Summertime

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Comme tous les ans, nous profitons de la maison (belle-)familiale dans le Gard pour passer nos vacances d’été. La destination est peu onéreuse, il y a de quoi occuper les enfants, et souvent nous profitons de l’aide de mes beaux-parents pour nous offrir une ou deux journées en amoureux.
Surtout, avec les années, sont venus se créer des habitudes ou des rituels qui ne trouvent leur place qu’à cet instant.

  • Dormir avec la maison barricadée en bas (volets, porte…), mais la fenêtre et les volets ouverts. Distinguer un bout de ciel gris foncé alors que la chambre est toute noire, apercevoir (avec mes lunettes), quelques étoiles.
  • Prendre l’apéritif devant le coucher du soleil, admirer les couleurs qui changent chaque soir.
  • Déguster la meilleure fougasse qui soit, feuilletée aux gratons, préparée par le boulanger du village.
  • Couper la lavande une fois que les dernières fleurs ont séché sur pied.
  • Trouver la piscine un peu froide, mais se baigner malgré tout.
  • Faire la foire aux vins / la tournée des coopératives viticoles du coin. Rentrer à Paris avec un an de rosé.
  • Emporter une cargaison de bouquins, choisir ses lectures dans la bibliothèque de la maison.
  • Me balader en espadrilles à longueur de temps, éventuellement remettre des sandales pour aller en ville.

Challenge PAL de vacances : le bilan

Début juillet, à l’initiative de Miss Sunalee, je m’étais lancée dans ce challenge avec bonheur, songeant que cela m’aiderait à désengorger ma PAL toujours croissante. Certaines catégories étaient vouées à l’échec dès le départ (la numéro 3, par exemple), car rien ne correspondait, d’autres avaient un ou plusieurs titres associés, mais je n’ai pas eu le temps de les combler. En cause, une météo très chaude, des vacances passées à lézarder et… l’achat de nouveaux livres (forcément).


Voici où j’en suis :

1. le titre contient un nom de lieu géographique (pays, ville, région, fleuve…), Notes de Hiroshima, Ôe Kenzaburô
Un livre dur, qui n’est pas un roman mais un recueil d’articles à l’époque où cet écrivain japonais était journaliste. Rédigés au milieu des années 1960, les articles offrent une vision sans fard de la situation à la fois politique et sanitaire de Hiroshima et de la question nucléaire.
En discutant avec des amis japonais, j’ai découvert que c’était un classique étudié en classe là-bas.

2. le titre doit être un vrai jackpot au Scrabble. En reprenant l’idée de Lire sous la contrainte, il s’agit d’additionner les points de chaque lettre du titre et de l’auteur selon les règles du Scrabble: A,E,I,L,N,O,R,S,T,U : 1 point; D,G,M : 2 points; B,C,P : 3 points; F,H,V : 4 points; J,Q : 8 points; K,W,X,Y,Z : 10 points (l’exemple est ici)
J’avais le titre : Tout ce qui est solide se dissout dans l’air, de Darragh McKeon, mais je n’ai eu ni le temps, ni le courage de m’y mettre. Vu que ce roman traîne dans ma PAL depuis l’été dernier, je commence à m’inquiéter un peu…

3. le titre contient soit “chant/chanson”, soit “musique” ou est le titre d’une chanson, ou s’en inspire très fort, ou contient le nom d’un musicien/chanteur
Comme dit plus haut, aucun livre de ma PAL n’entrait dans cette catégorie.

4. le titre contient un prénom ou un nom de personne, Mousseline la Sérieuse, Sylvie Yvert
Seul titre correspondant à la catégorie, ce court roman historique, construit comme des mémoires posthumes de Marie-Thérèse-Charlotte de France, fille de Louis XVI et Marie-Antoinette, m’avait été prêté par Malena il y a quelques mois. Si le style est beau, j’ai été agacée par le royalisme sous-jacent de l’oeuvre (ce qui est normal, vu le personnage) et je n’ai pas appris grand-chose, ayant lu à plusieurs reprises le roman Fille de roi dans ma jeunesse, qui traite exactement du même sujet.

