Bal Second Empire à Vienne

Je vous en ai parlé, j’ai soûlé mon entourage et mes amis Facebook avec ce sujet : mi-avril, l’Anglais et moi nous sommes rendus à Vienne pour participer à un bal en costumes d’époque (en l’occurrence, vous vous en doutez, en crinoline).
Après notre visite marathon du matin, nous avons passé deux bonnes heures à nous préparer. En ce qui me concerne, je me suis mal exprimée auprès de monsieur, si bien qu’il a beaucoup serré mon corset (j’avais donc la taille très fine et ma crinoline a glissé toute la soirée) et pas assez le corsage, de peur de casser les lacets (c’est déjà arrivé). J’ai ensuite supplié quelqu’un de m’aider à me coiffer, vu que j’ai deux mains gauches en la matière et, vers 17h, nous étions fin prêts dans nos tenues de parade.

Ceci est une partie du hall de l'hôtel.
Ceci est une partie du hall de l’hôtel

Après un parcours pour le moins remarqué dans le métro – nous étions pas loin de 80 – nous nous sommes tous retrouvés à Schwedenplatz pour… prendre une calèche. C’est donc sous le regard ébahi et les iPhone des touristes que nous patientons sagement, car nous sommes désormais une centaine, et il n’y a que quatre places par véhicule.
Il s’ensuit un petit moment “salut de la reine d’Angleterre” où nous défilons dans les rues en tenue en agitant la main en direction des badauds qui nous interpellent. Altesse royale n’est vraiment pas un métier de tout repos, c’est moi qui vous le dis !

Oui, malheureusement, la photo est floue. Mais avouez qu'on a la classe.
Oui, malheureusement, la photo est floue. Mais avouez qu’on a la classe.

Le bal avait lieu au Palais Ferstel, en plein cœur de la vieille ville, et dont le rez-de-chaussée abrite le Café Central. Le Palais a été édifié au début des années 1860, soit en plein dans la période que nous représentions.
Dans l’espèce de cour intérieure couverte, nous avons levé nos verres vin pétillant et dégusté un apéritif fort agréable. Passée cette première demi-heure de mise en jambe, nous avons gagné la salle de bal à proprement parler, sise au premier étage du bâtiment.

A la vôtre !
A la vôtre !

Puis la soirée, animée par un excellent sextuor (dont tous les membres avaient fait l’effort d’être costumés !), s’est déroulée sans le moindre anicroche, les danses de couples succédant aux quadrilles ou aux danses à figures. A deux reprises, nous avons fait une pause prolongée pour manger et boire – même que c’était délicieux.

Vue de la galerie (il manque un bon tiers de danseurs, à vue de nez)
Vue de la galerie (il manque un bon tiers de danseurs, à vue de nez)

J’en profite pour noter que, quelle que soit l’époque ou le lieu, l’uniforme a toujours la faveur de ces dames : grâce à sa belle tenue de hussard, monsieur n’a cessé d’être sollicité pour danser. Tandis que j’ai fait tapisserie (aussi parce que je ne connaissais pas toutes les danses) plus souvent que lui !
Enfin, je pense qu’il faudrait classer l’activité “passer aux toilettes en robe à crinoline et dessous d’époque” dans la catégorie des disciplines olympiques. Vous connaissez le sketch d’Elisabeth Buffet ? Ben c’est pareil, sans les talons mais avec la robe énorme dans une pièce trop petite…

[youtube]https://youtu.be/oVTBMm2GSnQ[/youtube]

Juste avant de rentrer en métro, emmitouflée dans la pelisse blanche de l’Anglais – ce qui me vaudra quelques compliments enthousiastes de noctambules viennois – nous prenons la pose pour un dernier cliché.
C’est des étoiles plein les yeux et les pieds en compote que nous regagnons l’hôtel, avec un souvenir émerveillé qui nous donne envie de poursuivre l’expérience. Prochaine étape à la Belle Epoque en juin.

Après le bal, on est décoiffés et un peu rouges...
Après le bal, on est décoiffés et un peu rouges…

Note : tous les clichés ont été pris par Gilles de Meurichy.