Saint-Martin-de-Londres et Saint-Guilhem-le-Désert

Lors de notre dernière semaine de vacances, monsieur a proposé d’explorer le village de Saint-Guilhem-le-Désert, qui abrite une magnifique abbaye de l’époque romane. Comme c’était sur notre route et que le guide nous conseillait un détour, nous avons d’abord fait escale à Saint-Martin-de-Londres.

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L’église Saint-Martin a été bâtie par les moines de l’abbaye de Gellone, sise à Saint-Guilhem. C’est un beau bâtiment roman très bien conservé. Ses murs épais et ses larges arcades offrent une ombre et une fraîcheur bienvenues dans la région (on est dans l’Hérault). En outre, cette église est “cachée” au coeur du vieux village, lui-même bâti en rond autour de l’édifice. Je m’explique : les ruelles forment un dédale circulaire qui enveloppe l’église, qui n’est en réalité accessible que par deux points, car la place est encadrée de maisons (en gros, c’est à cela que ressemblait le parvis de Notre-Dame-de-Paris au moyen-âge).
Les venelles sont charmantes, peuplées de chats, et les vieilles maisons sont pour la plupart en bon état, quoique de construction plus tardive que l’église. Il y a peu de monde en dehors des habitants et de quelques vacanciers égarés, et nous nous payons le luxe d’un café à côté d’une fontaine… où les locaux viennent remplir leurs bidons d’eau.

Saint Martin, donc
Saint Martin, donc
Les maisons sur la place et l'un des passages voûtés
Les maisons sur la place et l’un des passages voûtés
La vue depuis l'autre passage (oui, c'est étroit)
La vue depuis l’autre passage (oui, c’est étroit)
Encore des maisons...
Encore des maisons…
Je crois que ce chat nous fait bien savoir qu'on est sur son territoire...
Je crois que ce chat nous fait bien savoir qu’on est sur son territoire…

Quelques minutes de trajet supplémentaires, et nous arrivons à Saint-Guilhem-le-Désert. L’ambiance est radicalement différente : il s’agit d’un “grand site” Midi-Pyrénées et, malheureusement, cela se voit. Les parkings sont très limités (problème lié au site en lui-même : on est au bord des gorges de l’Hérault, à flanc de colline, il n’y a pas de place), les visiteurs sont nombreux et… les boutiques aussi, malheureusement.
Ma belle-mère et moi parvenons à nous installer avec la Crevette, attendant désespérément ces messieurs qui devront marcher près de deux kilomètres sous un soleil de plomb pour nous retrouver. Pas très engageant.

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Néanmoins, le site vaut vraiment le voyage. C’est beau, en excellent état de conservation, et relativement peu envahi compte tenu de la taille assez réduite de l’abbaye (l’heure du déjeuner y était-elle pour quelque chose ?).
Outre l’abbatiale qui justifie à elle seule de venir, le cloître à demi effondré, avec sa mare et ses arbustes, offre un bel espace de promenade, tantôt à l’ombre, tantôt au soleil. On peut également accéder à la crypte et aux fondations de l’église primitive, ainsi qu’au reliquaire de Saint-Guilhem (qui n’est pas le saint fondateur, mais un seigneur de la famille Trencavel retiré ici).
Enfin, le village en lui-même est ravissant, fait lui aussi de ruelles, de passages étroits (attention, la chaussée est glissante quand on redescend et que, comme moi, on porte des chaussures à semelle lisse), de maisons à un ou deux étages aux façades ocres, mais aussi de points de verdure particulièrement bienvenus… A faire absolument (mais hors saison).
Seul véritable point noir de la visite : le restaurant La Table d’Aurore, pourtant vanté par le guide, et dont le service laissait franchement à désirer (presque deux heures pour un plat et une bouteille d’eau).

Le cloître
Le cloître
La nef (oui, il y a une ouverture en forme de croix)
La nef (oui, il y a une ouverture en forme de croix)
On dirait le suuuud (le cloître, vu de l'autre côté)
On dirait le suuuud (le cloître, vu de l’autre côté)
Le cœur du village
Le cœur du village

Moi aussi je veux une cascade de lierre sur ma maison
Moi aussi je veux une cascade de lierre sur ma maison