Vintage summer challenge

Ceux d’entre vous qui me suivent sur Instagram l’auront sans doute suivi tout au long du mois d’août : à l’invitation de deux “instagrameuses”, j’ai tenté de relever le défi consistant à publier chaque jour une photo évoquant un thème vintage. Ce ne fut pas toujours simple car j’étais au fin fond de la campagne sans connexion internet digne de ce nom et donc sans ma base de données photos (j’ai souvent dû jouer avec Facebook et des captures d’écran depuis mon téléphone). Je n’ai pas pu remplir toutes les catégories, mais je me suis bien amusée et j’ai hâte de recommencer. Peut-être avec de meilleures photos, en réquisitionnant l’Anglais (dont j’espère qu’il relèvera le défi de son côté).
Sans plus attendre, un petit résumé en images.

1. Moi : photo prise par Monsieur lors du bal Second Empire à Budapest en avril dernier.
2. La campagne : photo prise par Ioionette à Loches il y a… quelques années, lors d’une animation 13ème siècle. La coiffe ne convient pas tout à fait à la période, mon costume a évolué depuis.
3. La ville : photo de 2011 prise à Laressingle lors d’un rassemblement 15ème off avec des copains. Super week-end, mais très venteux ! (Je suis en jaune tout à gauche)

 

 

 

 

 

 

 

 

 


5. Floral : bottines 1830, vues à l’exposition “Le pouvoir des fleurs” au musée de la vie romantique
6. Fruits et légumes : nos provisions sur fond de catapulte lors de ce même week-end à Laressingle.
10. Famille : l’Anglais et la Crevette jouant aux échecs le dimanche matin à Provins en 2016. On voit de qui Mademoiselle tient ses bouclettes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


11. Jouets : la Crevette exhibant fièrement ses poupées 13ème (et son doudou 21ème…) lors dudit week-end à Provins.
12. Hobby : la danse historique ! Comme je le disais, je ne sais pas trop si je suis venue à la reconstitution par la danse ou si je suis venue à la danse par la reconstitution, mais les deux sont étroitement mêlées. Photo prise par mes soins lors du bal à Budapest en avril.
16. Amis : l’Anglais et moi en compagnie de deux amis hongrois dans les fossés de Provins en 2010. Tenues 15ème.

 

 

 

 

 

 

 

 


17. Patrimoine / traditionnel : pas facile, celle-là ! J’ai vu passer plein de super jolies photos de filles en costume traditionnel de leur pays ou de leur pays d’origine. Le souci avec mes origines à la fois vagues et mélangées (insérer ici un refrain de George Moustaki), c’est que je n’ai pas d’héritage culturel bien défini. J’ai botté en touche avec une photo de moi petite participant à ma première reconstitution, à l’occasion de la fête du village où j’habitais (paysanne courant 19ème siècle).
18. Fête : quel meilleur moyen de faire la fête qu’en dansant ? Voici une photo (mal éclairée au flash…) de notre bal Second Empire à Vienne, en 2015.
20. Couleurs primaires : j’ai fait avec les moyens du bord, en allant repêcher une photo prise il y a deux ans à l’occasion de l’Alphabet costumé proposé par Emmanuelle Nuncq. En fait, j’avais surtout très envie de crâner en kimono, et je n’ai pas eu beaucoup d’occasions de le faire dans ce challenge.

 

 

 

 


21. 18ème siècle : je n’ai pas de tenue d’époque (un jour, un jour…), du coup j’ai ressorti une photo de l’exposition “Siège en société” présentée au Mobilier National au printemps dernier.
22. Empire : alors là, c’était plus facile. J’ai cherché de belles photos de notre bal Jane Austen à Bath en 2015, sans malheureusement en trouver de formidables (je dois contacter le photographe qui était présent à l’événement), mais celle-ci est plutôt mignonne, et l’Anglais a la classe dans son uniforme de hussard.
23. Victorien : c’est vaste ! Du coup, j’ai encore une fois choisi une photo du bal de Budapest, prise par Monsieur à la fin de l’événement. J’aime beaucoup cette photo dans la salle de bal, je la trouve très réussie.
24. Belle Epoque : heureusement qu’on a eu un bal sur ce thème l’an dernier ! J’avoue que ce n’est pas une période qui me plaît outre mesure, je trouve que la ligne fin 19è n’est pas très flatteuse. J’avais choisi une tenue 1910 plutôt que 1890, mais ça me va quand même moins bien que d’autres époques. Photo prise au Théâtre des Variétés, à Paris.

