Doctor Strange

doctor-strangeAprès un tragique accident de voiture,le docteur Stephen Strange, talentueux neurochirurgien doit mettre son ego de côté et apprendre les secrets d’un monde caché de mysticisme et de dimensions alternatives. Basé à New York, dans le quartier de Greenwich Village, Doctor Strange doit jouer les intermédiaires entre le monde réel et ce qui se trouve au-delà, en utilisant un vaste éventail d’aptitudes métaphysiques et d’artefacts pour protéger l’Univers.


J’avais très envie de voir ce film. Outre que je dis rarement non à un film de super-héros, je connaissais un tout petit peu le personnage de Doctor Strange – grâce au comic 1602 – et j’avais bien envie d’en apprendre davantage. En plus, toutes les personnes de mon entourage étaient enthousiasmées et chantaient les louanges de ce divertissement à gros budget.

C’était bien. L’histoire des origines est bien amenée, quoique prévisible, l’humour bien dosé avec quelques séquences très marrante (j’aime bien le manteau), le tout servi par un casting quatre étoiles : Benedict Cumberbatch est quand même entouré de Tilda Swinton (dont le côté androgyne et décalé sert parfaitement le personnage), Chiwetel Ejiofor (que j’apprécie beaucoup depuis Serenity), Rachel McAdams (qui interprète une héroïne forte et intelligente) et Mads Mikkelsen en méchant de luxe. Les effets spéciaux à la Inception étaient magnifiques ; bien que clairement conçus pour la 3D, le résultat en 2D était quand même époustouflant.

Marvel's DOCTOR STRANGE..New York City..Photo Credit: Film Frame ..©2016 Marvel. All Rights Reserved.
©2016 Marvel. All Rights Reserved.

Après… j’ai passé un bon moment mais je n’ai pas eu l’énorme coup de cœur auquel je m’attendais (j’ai éprouvé ça ces dernières années pour Les gardiens de la galaxie et Deadpool). C’était sympa, j’irai bien entendu voir la suite, mais ce n’est clairement pas le meilleur film de super-héros de ma vie.

X-Men : Apocalypse

X-Men ApocalypseDepuis les origines de la civilisation, Apocalypse, le tout premier mutant, a absorbé de nombreux pouvoirs, devenant à la fois immortel et invincible, adoré comme un dieu. Se réveillant après un sommeil de plusieurs milliers d’années et désillusionné par le monde qu’il découvre, il réunit de puissants mutants dont Magneto pour nettoyer l’humanité et régner sur la Terre. Raven et Professeur X vont joindre leurs forces pour affronter leur plus dangereux ennemi et sauver l’humanité d’une destruction totale.


Après avoir échoué à voir ce film le jour de sa sortie, Monsieur et moi avons pu nous y rendre tranquillement mercredi dernier, dans une salle assez petite, ce qui m’a un peu étonnée après seulement trois semaines d’exploitation.

C’est plutôt un bon opus de X-Men. J’avoue que je suis très fan du reboot, ne serait-ce que grâce à l’excellent casting. Cet épisode reprend l’histoire dix après Days of future past, où l’on avait pu découvrir Tyrion Lannister en méchant généticien. Les producteurs ne se sont d’ailleurs pas trop foulés en recrutant cette fois-ci Sansa Stark pour interpréter Jean Grey adolescente.
L’histoire du mutant Apocalypse est bien entendu couse de fil blanc, mais sert avant tout à introduire de nouveaux mutants et à souligner les failles, les doutes et les hésitations des autres. Si j’ai adoré James MacAvoy, digne successeur de Patrick Stewart, j’ai été assez déçue de la prestation de Michael Fassbender, très monolithique. Certes, son personnage est censé être en deuil, mais de là à ne pas desserrer les dents pendant 2 heures…
Par ailleurs, les anciens personnages ont globalement davantage trouvé grâce à mes yeux que les nouveaux. Sophie Turner m’a paru assez détachée du rôle – mais c’est sans doute inhérent à Jean Grey / Phénix – et Tye Sheridan est aussi insipide que le précédent cyclope. A l’inverse, gros coup de coeur pour Diablo, vraiment réussi.

