Carnavalet, le musée de Paris

Le musée Carnavalet, installé dans le Marais, est consacré à l’histoire de Paris. Composé de deux anciens hôtels particuliers, l’hôtel de Carnavalet – où vécut la marquise de Sévigné – et l’hôtel Le Pelletier de Saint-Fargeau, il retrace l’histoire de la capitale de la préhistoire à nos jours.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, je n’y avais jamais mis les pieds, hormis pour le bal de l’Ecole des Chartes en… 2002 (?) et il fallait donc réparer cet oubli. Ce fut chose faite dimanche dernier en compagnie de Lou² (l’avantage de Lou², c’est qu’on peut lui proposer à peu près n’importe quelle sortie culturelle, elle ne dira jamais non).

Carnavalet 2

Première bonne surprise : le musée dépendant de la ville de Paris, l’accès aux collections permanentes est gratuit. Nous n’avons donc eu qu’à faire fouiller nos sacs et récupérer une contremarque et en route !
La visite débute dans les salles consacrées aux enseignes : accrochées aux murs ou suspendues aux plafonds, on découvre les panneaux qui servaient de publicité aux commerces. Les plus anciennes datent de la fin du moyen-âge, mais on en trouve de plus récentes, et notamment celle du cabaret du Chat Noir.

Les étages sont consacrés à l’histoire de la ville, même si beaucoup de salles sont fermées pour cause de restauration. J’ai beaucoup aimé pouvoir déambuler dans des appartements du 18ème siècle décorés dans le goût Louis XVI, avec boiseries, mobilier et peintures d’époque. Joli clin d’oeil à Voltaire, avec une vitrine intégralement consacrée aux objets dédiés à Voltaire dès cette époque (bustes, tabatières, éventails…)

Carnavalet 3

Les salles Révolution, tout juste rouvertes, sont très bien, même si surchauffées : on découvre du mobilier orné de devises patriotes, des cocardes, mais on peut aussi admirer les décors du film L’Anglaise et le duc, d’Eric Rohmer.

Mais le plus amusant est de circuler dans les salles consacrées au 19ème siècle, qui regroupent un amoncellement un peu foutraque et pourtant très intéressant : le berceau du fils de Napoléon III offert par la ville, du mobilier kitsch, des tableaux pas très virtuoses mais très pittoresques…
La plus belle surprise fut de découvrir la reconstitution de la boutique du bijoutier George Fouquet, qui fut dessinée par Alphonse Mucha. Le décor est magnifique, fait des motifs animaliers (paon, hippocampes, coraux), floraux ou humains, et évoquant le steampunk (la cheminée en cuivre, notamment, est remarquable).

Le paon, mon animal fétiche
Le paon, mon animal fétiche
Une cheminée en cuivre avec des motifs aquatiques
Une cheminée en cuivre avec des motifs aquatiques
La figure de la façade
La figure de la façade

Au final, et même si nous n’avons pas pu tout voir, ce fut une excellente visite. Je recommande vivement les lieux, même avec des enfants (même si la Crevette est restée à la maison), car je pense qu’il est très facile d’organiser une espèce de chasse au trésor à travers les salles pour les encourager à regarder autour d’eux.
Quoi qu’il en soit, j’ai très envie d’y retourner et d’explorer plus en détail les lieux.

Musée Carnavalet, Hôtel Carnavalet, 16 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris