hier soir après avoir pris son magnum. Me voilà donc en train de mettre à la poubelle à tour de bras, d’éponger et de cuisiner ce qui est sauvable. A moins de 24h du départ, j’adore. En même temps, j’avais mentionné hier que je voulais le dégivrer, il faut toujours prendre garde à ce que l’on souhaite…
Cela ne fait même pas une heure que je suis en train de limiter la casse quand la nounou m’appelle pour m’annoncer que la Crevette est en très petite forme, n’a plus de voix, une éruption cutanée du plus bel effet et refuse de manger (nous avons déjà dû courir en urgence chez le pédiatre hier soir). Me voilà donc, plantant là ma cuisine et mon congélo, partie récupérer ma postérité grincheuse. Effectivement, c’est pas joli-joli, mais je ne peux pas appeler le cabinet médical avant 14h30. En attendant, biberon et sieste.

Je suis donc au milieu de la cuisine, les pieds dans l’eau, et mon week-end avec (ou presque), quand soudain tout s’éclaire. Le pédiatre me confirme par téléphone qu’il s’agit bien d’un virus et non d’une varicelle, nous prenons le vol de fin de matinée/début d’après-midi pour New York et le congélateur… Eh bien, disons que je l’ai dégivré à fond et que j’ai fait un nettoyage par le vide.