X-Men Apocalypse 2

En revanche, on progresse dans la découverte des mutants, dans l’édification de leur légende et de la peur qu’ils suscitent. J’ai beaucoup aimé le statut d’héroïne gagné par Mystique et le fait qu’elle n’en veuille pas, j’ai apprécié le fait que l’existence des mutants n’est désormais plus un mythe mais une réalité pour la population.
Au final, j’ai passé un très bon moment, même si ce n’était pas le meilleur film de super-héros de l’année : le film reprend les ficelles des deux premiers opus, avec parfois quelques longueurs. Il y a bien entendu de très bonnes séquences, le retour du véritable grand méchant et une énième destruction de l’école Xavier sans laquelle il manquerait quelque chose à X-Men.

Mais ne boudons pas notre plaisir : c’est un bon divertissement pour préparer les vacances d’été.

Deadpool

Deadpool1Deadpool, est l’anti-héros le plus atypique de l’univers Marvel. A l’origine, il s’appelle Wade Wilson : un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire. Après avoir subi une expérimentation hors norme qui va accélérer ses pouvoirs de guérison, il va devenir Deadpool. Armé de ses nouvelles capacités et d’un humour noir survolté, Deadpool va traquer l’homme qui a bien failli anéantir sa vie.


Si Monsieur et moi sommes fans de films de super-héros, nous ne sommes pas de grands lecteurs de comics (en ce qui me concerne, à part quelques tomes de The Authority et de Miss Marvel, ma culture est proche du zéro absolu). Aussi, lorsque nous sommes allés voir celui-ci hier, j’appréhendais un peu : tout le monde en disait du bien, mais pas mal de mises en garde avaient été émises à l’égard du public “familial” et on parlait aussi du caractère particulier du héros.

Deadpool2

Pourtant, nous avons eu raison de tenter le coup. Dès le générique de début, le ton est donné : on ne va pas se prendre au sérieux. Le personnage de Deadpool/Wade Wilson a un humour très particulier, assez pourri et orienté pipi-caca (mais pas que) et… ça fonctionne. En total décalage avec son apparence de super-héros (dont il récuse l’étiquette), il mène une vendetta personnelle en balançant insultes, jeux de mots foireux et blagues tendancieuses. Le film est truffé de références à la pop culture, la bande-son déchire (j’ai beaucoup aimé retrouver “X gon’ give it to ya” que je n’avais pas entendue depuis des années* et que j’adore – cherchez pas), et Deadpool n’hésite pas à briser le quatrième mur en s’adressant directement au spectateur (ce qui est fidèle à l’histoire, vu que Deadpool est le seul super-héros conscient d’être dans un comic).
Bref, ce fut un moment de franche rigolade, et je pense qu’il faudra le revoir pour relever tous les clins d’œil et les références disséminés dans le film, même si nous en avons noté beaucoup. Du coup, je ne peux que vous recommander ce film-défouloir qui est sans doute un des meilleurs Marvel de ces dernières années.

*”X gon’ give it to ya”, DMX, composée pour le film “Cradle to the grave” (non je ne l’ai pas vu).

Les délices de Tokyo

DelicesTokyoDans un quartier populaire de Tokyo, Sen tient une minuscule dorayaki-ya, une échoppe où l’on prépare et vend des dorayaki, pâtisserie traditionnelle japonaise. Autour de lui gravite un tout petit monde, en particulier Wakana, une jeune collégienne qui rêve d’aller au lycée (l’éducation n’est obligatoire que jusqu’à la fin du collège au Japon, et on entre au lycée sur concours) et dont la mère brille souvent par son absence. Un jour, arrive Tokue, une vieille dame très déterminée à devenir son employée, et qui finit par s’immiscer dans sa cuisine et son échoppe, notamment en lui apprenant à confectionner une an (pâte de haricots rouges) digne de ce nom…

