Saison 2015/16 à l’Opéra de Paris

Comme tous les ans, j’attendais avec impatience l’annonce de la nouvelle programmation à l’Opéra de Paris. Cette fois-ci, elle est tombée extrêmement tôt : le 4 février, soit avec plus d’un mois d’avance comparé à l’an dernier !
Je n’ai pas trop eu le temps de suivre la conférence de presse, tellement j’étais absorbée par le travail mais, ce week-end, j’ai reçu le programme et m’y suis un peu plongée. Comme on pouvait s’y attendre, l’arrivée de Benjamin Millepied dépoussière sacrément la danse, et il me semble évident que Philippe Jordan (mon chouchou absolu depuis que je l’ai entendu diriger Beethoven) a décidé de lui emboîter le pas. Les nouvelles productions proposées sont audacieuses et contemporaines, et ce que j’ai pu apercevoir m’a mise en appétit.
Du coup, je vous propose une petite sélection de ce que je voudrais voir (bien entendu, il me sera impossible de tout faire, pour de vulgaires questions budgétaires – j’aime être assise un peu confortablement et bénéficier du surtitrage, je m’embourgeoise…), sans la moindre prétention à l’exhaustivité ou à l’analyse.

saison 15-16

Opéra

  • Platée : musique baroque, opéra Garnier, Jean-Philippe Rameau et Marc Minkowski. Quarté gagnant. Plus sérieusement, j’adore la musique baroque et, même si j’adore aller en écouter à Versailles, c’est plus facile d’aller à Garnier. Et les places sont moins chères.
  • Moses und Aron, Schönberg : je n’y connais rien, mais Philippe Jordan himself a dit : “N’ayez pas peur de Schönberg”. Je pense que c’est un signe.
  • La damnation de Faust, Berlioz : “Je ne veux que Berlioz et moi !” Plus sérieusement, c’est un classique que je connais très mal et que j’ai très envie de découvrir.
  • Werther, Massenet : parce qu’un peu d’opéra en français, ça ne peut pas faire de mal.
  • Die Meistersinger von Nürnberg. J’accuse C.euh de m’avoir convertie à Wagner. En plus c’est Jordan qui dirige, et le voir tout faire de tête, ça promet d’être grandiose.
    Bon, ça dure 5h45 mais quand on aime, on ne compte pas.
  • Rigoletto, Verdi. Un peu de classique dans cet univers ultra-contemporain.
  • Lear, Reiman. Comme pour Schönberg, j’y connais rien, mais j’aime l’idée d’un opéra adapté d’une pièce de Shakespeare.

Et non, je ne retournerai pas voir Aïda dans la mise en scène d’Olivier Py. Bordel.

saison 15-16 2

Ballets
Avant toute chose, je tiens à préciser que je suis assez hermétique à la danse contemporaine. Je peux trouver ça très beau, mais le sens me passe parfois complètement au-dessus. Mais il faut vivre dangereusement, alors jetons-nous à l’eau.

  • Batsheva Dance Company. Depuis le temps que j’entends chanter les louanges de la danse contemporaine israélienne (je connais même le nom de la troupe, c’est dire), il faudrait que je jette un œil pour voir.
  • English National Ballet. Parce que j’ai très envie de retourner à Londres, et que je sens que c’est pas encore pour tout de suite, alors ça me permettra de faire comme si.
  • Giselle. Après La Sylphide, que j’avais adoré, et Paquita en mai prochain, qui devrait beaucoup me plaire, j’ai très envie de continuer ma découverte des grands ballets romantiques.
  • Dans l’absolu, j’assisterais volontiers au gala d’ouverture de la saison, mais quelque chose me souffle que ce sera hors de prix (l’événement dispose de son propre site internet, c’est mauvais signe).

Récitals
Les concerts proposés cette année ne me tentent qu’à moitié (mais je suis sûre que je ne dirais pas non si on m’offrait des places), en revanche les récitals, dont les deux que j’ai sélectionnés, vont mettre en avant du beau linge.

  • Diana Damrau / Helmut Deutsch. J’ai déjà eu l’occasion d’écouter la dame en récital à Garnier (accompagnée à la harpe par Xavier de Maistre) et j’avais été soufflée. Alors je suis plus que partante pour revivre ça !
  • Renée Fleming / Philippe Jordan. Je ne m’épancherai pas encore sur Jordan (je sens monter en moi la ferveur de la groupie…), mais j’ai découvert Renée Fleming dans Capriccio il y a… une bonne dizaine d’années, je crois. Pour vous donner une idée, c’est elle qui a interprété l’hymne américain en ouverture du Superbowl en 2014 (on a les références culturelles que l’on peut).

Voilà ! Ca en fait des choses et des sous à dépenser. Je vais peut-être ouvrir une cagnotte, des fois que. Ou épouser un banquier.
Oh wait…