5. le titre est composé d’un seul mot
Paris, d’Emile Zola, dernier tome de la trilogie des villes. Il est en cours, j’en ai lu la moitié à peu près, et je vais sans doute le finir dans les jours qui viennent, mais je ne serai pas dans les temps pour l’inclure dans le défi !
Comme toujours avec Zola, c’est génial, mais il faut s’accrocher. Ce roman a en outre la particularité, à mes yeux, de trouver un écho très moderne dans son analyse, plus d’un siècle après sa publication.

6. le titre ne contient pas d’article
Derniers témoins de Svetlana Alexiévitch, sur lequel je bute depuis plusieurs mois (non parce que c’est mauvais mais parce que c’est une lecture très, très dure et que je souffre).
Ou Moderne, sans être occidental de Pierre-François Souyri, génial essai sur la naissance du Japon moderne, par un professeur dont j’ai suivi les cours et que j’ai toujours admiré. Il me reste une centaine de pages, j’en viendrai à bout bientôt, je pense. Fait étrange, ce livre m’a fait rêver en japonais, une première depuis bien dix ans.

7. le titre contient un mot lié à la nourriture ou à une boisson, A boire et à manger avec Sonia Ezgulian, Guillaume Long
Je me suis retrouvée dans la critique d’Armalite. La lecture était plaisante, le dessin toujours agréable, et l’ensemble donnait faim, mais on était plus dans le livre-hommage à une cuisinière que l’auteur admire beaucoup que dans le livre-recette moins ambitieux mais plus abordable. J’ai passé un agréable moment, mais je ne suis pas certaine de reproduire une des recettes de ce tome, contrairement à d’autres qui sont devenus des classiques de la maison (la soussoupe de radis noir, l’aubergine au four, les tagliatelles de la fin du monde…).

8. le titre contient un mot désignant un animal, Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa
J’en ai déjà parlé plus tôt, je vous renvoie à l’article que je lui ai consacré. Une très belle lecture, que je recommande.

Le bilan est en demi-teinte pour ce qui est du niveau de ma PAL (dans le même temps, j’ai dû lire au moins 3 livres qui n’étaient pas dedans au début du challenge), mais je suis quand même contente d’avoir lu des titres qui poireautaient depuis un moment.
J’ai hâte de lire le récapitulatif des autres participants.

Challenge PAL de vacances

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A l’initiative de Miss Sunalee, et suite à une réflexion personnelle, je me lance dans ce défi estival qui consiste à essayer d’écluser un peu sa PAL. Sunalee nous propose en outre huit catégories à cocher pour choisir ses lectures, mais aussi de publier nos lectures sur Instagram avec le hashtag #palvacances2017. J’ignore si j’y arriverai (et je pense que je cumulerai aussi avec les catégories du Reading challenge 2017), mais cela me motive !

En revanche, Sunalee recommande d’utiliser des livres qui sont dans la PAL ce jour. C’est tout à fait possible, sauf que j’en ai actuellement un en cours que je devrais finir dans la semaine et, du coup, je me demande s’il entrera dans le décompte.


Voici donc les huit catégories :

  1. le titre contient un nom de lieu géographique (pays, ville, région, fleuve…), Notes de Hiroshima, Ôe Kenzaburô
  2. le titre doit être un vrai jackpot au Scrabble. En reprenant l’idée de Lire sous la contrainte, il s’agit d’additionner les points de chaque lettre du titre et de l’auteur selon les règles du Scrabble: A,E,I,L,N,O,R,S,T,U : 1 point; D,G,M : 2 points; B,C,P : 3 points; F,H,V : 4 points; J,Q : 8 points; K,W,X,Y,Z : 10 points (l’exemple est ici)
  3. le titre contient soit “chant/chanson”, soit “musique” ou est le titre d’une chanson, ou s’en inspire très fort, ou contient le nom d’un musicien/chanteur
  4. le titre contient un prénom ou un nom de personne, Mousseline la Sérieuse, Sylvie Yvert
  5. le titre est composé d’un seul mot
  6. le titre ne contient pas d’article
  7. le titre contient un mot lié à la nourriture ou à une boisson, A boire et à manger avec Sonia Ezgulian, Guillaume Long
  8. le titre contient un mot désignant un animal, Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa

Pour la peine, j’ai mis à jour la page consacrée à ma PAL, plus du tout d’actualité puisque la quasi-totalité des bouquins listés dessus est à la cave, en attendant des jours meilleurs.