Au premier abord, on pourrait croire à l’un de ces films japonais “classiques”, où l’on voit défiler les saisons, la vie de quartier, le quotidien et l’extraordinaire… une de ces chroniques dont les Japonais – comme les Occidentaux – sont friands et qui nous peindrait un Japon à la fois proche, pittoresque et savoureux. Et certes, la nourriture – en particulier cette fameuse pâte de haricots rouges – est au cœur de la narration, mais l’histoire ne s’arrête assurément pas là.
Ce serait sous-estimer Naomi Kawase que de croire qu’elle va nous servir (excusez la métaphore) un joli film mignon. Peu à peu, elle aborde des thèmes beaucoup plus durs, en particulier l’exclusion de certaines catégories sociales – une question de société très prégnante au Japon, notamment avec le cas des burakumin – la rumeur et l’isolement. Ces sujets sont traités avec délicatesse mais sans fard, et révèlent le rapport compliqué des Japonais à leur propre passé (même si je pense qu’on pourrait dire ça de presque tous les peuples).
Dernier point : la traduction des sous-titres est impeccable (allez, pour mégoter, on va dire que, selon moi, il était inutile de traduire “shiso” par “pérille”).

En résumé, c’est un excellent film, qui vous tirera peut-être quelques larmes, mais que j’ai trouvé juste, touchant et prêtant à la réflexion. Lou², qui m’accompagnait, m’a quand même fait valoir que c’était beaucoup plus optimiste que la majeure partie de l’oeuvre de la réalisatrice et, vu qu’elle s’y connaît beaucoup mieux que moi, je la crois sur parole. En revanche, vous risquez d’avoir envie de manger des dorayaki en sortant.

The big short (Le casse du siècle)

Wall Street, 2005. Profitant de l’aveuglement généralisé des grosses banques, des médias et du gouvernement, quatre outsiders anticipent l’explosion de la bulle financière et mettent au point le casse du siècle ! Michael Burry, Steve Eisman, Greg Lippmann et Ben Hockett : des personnages visionnaires et hors du commun qui vont parier contre les banques… et tenter de rafler la mise.

THE BIG SHORT LE CASSE DU SIECLE

Après le soufflé retombé Starwars et la déception Spectre, Monsieur et moi avions encore une soirée libre, que nous avons décidé de passer au cinéma. Notre choix s’est porté sur ce film dont nous ne savions pas grand-chose, mais au casting alléchant. Grand bien nous en a pris.
L’histoire est vraie : quelques années avant la crise des subprimes, quelques analystes ont découvert que celle-ci était imminente et ont décidé de parier contre (on appelle ça un “short”, d’où le titre). A mesure qu’ils avancent, chacun de leur côté ou regroupés, ils s’aperçoivent que le marché est encore plus pourri qu’ils ne le soupçonnaient. Néanmoins, rien ne dit qu’ils toucheront leurs gains…

Tout, dans ce film, m’a plu. Le fond, adapté du livre éponyme, est extrêmement intéressant et rendu accessible par des apartés. La forme est nerveuse, presque comme un film d’action ou un thriller, mais se permet des “interludes” explicatifs avec des stars qui n’ont rien à voir avec l’histoire, des apartés des personnages qui parlent face caméra, et une narration à la première personne en filigrane. Franchement, courez-y, même si, comme moi, vous ne comprenez rien à la finance, vous sortirez en ayant enfin pigé un truc à la crise des subprimes.

Les Minions

MinionsA l’origine de simples organismes monocellulaires de couleur jaune, les Minions ont évolué au cours des âges au service de maîtres plus abjectes les une que les autres. Les disparitions répétitives de ceux-ci, des tyrannosaures à Napoléon, ont plongé les Minions dans une profonde dépression. Mais l’un d’eux, prénommé Kevin, a une idée. Flanqué de Stuart, l’adolescent rebelle et de l’adorable petit Bob, Kevin part à la recherche d’un nouveau patron malfaisant pour guider les siens. Nos trois Minions se lancent dans un palpitant voyage qui va les conduire à leur nouveau maître : Scarlet Overkill, la première superméchante de l’histoire.