 

 


25. Garçonne : années 20, quoi. Je désespérais un peu, avant de me rappeler que la robe que je portais pour notre mariage civil (et la coiffure) étaient inspirées par cette époque. En vrai, il vaut mieux être toute fine pour bien porter les tenues des années 20, mais là le résultat n’était pas mal du tout.
26. 1930-1940 : l’Anglais et moi en costume pour la soirée Prohibition de Ioionette et SonMari en 2015. Je porte une robe vintage malheureusement trop petite à présent (j’ai pris des épaules avec la natation), et Monsieur a revêtu sa tenue de joueur de golf hickory (c’est une discipline qui existe vraiment), avec notamment le pantalon plus-four, immortalisé par Tintin.
27. 1950 : J’avais des choses pour illustrer cette catégorie, mais rien sous la main. Puis je me suis rappelé de ce portrait de ma grand-mère réalisé en 1957 (on dirait pas comme ça, mais elle avait déjà deux enfants…). J’ignore si la robe existe encore (j’aurais bien aimé même si je ne rentrerais sans doute pas dedans), mais j’ai vu passer la bague en vrai et, oui, elle est aussi grosse que ça.
28. 1960-1970 : Un mauvais selfie pris à l’appareil numérique en 2012 dans notre couloir ! Je porte une robe vintage chinée dans une boutique de Sydney lors de notre voyage de noces. J’aurais voulu acheter tout le magasin, j’ai été héroïque (et puis il y avait les valises à traîner, aussi). Elle est transparente, donc je la porte avec une chemise de corps 19ème réalisée pour mes tenues Empire (et une ceinture rouge H&M récupérée dans une braderie entre copines). Le vintage, c’est l’art du recyclage.

Médiévales de Provins 2016

Les Médiévales de Provins, c’est un peu un passage obligé quand on fait de la reconstitution historique et qu’on habite au nord de la Loire. Tous les ans, la vieille ville s’anime pendant deux jours et accueille des centaines d’artistes et de bénévoles, ainsi que des milliers de visiteurs, dans le but de faire revivre l’ambiance des foires de Champagne.
Depuis 9 ans, j’essaie de m’y rendre tous les ans, avec plus ou moins de bonheur. Après le super campement dans les douves avec notre ancienne association, La rose et l’épée, l’Anglais et moi avions fini par ne passer qu’une seule journée sur place : trop de monde, trop long, souvent trop chaud ou trop humide… On avait bien tenté avec la Crevette ces deux dernières années, mais celle-ci ne s’était pas montrée très coopérative.

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Mais pour cette nouvelle édition, nous avons rejoint la Maisnie des griffons, association de reconstitution historique civile 13ème siècle, et nous campions à l’écart de la foule, dans un coin très sympa. Comme nous sommes peu sortis, sauf en amoureux samedi soir, je préfère vous proposer un inventaire à la Prévert avec quelques photos.

  • Arriver vendredi soir et découvrir les espèces de moustiques mutants qui logent au même endroit que nous (sans mentir, ils faisaient la taille de mon ongle de pouce).
  • Au moment de monter notre (très) grande tente, nous apercevoir que le mât central est resté à la cave. Frôler la crise de nerfs et trouver une solution de couchage en catastrophe. Ca tombe bien, Monsieur doit rentrer ce soir et nous rejoindre samedi après-midi, il pourra rapporter le mât.
  • Enfiler son manteau à la Crevette et trouver que, vraiment, elle ressemble à un jawa (et fait à peu près le même bruit).
On apprend très tôt à lever le coude
On apprend très tôt à lever le coude
  • Me remettre à la broderie après plusieurs années d’inactivité et constater avec plaisir que je n’ai pas trop perdu la main (je ne fais rien d’élaboré, mais pour décorer les costumes, c’est parfait).
  • Se régaler avec les plats de limonia, de zanzarelli et de mamonia. Picorer des massepains et des fruits. Boire de l’hypocras et découvrir le vin de sureau. La bouffe, c’est vraiment un des meilleurs trucs de la reconstitution.
  • Voir arriver l’Anglais comme le messie avec le mât central honni.
  • Samedi soir, dîner sous un joli ciel aux nuages dorés après une matinée très humide et une après-midi grise.
  • Après avoir réussi à monter la tente et à coucher la petite (exploit !), partir en amoureux dans les ruelles, discuter avec un ami autour d’un verre de vin au pissenlit et échanger des histoires d’anciens combattants à pleurer de rire.

