Bordemarge

bordemarge-nuncqUn mousquetaire rebelle quitte le château de Bordemarge au galop. C’est Roxane, l’héritière légitime de la couronne, fuyant le duc Silas qui vient de s’emparer du trône.
Qui pourrait bien l’aider dans son combat pour la justice ? Une troupe extraordinaire de compagnons plus délirants les uns que les autres ! Car a Bordemarge tout est possible…
Mais c’est un monde imaginaire et ce genre d’aventures n’arrive que dans les romans de cape et d’épée. Violette le sait bien, elle qui n’aime pas du tout sa vie de bibliothécaire déprimée…
Elle est loin de se douter que l’aventure va lui tomber dessus… littéralement! Car pour échapper a ses ennemis, Roxane traverse un tableau magique et envoie Violette dans son royaume a sa place. Saura-t-elle dejouer les plans de l’infâme Silas et rendre son trône a Roxane ? Tout est possible, il suffit de le vouloir…


Emmanuelle Nuncq est un autre nom de plume de Camille Adler, dont j’avais particulièrement apprécié la romance historique il y a quelques mois. Bordemarge est son premier roman, et je dois dire qu’il m’a beaucoup plu !
L’idée de la rencontre entre fiction et réalité n’est certes pas neuve – qu’il me suffise de dire que je suis une grande admiratrice de Jasper Fforde devant l’éternelle – mais je l’ai trouvée habilement traitée, et de façon toute différente. L’auteur lâche la bride à son imagination et nous entraîne dans un univers de cape et d’épée où les incursions de personnes “réelles” ont donné lieu à des additions telles que le steampunk ou les héroïnes féminines fortes.
J’ai beaucoup apprécié le fait qu’on suive deux héroïnes en parallèle, l’une fictive, l’autre vivante, mais découvrant chacune le monde de l’autre. Violette, la bibliothécaire déprimée, nous permet de saisir les ficelles narratives de Bordemarge, et exploite celles-ci à son profit.
Enfin, et pour ne rien gâcher, l’écriture est, une fois encore, fine et très agréable. On sent que l’auteur a la passion de la littérature, et cela se retrouve dans sa plume sans qu’il y ait toutefois la moindre trace de pédantisme. En outre, l’histoire demeure facile d’accès et peut se lire sans doute dès le collège, même si les plus grands apprécieront les clins d’œil aux héros de notre enfance.