Kilala

Après des années à garder l’adresse pour moi ou à la souffler à l’oreille des copains qui me demandaient si je savais où manger des bons sushis à Paris, j’ai décidé de vous parler de cet endroit. Je fréquente cet endroit depuis le début de ma relation avec le Japonais – mon ex, donc – soit bientôt dix ans. Et si je n’y vais plus de façon aussi régulière, les patrons me reconnaissent toujours et m’accueillent aimablement.

La salle à l'étage
La salle à l’étage

Kilala, c’est une minuscule sushi-ya comme au Japon. Et quand je dis minuscule : au rez-de-chaussée, il y a cinq places au comptoir (l’expérience est magique, mais c’est mieux si vous baragouinez japonais) et deux-trois places à la table en vitrine ; une dizaine de places à l’étage.

Le chef au comptoir
Le chef au comptoir

On y prépare votre assiette à la commande. Ici, il y a peu de chance d’avoir un “Menu C tout saumon avec salade de chou et soupe miso” (en vrai, il n’y a aucune chance que ça arrive), mais des sushis, sashimi, chirashi et carpaccio à se damner, réalisés avec des produits ultra-frais (j’ai déjà entendu le chef passer sa commande la veille pour le lendemain). Si l’on trouve certains poissons et coquillages au menu toute l’année, d’autres ne sont présents que de manière saisonnière (en particulier le ôtoro, ou thon gras, l’un des trucs que je préfère au monde).

Saint-jacques snackées et thon gras
Saint-jacques snackées et thon gras
Maki de crevette tempura
Maki de crevette tempura
Menu plus conventionnel
Menu plus conventionnel

En revanche, et comme je le rappelle souvent, le sushi au Japon est considéré comme un produit de luxe : si les tarifs ne sont pas prohibitifs, ils sont quand même assez élevés, surtout le soir (menus à partir de 25-30€, plus si vous choisissez un truc un peu élaboré ou que vous voulez goûter la carte.
Une de mes expériences préférées dans ce restaurant consiste à laisser le chef choisir pour moi : en précisant “o makase” (“je m’en remets à vous”) au moment de la commande, celui-ci concoctera un menu qui ira crescendo, des goûts les plus “fins” (seiche, par exemple) aux plus puissants (oursin, anguille…). Attention, pour le coup, il faut avoir les moyens : la semaine dernière, nous nous en sommes tirés (avec un peu de saké et de shôchu) pour 100€ par personne.

Kilala, 7 rue des Moulins, 75001 Paris