La fille qui aimait un peu trop les challenges

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Quand j’ai eu mon bac, je suis entrée en classe préparatoire. Vous savez, le truc dont on n’est pas censé relever la tête pendant deux ans. J’ai sans doute estimé que je n’en avais pas fait assez car, du moment où j’en suis sortie, je n’ai eu de cesse de me poser des défis tous plus saugrenus les uns que les autres.

En 2002, j’ai attaqué ma licence (actuel L3) d’histoire et ma première année de japonais.

En 2004, je suis partie étudier au Japon pour mon DEA (équivalent du M2) tout en passant les examens de licence de japonais en contrôle terminal (et en suivant des cours de japonais à la fac, à Tokyo).

En 2007, j’ai quitté le monde merveilleux de la vie estudiantine et fauchée (j’ai un peu traînassé, je le reconnais) avec un grand coup de pied au derrière de la part de mes parents. Bon gré, mal gré, j’ai trouvé un job dans lequel je me suis vite ennuyée mais qui me permettait d’être indépendante (pas beaucoup, surtout quand on habite à Paris, mais c’était toujours ça de pris).

En 2010, je me suis lancée dans la traduction, à la fois parce que j’avais besoin d’une stimulation intellectuelle et parce que je souhaitais me reconvertir. En plus de ma semaine de travail normal, je traduisais le soir et le week-end (à l’exception du jeudi) et ma vie sociale en a pris un méchant coup.

En 2012, j’ai enfin trouvé le courage de passer à temps partiel, histoire de ne pas finir complètement dingue sous la masse de travail. Accessoirement, quitter (au moins en partie) mon boulot d’origine m’a ôté un grand poids.
A peine quelques mois plus tard, après une conversation avec mon éditeur, je me suis lancée dans la grande aventure de l’écriture. Le soir et le week-end, bien entendu.

En 2014, la Crevette est née, et je commence tout juste à revoir la lumière du jour après un long tunnel de six mois. Je suis en retard pour à peu près tout (quand ce n’est pas ultra en retard), mais qu’à cela ne tienne.
Vous vous souvenez que je disais que la naissance de mademoiselle avait fait bouger les choses ? Eh bien voilà : j’ai décidé de reprendre mes études. Les cours commencent le 22 septembre, à des horaires parfaitement incompatibles avec la nounou, bien évidemment. J’ai toujours une trad à rendre, un bouquin à écrire, un job à temps partiel, et un bébé. Même pas peur.

A ce rythme-là, je vous avoue que je suis un peu inquiète pour 2016, quand même…