Le papyrus de César

Astérix papyrusA Rome, c’est l’effervescence : César est sur le point de publier ses célèbres Commentaires sur la guerre des Gaules. Las, il est trop honnête et a fait la liste de ses déboires avec les irréductibles Gaulois. Pour faciliter son succès, son conseiller Promoplus lui suggère alors de supprimer le dernier chapitre consacré à ce sujet. Mais bien entendu, tout ne se passe pas comme prévu…


Je suis fan des aventures d’Astérix – à tel point que j’estime avoir appris à lire en feuilletant les albums de mes parents – mais j’ai été très déçue pendant quelques années des titres tels que La rose et le glaive (ultra sexiste quand on le lit aujourd’hui, en plus) sans parler de l’atroce Le ciel lui tombe sur la tête (un peu comme l’épisode I, ce tome n’existe pas). Mais quand la série a été reprise par Ferri et Conrad, j’ai été emballée, en dépit de quelques longueurs.

Cette fois-ci, mon sentiment est encore plus positif que pour Astérix chez les Pictes. On retrouve l’univers visuel parfaitement maîtrisé par Conrad, les jeux de mots, l’atmosphère du petit village gaulois que nous connaissons bien…
Côté histoire, l’idée d’une publication de César à la manière d’un lancement de best-seller contemporain est assez drôle et se prête à divers clins d’oeil plus ou moins légers en direction du monde de l’édition. On sent que les auteurs se sont davantage affranchis de l’écrasant héritage de Goscinny et Uderzo.
Bien entendu, ce tome n’est pas parfait, on peut reprocher une volonté de faire rire à tout prix, un peu trop d’apartés et de notes, mais, dans l’ensemble, je me suis beaucoup divertie et, l’espace d’une demi-heure, j’ai retrouvé mon âme d’enfant qui dévorait les aventures des deux guerriers moustachus le soir avant de dormir.