Envies estivales

Il paraît que c’est l’été (si, si, si, y’a une bande de djeunes qui joue des trucs bizarres sous ma fenêtre, ça veut dire qu’on est le 21 juin), même si la météo persiste à nous faire croire depuis un mois que nous sommes toujours en octobre. Vu qu’on annonce une canicule pour demain, je me suis dit que je pourrais lister les choses qu’il me tarde de faire en été…

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  • M’habiller en trois minutes chrono avec une jupe, un tee-shirt et une paire de sandales.
  • Préparer des litres de thé glacé maison.
  • Me vautrer mollement dans le canapé en regard d’un œil vague des cyclistes suer sang et eau sur les petites routes de France.
  • Laisser les fenêtres ouvertes très tard, attendre qu’il fasse nuit noire pour allumer.
  • Etrenner toutes les nouvelles robes de la Crevette, et la voir crâner avec ses lunettes de soleil.
  • Nager tous les jours dans la piscine de mes beaux-parents. Plusieurs fois par jour. Voire pour remédier à une insomnie (bon, c’est plus les vacances, mais pour moi ça rime avec été).
  • Me goinfrer de tomates et de fruits d’été.
  • Essayer d’apercevoir le feu d’artifice du 14 juillet depuis ma fenêtre, avant de me rabattre sur la télé, parce qu’on voit quand même beaucoup mieux.
  • Faire la sieste alors qu’il fait un temps radieux dehors. Mettre un drap, voire une couverture.

Où l’été décide jouer les prolongations

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Emballer la crème solaire de la Crevette avec son gel pour les dents et lui enfiler une robe légère à 8h du matin. Ouvrir la fenêtre de la chambre et sortir sans prendre la peine de la fermer ; l’entendre grincer régulièrement pendant la journée en se disant qu’il faudrait graisser les charnières – et puis peut-être pas, en fait : chaque fois qu’elle fait du bruit, ça me rappelle qu’il fait assez beau pour qu’elle soit ouverte.

Entendre un chat miauler dans la rue, descendre s’assurer que tout va bien, et se retrouver à faire ami-ami pendant 5 minutes. Partir à un rendez-vous en sandales et jupe légère, et surtout sans gilet (impensable pour moi). Exhumer les lunettes de soleil qu’on avait remisées un peu vite dans le tiroir de l’entrée en se disant que c’était fini pour cette année. S’attacher les cheveux en catastrophe parce qu’il risque de faire chaud dans les transports. Acheter une robe pour la Crevette – rose, certes, mais à carreaux et ornée d’un hibou. En rentrant, découvrir avec stupeur un autre chat (le nôtre) planqué dans les pulls, par 25°.

Travailler, mais pas autant qu’on l’aurait souhaité, toujours le nez un peu l’air avec ce beau temps. Discuter grossesse royale et ménage avec mon psy, indépendance de l’Ecosse, grossesse royale et vie amoureuse avec les copines, Crevette et grossesses royales avec la nounou (y aurait-il un thème aujourd’hui ?). Se dire qu’on irait bien faire une sieste ou boire un verre en terrasse pour finalement décider d’avancer le plus possible dans la trad. Récupérer la Crevette au square et passer une demi-heure à discuter à l’heure où le soleil est encore présent mais la lumière plus douce et la température plus clémente.

Recevoir une super proposition de la part d’Editeur Chéri pour octobre, mais chut. Coucher la Crevette qui s’est endormie sur son biberon, contempler le bordel de la maison en se disant que ce n’est pas si grave pour l’instant – mercredi, c’est jour de grand ménage. Mettre Les Guignols en pause pour l’Anglais et envisager de se verser un petit verre de vin pour faire couler la soirée.
Aujourd’hui, c’était presque les vacances, et malgré la montagne de boulot que j’ai l’impression d’attaquer à la petite cuillère, c’était une chouette journée.