Mantegna

Vendredi soir, alors que l’Anglais était en concert avec son groupe, je suis allée me promener au Louvre avec N-chat pour visiter l’exposition Mantegna. Un tel choix peut déconcerter, mais je n’ai pas une âme de groupie, et cela fait du bien à mon amoureux de ne pas m’avoir sur le dos pendant une soirée.

Mantegna est un peintre italien de la fin du XVème siècle, dont l’essentiel de la carrière s’est déroulé à la cour des ducs de Mantoue. L’exposition retraçait sa carrière artistique, présentant les oeuvres qui l’avaient ou auraient pu l’inspirer, sans pour autant se limiter à la peinture – l’exemple du portrait de Sainte Euphémie inspiré d’une sculpture était saisissant. On peut admirer des peintures, certes, mais aussi des dessins, des enluminures et d’autres supports.
A la moitié de la vie de l’artiste, sont présentées des objets reprenant ses oeuvres – médailles en métal, gravures… ainsi que les peintres qu’il a inspirés – on peut citer entre autres le Corrège et Ghirlandaio. Alors que Mantegna a été un peintre officiel, on peut regretter que la majeure partie de l’exposition présente des oeuvres à caractère sacré et peu de sujets profanes. Certes, certaines sont remarquables – en particulier La Vierge de la victoire – mais une de ses oeuvres les plus célèbres – un tableau de la cour de Mantoue – n’était pas exposée.

D’un point de vue plus léger, cette exposition a été pour moi l’occasion d’avoir un matériau extrêmement bien documenté sur l’habillement en Italie – et un peu en Flandres – dans la seconde moitié du XVème siècle.
Quoiqu’il en soit, c’est une belle exposition, malheureusement bondée, comme souvent au Louvre, surtout pendant les nocturnes. Je recommande particulièrement toute la série de peintures à thème mythologique pour le cabinet d’Isabelle d’Este, duchesse de Mantoue.

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