Comme tout le monde, nous avions découvert les minions en personnages secondaires dans les aventures de Gru, héros de “Moi, moche et méchant”, et il faut admettre qu’ils nous avaient beaucoup fait rire. Aussi, lorsqu’on a annoncé la sortie d’un film qui leur était entièrement consacré, étions-nous bien résolus à aller le voir. Et bien nous en a pris.
On retrouve tout ce qui fait le comique de ces petits personnages : la bêtise crasse traversée d’éclairs d’ingéniosité, le sabir plus ou moins incompréhensible, l’obsession pour les bananes, les mimiques… De ce côte-là, on est servi, et les plus petits riront volontiers. Mais le film gagne également son pari en soignant son public plus âgé : le film est truffé de références à d’autres films, à la culture des années 60 ou aux films suivants… En outre, les réalisateurs se sont payé le luxe d’une excellente bande-son mettant à l’honneur les grands tubes anglo-saxons de la décennie (il ne faut surtout pas rater la reprise de “Revolution” après le générique).
Courez-y, on s’amuse beaucoup.

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Jurassic World

JurassicWorldVingt-deux ans après l’ouverture de Jurassic World, le « plus grand parc à thèmes jamais construit dans l’histoire humaine », les scientifiques aux ordres de Claire Dearing tentent de trouver une nouvelle attraction pour captiver les milliers de visiteurs qui débarquent chaque jour par bateau depuis le Costa Rica. Deux spécimens d’une nouvelle espèce de dinosaure façonnée par la main de l’Homme, Indominus rex, voient ainsi le jour. Mais après avoir tué son binôme, l’un de ces monstres s’échappe et sème la terreur dans le parc…


Quand on sait à quel point je suis trouillarde et à quel point le premier opus de la série m’a foutu les jetons, on peut se demander ce qu’il m’est passé par la tête quand j’ai suggéré à l’Anglais d’aller voir ce film. La réponse tient en un mot : la climatisation. Plus sérieusement, et sans attendre grand-chose du scénario, la bande-annonce m’avait alléchée, et le nouveau Terminator n’était pas à l’affiche de l’UGC que nous fréquentons habituellement.
Sans surprise, le scénario est cousu de fil blanc, et on voit venir gros comme une maison (ou comme un dinosaure, ahahaha) les rebondissements et le dénouement du film (on peut même parier à l’avance sur qui sera le méchant, qui sera le traître et qui se fera bouffer). L’héroïne passe les trois quarts du film à courir en talons aiguilles sans se péter une cheville ni même se faire une ampoule (j’aimerais qu’elle me donne son truc) et le héros est l’homme qui murmure à l’oreille des raptors….

Toutefois, ce film vaut pour deux choses : ses décors et effets spéciaux époustouflants – le parc immense, l’animation des dinosaures… et ses multiples références plus ou moins cachées aux précédents films, et en particulier au premier. C’est sans doute ce qui m’a le plus plu, cela m’a fait rire – et rappelé combien j’étais vieille, aussi.
Car il y a une chose, peut-être plus dérangeante : à aucun moment je n’ai eu peur. C’était comme si, moi-même, je me trouvais au cœur d’une attraction géante dont je savais que tout serait dissipé dès les lumières rallumées. Et du coup… soit le suspense a pris un sale coup dans l’aile, soit je suis vraiment trop âgée pour les blockbusters estivaux.

Avengers 2 : Age of Ultron

Jeudi dernier – oui, ça commence à dater – l’Anglais et moi sommes allés au cinéma. J’étais un peu fiévreuse, un peu patraque, mais vu comme ces occasions de sortie sont rares, nous avons décidé d’en profiter et d’aller voir le dernier film de super-héros à la mode.

avengers-2-age-of-ultronAlors que Tony Stark tente de relancer un programme de maintien de la paix jusque-là suspendu, les choses tournent mal et les super-héros vont devoir à nouveau unir leurs forces pour combattre le plus puissant de leurs adversaires : le terrible Ultron qui s’est juré d’éradiquer l’espèce humaine. Afin d’empêcher celui-ci d’accomplir ses sombres desseins, des alliances inattendues se scellent, les entraînant dans une incroyable aventure et une haletante course contre le temps…


