Jour J, tome 21 – Le crépuscule des damnés

JourJ211943. L’aviation fasciste française livre son dernier combat lors du débarquement allié. Alors que les derniers prototypes d’avions à réaction mis au point en France ne parviennent à s’opposer à l’armada aérienne anglo-américaine, Léo profite de la pagaille générale pour traquer le commissaire Lafont.


Ce n’est pas un secret, j’adore la série “Jour J” et sa façon de réenvisager l’histoire (de France la plupart du temps) selon l’idée du “et si…?”. Ce tome-là est en réalité le troisième de la série “Oméga” (“Oméga” et “Opération Charlemagne”), qui part du principe que ce n’est pas l’Allemagne, mais la France, qui a basculé dans le fascisme dans les années 30 (Oméga étant le nom de sa police secrète). Alors que j’étais dubitative, force est de constater que les auteurs ont très bien géré leur récit.
La France est sur le point de perdre la guerre contre l’Angleterre et les Etats-Unis, et la démocratie sera bientôt rétablie. Mais plutôt que de se concentrer sur une seule piste, l’histoire propose différents points de vue : celui de Léo, héros des deux premiers tomes, qui poursuit sa vengeance, celui de Pierre Mendès-France, résistant puis homme de pouvoir, de Simone de Beauvoir, collaboratrice… Ce récit à plusieurs voix offre un tableau à la fois saisissant et contrasté de ce qu’aurait pu être la débâcle, non en 1940, mais en 1943.
Vous l’aurez compris, ce tome m’a beaucoup plu, et j’en suis ravie car, après avoir essuyé quelques déconvenues, je craignais que la série ne s’essouffle. Vivement la suite !

Jour J, tome 21, Le crépuscule des damnés, Delcourt