Corps en mouvement

Vendredi soir, profitant d’une invitation de Leen, qui avait des tickets à utiliser avant la fin de l’année, nous sommes allées au Louvre, en compagnie de Ioionette. L’exposition “Corps en mouvement” nous intéressait bien, et nous avons pu profiter d’un musée quasi désert en nocturne pour la visiter.

La Petite Galerie est, comme son nom l’indique, un lieu d’exposition de dimensions restreinte – sans doute par opposition aux expositions-fleuves du Louvre – où l’idée est de creuser un thème de façon moins “linéaire” qu’à l’accoutumée. La présentation porte relativement mal son sous-titre, “la danse au musée” car, si c’est un thème prépondérant, ce n’est pas le sujet principal.
En effet, l’exposition s’attache à décortiquer les techniques et conventions pour recréer ou suggérer le mouvement dans l’art, que ce soit la peinture, la sculpture ou le film. Chaque œuvre est accompagnée à la fois de son cartel “traditionnel” (type d’œuvre, époque, lieu d’origine…), mais aussi d’une seconde explication sur la façon dont le mouvement est mise en scène, souvent avec des schémas mettant en valeur les “lignes de force”. C’est concis et bien fait, très lisible même pour quelqu’un qui ne s’intéresse pas beaucoup à l’art.

Parmi les autres bons points, on peut relever la présence des élèves de l’Ecole du Louvre qui, les soirs de nocturnes, proposent à certains visiteurs de les accompagner dans leur visite, ou s’attachent à commenter une oeuvre en particulier.
Enfin, nous avons apprécié la diversité des œuvres présentées, tant au niveau du support que de la période (qui couvrait la haute antiquité jusqu’au 20ème siècle). Au final, on aurait presque regretté la brièveté de la présentation, même si c’était le but recherché !

Corps en mouvement, Musée du Louvre, jusqu’au 3 juillet 2017

L’île Louvre

L'ile LouvreNouveau tome dans la collaboration entre l’établissement du Louvre et les dessinateurs de bande dessinée – rappelez-vous Les gardiens du Louvre de Taniguchi – L’île Louvre est la contribution de Florent Chavouet. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un récit, mais plutôt d’un carnet de notes et de croquis saisis sur le vif, comme l’auteur en est familier.

Outre le sujet, qui me plaît beaucoup – j’ai beaucoup marché au Louvre dans ma jeunesse et j’aime bien y retourner une à deux fois par an m’y perdre – la narration, qui suit en réalité la promenade de l’artiste dans le musée, m’a enchantée. Ceux qui ont accroché à Tokyo sampo et Manabe-shima mais moins à Petites coupures à Shioguni seront ravis, mais cet ouvrage peut aussi séduire les amoureux du Louvre. Fidèle à lui-même, l’auteur a également intégré un plan avec de petites notes savoureuses (attention, contrairement à ce que je pensais, ce plan ne se détache pas !).
En outre, comme toutes les BD sur ce thème qu’il m’a été donné de lire jusqu’à présent, Florent Chavouet ajoute une petite note fantastique, transformant le musée en île et rappelant çà et là la nécessité de consulter les horaires des marées et de ne pas rater le dernier ferry pour l’île Montmartre… Un vrai régal, qui se lit malheureusement trop vite.

L’île Louvre, Florent Chavouet, Futuropolis, Louvre Editions, 20€