Par où commencer ? Le film est long (2h20) et gagnerait à être raccourci, en particulier les scènes de baston interminables et inutiles. En outre, la caméra affolée qui suit le personnage pour rentabiliser au maximum le tarif de la version 3D peut vite donner mal à la tête et/ou au coeur. Par moments, les effets spéciaux sont tellement présents qu’on les distingue à l’oeil nu sur grand écran (je ne vous raconte pas ce que ça va donner sur une télé HD, on aura l’impression d’être dans une cinématique de jeu vidéo…).
Mais bon, après tout, c’est pour ça qu’on vient, et si ce n’est pas ma tasse de thé, tant pis pour moi.

ultron

En revanche, plusieurs choses m’ont prodigieusement agacée. Tout d’abord, le scénario est complètement inepte : les personnages (en particulier Tony Stark que j’apprécie en général beaucoup pour le côté cabotin de Robert Downey Jr.) passent leur temps à enchaîner les décisions stupides ou absurdes, et les rebondissements sont à la fois ultra-prévisibles et à la limite du foutage de gueule. Que l’histoire soit cousue de fil blanc, soit. Que l’ensemble tienne avec de grosses ficelles, à la rigueur. Mais là, ce ne sont plus des ficelles mais des câbles en acier…

Autre point qui m’a fait grincer des dents : une bonne partie de l’action est censée se déroulée en Europe centrale/de l’est, d’où sont originaires les deux nouveaux méchants. Donc, naturellement, ceux-ci, bien qu’incarnés par des acteurs américains, roulent les r à chaque phrase (on se croirait dans un vieux James Bond – pourquoi ne pas recruter des acteurs bulgares, hongrois ou autre ? hein ?). En plus, pour les costumiers, qui dit Europe de l’est dit pays sous-développé, donc tout le monde est habillé dans le style années 90s. Je vous jure. Entre les cheveux aux pointes platine ébouriffées + vieux jogging et la combo robe + pendentifs longs + cheveux qui dégoulinent + maquillage pseudo-gothique, on s’y croirait ! Avant même de m’apercevoir que le film était réalisé par Joss Whedon, je me suis dit que Scarlet Witch ressemblait quand même beaucoup à Charisma Carpenter dans Buffy (et l’actrice joue comme un pied, mais ceci est une autre histoire).

Non mais sérieux ?
Non mais sérieux ?

Mais au final, ce qui m’a le plus agacée, c’est le sexisme ambiant. Déjà, les deux principaux personnages féminins sont gratifiés de décolletés fort suggestifs (c’est pas neuf mais ça me tape sur les nerfs) et mis en scène dans des postures invraisemblables (rappelez-vous the Hawkeye initiative). Ensuite, la remplaçante de l’agent Coulson, au lieu de se comporter comme ce dernier, a plutôt un rôle d’assistante/secrétaire de Stark, vu que Pepper Potts est désormais trop occupée à diriger le monde (du coup, on ne la voit pas). Mais, surtout (et là je reconnais que j’ai mis du temps à réagir), lors d’une scène de drague entre Black Widow et Hulk (cherchez pas), celle-ci avoue qu’elle est aussi un monstre car elle “ne peut pas avoir d’enfant”. Je… Pardon ? J’adore être mère (enfin, ça dépend des jours) mais jamais je n’irai traiter une femme qui ne peut/veut pas avoir d’enfant de monstre ! Bref.

Bien entendu, je me gratte toujours le dos dans cette position (et je n'attrape jamais mal à la gorge même dans la neige)
Bien entendu, je me gratte toujours le dos dans cette position (et je n’attrape jamais mal à la gorge même dans la neige)

Le pire c’est que, au final, je n’ai pas passé un mauvais moment (enfin, la deuxième heure, si, parce la fièvre remontait). Ca m’a vidé la tête et j’ai rigolé aux blagues quand il fallait, et je suis quasiment certaine que j’irai voir la suite. Mais je dois être désormais trop vieille et/ou trop critique pour apprécier pleinement ce genre de divertissement.

