Lâchetés parentales

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  1. Attendre que la Crevette dorme pour sortir le dessert.
  2. Voire ne sortir les gâteaux du placard que les jours où elle est chez la nounou.
  3. Faire disparaître planquer le jouet de l’enfer (mais si, celui qui fait du bruit / clignote / est affreux / chiant à ranger / tout ça à la fois) en feignant de ne pas savoir où il est.
  4. Dire “Tu feras ça chez Tata (aka, la nounou)” quand elle demande un truc qu’on n’a pas envie de faire. Au choix du dessin, des gommettes, de la pâte à modeler…
  5. Finir par céder à la cinquième dixième quinzième demande de grignotage parce que, vraiment, elle est soûlante.
  6. Acheter la paix sociale (notamment en voiture) à coups de petits beurres.
  7. La laisser vider intégralement la table basse de ses livres juste pour avoir la paix dix minutes.
  8. Faire semblant de ne pas entendre diverses réclamations.
  9. Se contenter de répondre “Oui” quand mademoiselle exprime la même chose pour la troisième fois et que je n’arrive toujours pas à comprendre ce qu’elle dit.
  10. Prétendre que j’ai mal au dos pour ne pas la porter (indice : ça ne marche pas très bien).
  11. Lui donner la becquée le soir en semaine pour que ça aille plus vite.
  12. Lui faire des guilis pour gratter un câlin en douce.

Mère indigne

La Crevette va bientôt avoir un an, et je ne peux m’empêcher de ressasser certaines choses. S’il s’agit sans conteste de la personne que j’aime le plus au monde (désolée Chéri), notre relation est quand même ambiguë (enfin, de mon côté – du sien, c’est plutôt amour inconditionnel et biberons pour l’instant).

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J’aime la regarder jouer, grandir, apprendre, mais je n’aime pas m’en occuper. Je ne suis jamais plus heureuse que quand elle part le matin avec son père pour passer la journée chez sa nounou. J’appréhende le vendredi soir qui, bien que synonyme de week-end (encore que, ces derniers mois…), veut surtout dire que nous allons devoir la garder pendant deux voire trois jours entiers !
Au fil du temps, je m’aperçois que je suis plus à l’aise dans les gestes “techniques” : laver, habiller, changer… c’est cadré et ça me convient. En revanche, l’amuser réclame une énergie que je n’ai pas toujours et une inspiration qui me fait défaut ! Certes, je grossis un peu le trait, et il y a des moments où je m’en sors plus ou moins, mais j’ai vraiment le sentiment de ne pas être à la hauteur.

Alors je m’interroge. Est-il légitime d’avoir envie de refaire un enfant (pas tout de suite, hein, là, j’ai pas le courage) ? Est-il normal d’éprouver une chose pareille ? Ma Crevette va-t-elle pâtir de la situation (pour l’instant, vu ce qu’elle se marre, elle n’a pas l’air) ?
Comme quoi, on croit avoir franchi le plus dur (les nuits sans sommeil et le baby blues), et paf, une nouvelle angoisse apparaît.

Edit : en fait, j’ai rédigé ce post pendant le week-end et, depuis hier, ça va mieux. Mais il me semblait quand même important de le partager, car je sais que ces interrogations vont resurgir à un moment ou un autre.