L’âge d’or

La légende parle d’un “âge d’or, où vallées et montagnes n’étaient entravées d’aucune muraille. Où les hommes allaient et venaient librement…” Mais ce temps lointain est bien révolu. Le royaume est accablé par la disette et les malversations des seigneurs de la cour. À la mort du vieux roi, sa fille Tilda s’apprête à monter sur le trône pour lui succéder. Avec le soutien du sage Tankred et du loyal Bertil, ses plus proches conseillers et amis, elle entend mener à bien les réformes nécessaires pour soulager son peuple des maux qui l’accablent. Mais un complot mené par son jeune frère la condamne brusquement à l’exil. Guidée par des signes étranges, Tilda décide de reconquérir son royaume avec l’aide de ses deux compagnons. Commence alors un long périple, où leur destin sera lié à “L’âge d’or”.


J’ai découvert cette bande dessinée par hasard, en traînant chez mon dealer libraire. La couverture m’a attirée, le résumé m’a intriguée, du coup je suis repartie avec, en dépit de son prix assez élevé (32€ quand même).

Ce fut un coup de cœur. J’ai adoré le dessin de Cyril Pedrosa, à la fois nerveux et somptueux, sa façon de jouer avec les couleurs qui apporte vraiment une touche “enluminure” à l’ouvrage. Les teintes dominantes expriment, autant que le dessin, l’émotion qui domine dans la case. En quelques traits, l’artiste parvient à suggérer le mouvement, le rêve, la confusion, l’action…
Le scénario développé par Roxanne Moreil n’est pas en reste. L’oeuvre aborde des sujets comme le pouvoir et ses effets sur l’être humain, la justice, la place des femmes, et questionne sans cesse les motivations de ses personnages. Tout n’est pas ce qu’il semble être, et on prend beaucoup de plaisir à découvrir cet univers médiévalisant et fouillé, auréolé d’une touche de magie.

Alors certes, ce n’est pas donné. Mais en cette période de fête, c’est une excellente BD à (faire) glisser sous le sapin. Je recommande chaleureusement !

L’âge d’or, tome 1, Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil, Dupuis, 32€