Jour J, tome 23 – La république des esclaves

JourJ2358 avant Jésus-Christ. La République des affranchis, fondée par Spartacus en Sicile, défie l’armée romaine et fait trembler Rome depuis treize ans. Mais la crainte d’une nouvelle guerre contre Carthage redonne à la Sicile un statut de terre stratégique. Jules César est donc chargé, plutôt que d’aller en Gaule, de conduire les légions qui attaqueront Spartacus et les siens.


Reprenant l’idée qui préside à chaque tome – un événement n’a pas eu lieu comme prévu – la série Jour J nous propose d’explorer l’histoire telle qu’elle aurait pu être et non telle qu’elle s’est déroulée. Cette fois-ci, Spartacus a survécu à la fin de la troisième guerre servile et s’est établi avec les siens en Sicile, où il a établi une “république des affranchis”.
Si le concept de départ est bon et permet d’explorer l’histoire antique jusqu’à présent délaissée, je dois avouer que j’ai été assez déçue par ce tome. Le scénario est très prévisible jusque dans son ultime rebondissement et, contrairement à ce que le titre laisse entendre, on assiste plus à une relecture du mythe de César qu’à la constitution de ladite république des esclaves. Il aurait été intéressant de fouiller davantage cette utopie, selon moi.
En outre, je n’ai pas réussi à accrocher au dessin, ce qui est un peu problématique. Parfois, certaines planches sont belles et lumineuses mais la plupart donnent l’impression d’avoir été numérisées en 3D, c’est assez déstabilisant. Accessoirement, je trouve que le trait de l’artiste convient mieux à du post-apocalyptique qu’à de l’historique (cherchez pas, c’est une question de goût, je pense), ce que l’on voit bien sur son site.

Du coup, nous garderons ce tome pour qu’il n’y ait pas de trou dans notre collection, mais vous pouvez vous dispenser de l’acheter.