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  • Désosser deux gigots et s’en mettre forcément plein les mains.
  • Apprécier de voir mademoiselle jouer avec les autres enfants de la troupe, tantôt dans la paille, tantôt à la dînette, tantôt à danser.
  • Dresser la liste de tout ce qu’il me faudrait pour la saisons prochaine : nouvelles robes (dont une à manches dépassées), linge, couvertures… et de tout ce qui nous fait fantasmer : lit, sièges…
  • Me sentir un peu désœuvrée car je n’ai pas d’atelier à animer (mais une Crevette qui revient régulièrement se coller à moi), et cela me change beaucoup.
  • Remballer le matériel sous des litres de flotte, en jurant contre la nature qui a vraiment décidé de nous pourrir le week-end.
  • Partir avant les autres parce que la petite ne tient plus debout, espérer très fort qu’elle dorme dans la voiture (sans succès bien entendu), et finalement la récurer intégralement parce qu’elle a vomi à 5mn de la maison.
  • Se vautrer dans le canapé avec une pizza après avoir déchargé, nettoyé, couché, allumé la télé (pas forcément dans cet ordre).

C’était donc un week-end épique mais, comme souvent à Provins, très humide et fatigant.
C’était aussi la fin de notre (courte) saison médiévale, mais on espère pouvoir remettre ça l’an prochain.

Reconstitution historique – ma wishlist

Si vous me suivez un peu régulièrement, vous avez dû remarquer que je parle assez souvent d’un loisir un peu particulier : la reconstitution historique, que l’on appelle aussi parfois “histoire vivante”. Je ne vais pas vous faire un topo détaillé, parce que ce n’est pas le but de cet article mais, en gros, l’idée est de retrouver le mode de vie (et de pensée !) des gens à une époque donnée. La période la plus exploitée est certainement le moyen-âge, car la plus facile à aborder, mais on trouve des passionnés pour tout, de l’antiquité aux swinging 60s.
L’Anglais et moi avons fait pas mal de campements médiévaux et étions très motivés jusqu’à ce que monsieur se casse le bras (et que je tombe enceinte), ce qui fait que notre activité stagne pas mal depuis environ trois ans. Mais on ne désespère pas de reprendre !

source
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Les trucs qui seraient nécessaires à court terme

  • Une crinoline et un jupon pour ma robe de bal. Sachant que nous avons un événement en avril et que j’ai la robe, mais rien pour la soutenir. Vu l’état de mes finances, je risque d’opter pour une crinoline “molle”, à savoir un jupon à cerceaux récupéré dans les boutiques de mariage de Barbès. Oui, je sais, c’est péché, mais bon.
  • Une robe pour la soirée Prohibition. Je l’ai (déjà déchirée, même que…), je vous mettrai des photos la semaine prochaine, je pense.

Les trucs dont j’ai envie, mais qui ne vont pas être envisageables tout de suite.

  • Un corps à baleines 18ème siècle. Oui, rien que ça. Emmanuelle Nuncq m’a donné une de ses robes pour nous permettre de dédicacer en tenue au Salon du Livre, ce qui m’amuse beaucoup, mais… mais c’est son corset à elle que j’ai, et j’ai quand même un chouïa plus de poitrine et de ventre (rapport au fait que j’ai eu un bébé).
  • Tant qu’à faire, pour la même robe, il me faudrait une jupe.
  • Ah, et pis des chaussures, aussi. Je fantasme depuis des années sur les modèle d’American Duchess, même si, un jour, je casserai ma tirelire pour m’offrir les souliers de NP Historical Shoes.
  • Une (voire deux…) nouvelle robe empire. J’en ai déjà deux, qui sont des robes de jour à manches courtes, mais j’en voudrais bien une à manches longues et une de bal (parce que je ne désespère pas de traîner l’Anglais à un bal sur ce thème vu qu’on a raté celui de l’an dernier pour cause de 7 mois et demi de grossesse).
  • Et puis une chemisette, vêtement que l’on porte sous la robe pour se tenir chaud au cou et aux bras.

Les trucs où, là, quand même, va falloir attendre.

  • Une tenue 15ème qui soit raccord avec celle de monsieur. En gros, l’Anglais est vêtu de soie brochée, pendant que moi j’ai une vulgaire robe en laine, ça ne va pas du tout !
  • Une robe de bal 18ème, parce que, bon, laissez-moi fantasmer.
  • Tout un tas d’accessoires invisibles mais essentiels : de nouvelles chemises, des coiffes, bas…
  • Une garde-robe Renaissance ! Laissez-moi fantasmer, j’ai dit.