Le problème avec lundi

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Comme beaucoup de gens, j’ai longtemps détesté le lundi – et son corollaire, la déprime du dimanche soir. Le jour où, après moultes hésitations, j’ai fini par franchir le pas et devenir traductrice*, c’est-à-dire travailler à la maison, à mon rythme, en faisant un métier qui m’intéressait et sollicitait mes neurones, ce sentiment de mal-être a disparu. Le dimanche soir a cessé d’être un moment réservé à l’écoute de Tom McRae (estampillé musique du dimanche soir pluvieux chez nous), et je voyais même venir la fin du week-end avec bonheur, en songeant que j’allais retrouver mes habitudes et ma solitude. Avec la naissance de la Crevette, ce moment de la semaine s’est même mué en “C’est la quille !”. Comprenez par là que j’étais ravie de ramener la demoiselle à sa nounou afin d’avoir l’esprit libre pour bosser.

Mais depuis quelques mois, la donne a changé. Avec l’arrivée du Paprika, l’entrée de la Crevette à l’école et la reprise d’études de l’Anglais, nos emplois du temps se sont sacrément rigidifiés. Pas question de rater le train pour risquer d’arriver en retard en cours, pas question de manquer les 15mn d’ouverture des portes de l’école, pas question de traîner la patte pour aller chez l’assistante maternelle. Les lundi me font désormais l’effet d’une course échevelée pour n’arriver en retard nulle part et, surtout, pour garder le rythme toute la journée (parce qu’il y a d’autres activités).

Je sais que ça ne va durer encore que quelques mois, que les enfants vont gagner en autonomie, qu’on pourra mieux se répartir la tâche avec Monsieur, que les activités extra-scolaires seront calées à d’autres moments. Mais en attendant, cette année, le lundi, c’est vraiment nul.


*Pour la petite histoire, j’ai toujours un job à temps partiel à côté, histoire d’être certaine de pouvoir payer le loyer à l’heure.