Imitation game

The-Imitation-Game1940 : Alan Turing, mathématicien, cryptologue, est chargé par le gouvernement Britannique de percer le secret de la célèbre machine de cryptage allemande Enigma, réputée inviolable.
Entouré d’autres mathématiciens et cryptographes, comme Joan Clarke et Hugh Alexander, il va créer une machine qui permettra non seulement de casser le code, mais qui servira de base aux ordinateurs actuels.


J’ai beaucoup aimé ce film. L’interprétation de Benedict Cumberbatch est stupéfiante, et justifie à elle seule le prix du billet, d’autant qu’il est bien épaulé par les seconds rôles. L’histoire est prenante, la narration intéressante, mêlant différents moments-clés de l’existence du héros, ainsi que quelques extraits sonores et vidéo d’époque. En filigrane, la peinture
Toutefois, la sur-dramatisation m’a un peu agacée : le militaire totalement contre la méthode de travail, la solution qui tombe à la dernière minute, la romance (exagérée) entre le héros et Keira Knightley (qui joue toujours de la même manière, quel que soit le film…). De plus, si l’interprétation est excellente, il n’est pas prouvé qu’Alan Turing avait un comportement aussi asocial, à la limite de l’autisme.
Quoi qu’il en soit, si vous avez envie de voir un bon film sans prise de tête, je recommande celui-ci.

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Astérix et Obélix : le domaine des dieux

Fin décembre, par un miracle comme seul Noël sait en produire, l’Anglais et moi avons pu nous rendre au cinéma, abandonnant la Crevette aux soins de ses grands-parents. Compte tenu du fait que nous étions épuisés et d’humeur folâtre, notre choix s’est porté sur le dernier “dessin animé” issu de la franchise Astérix.

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Après plusieurs tentatives pour soumettre les Gaulois, César décide de “faire venir Rome jusqu’à eux”. Conseillé par un jeune architecte, Anglégus, il ordonne la construction du Domaine des Dieux, sorte d’immense quartier résidentiel “à la romaine”, juste à côté du petit village que nous connaissons bien. En dépit des premiers échecs, les Romains s’entêtent et parviennent à inaugurer le premier immeuble d’habitation, bientôt peuplé par de “sympathiques gagnants”. L’influence des Romains croît de jour en jour, au grand dam d’Astérix…

asterix-et-le-domaine-des-dieux-affiche-542c1eaf4117bSi vous avez lu la BD, la trame est à peu près la même, avec tout de même certains ajouts qui permettent de densifier l’histoire et d’en faire un film d’1h30. Certains personnages sont devenus un peu plus sympathiques, d’autres ont été étoffés, mais on retrouve vraiment les éléments d’origine.
Mais alors, est-ce qu’on rit ? Oui. On rit beaucoup, le comique des albums est toujours là, rafraîchi par l’humour propre à Alexandre Astier. Le film est en outre servi par un excellent casting d’acteurs chargés de doubler les personnages. Si l’on retrouve Roger Carel, éternelle voix d’Astérix (dont c’était apparemment le dernier travail, snif), on reconnaîtra également Lionel Astier (Cétautomatix), Lorant Deutsch (Anglégus) ou Alexandre Astier (le centurion romain). Certains passages sont excellents : les scènes de combat sur fond de musique classiques (qui évoquent clairement le rideau fleuri qui apparaissait parfois lors de certaines batailles “trop violentes”), la séquence rythmée par “Sara perche’ ti amo” (mais si, vous connaissez cette chanson), la course-poursuite avec le sanglier…

Franchement, c’est un bon moment, dans la lignée des Astérix qui rythmaient nos vacances de Noël tous les ans. La nostalgie fonctionne, aussi bien que le “sang neuf” apporté par Astier, et l’alchimie est réussie. Je pense que ce film sera bientôt un nouveau classique de fin d’année !