On déménage et ça urge (3)

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Après une semaine pour le moins trépidante, nous avons enchaîné sans faiblir et, à moins de 4 jours du déménagement, je peux le dire : je suis claquée, et j’ai l’impression qu’on n’en sortira jamais. Donc cette fois-ci on a :

  • Passé la matinée avec la Crevette à l’hôpital Necker. Rien de grave, juste le suivi habituel pour sa dysplasie, mais ça fait une demi-journée en moins pour faire des cartons.
  • Tenté trois fois d’aller à la déchèterie : la première, la file d’attente était tellement longue qu’elle remontait sur la N118, la deuxième, c’était la pause méridienne (comprendre : ça ferme à l’heure du déjeuner), la troisième fut la bonne mais on s’est pris la tête avec le type à l’entrée qui pensait qu’on voulait resquiller car il y a deux noms de famille sur notre carte. Grosse fatigue.
  • Attendu une livraison Ikea… qui n’est jamais venue. L’Anglais fumait par les oreilles tellement il s’est fait balader par le service client, et nous avons fini par apprendre qu’il ne fallait pas attendre une livraison mais… un colis Chronopost, dans 4 à 14 jours ouvrés. Juste avant un un double pont. On n’est pas rendus.
  • Reçu une autre livraison Ikea, celle-ci programmée et en avance, mais en retard par rapport au suivi en temps réel (vous suivez ? nous, plus trop).
  • Rencontré une partie de nos futurs voisins pour une pré-réunion de copro, et appris avec un peu de soulagement que le ravalement allait attendre un peu. Et me rendre compte au passage qu’une de nos voisines est dans mon cours de natation.
  • Déposé la table chez l’ébéniste, dans l’espoir de la récupérer après le déménagement. Récupéré ladite table 48h plus tard.
  • Déposé le tapis chez le teinturier – lequel s’est exclamé en me voyant arriver : “Chic, du vrai travail de pressing” (il fait relais colis depuis quelques mois, et visiblement ça ne le passionne pas).
  • Trié, emballé et rangé les œuvres d’art des enfants. J’avoue que beaucoup de leurs productions ont fini à la poubelle, mais on en a sauvegardé un gros paquet, dont les couronnes de galette des rois fabriquées à l’école et autres collages.
  • Donné nos livres. Ioionette est passée mardi nous délester de deux caisses (dont une énorme), une amie qui tient une boîte à livres en ville a récupéré cinq caisses, et le reste (8 caisses) est parti chez Bibliothèques sans frontières. Après un échec cuisant au point de collecte d’Issy, plein à ras bord, nous sommes allés directement à Epône-Mézières. Quel périple.
  • Déniché le lendemain un petit carton de livres à donner, planqué dans un coin du salon. J’ai cru que Monsieur allait faire une syncope.
  • Tenté de comprendre quel plombier devait effectuer quelle intervention et quand. A l’heure où j’écris ces lignes, cette histoire n’est pas encore résolue, ça devient lassant.
  • Emballé les jouets et vêtements des enfants, en nous efforçant de les faire participer. Le Paprika est clairement déboussolé, il a passé la fin du week-end à réclamer des trucs déjà emballés.
  • Fêté mon anniversaire et celui de ma sœur (puis repartir avec un gaufrier tout neuf, et laisser les enfants pour la nuit à ma mère, histoire d’accélérer sur les cartons).
  • Découvert qu’il y a pire que trier et emballer les livres : vider la cuisine.
  • Préparé les différents colis que je me suis promis d’expédier demain, en allant faire le changement d’adresse à la poste.
  • Trié le garage, préparé des caisses d’affaires de GN pour les donner à des amis de Monsieur, découvert deux cartons d’affaires de reconstitution planqués au fond de la cave (ce déménagement est comparable au tonneau des Danaïdes).
  • Levé les yeux au ciel en voyant que les enfants semblent avoir une espèce de petite angine des familles, pile la semaine qu’il faut. Quand je pense qu’on est officiellement sortis de la scarlatine lundi.

On déménage et ça urge (2)

Deuxième semaine de préparation du déménagement, et nous n’avons pas chômé ! Je dirais même plus, j’ai eu l’impression de ne faire que cela… alors que ce n’est même pas le cas. Voici un bref résumé des opérations

  • Les cartons arrivent lundi matin avec 10 minutes d’avance sur l’horaire prévu. Y’a plus qu’à.
  • Après deux jours de poussées de fièvre et une éruption cutanée, le verdict tombe : le Paprika a attrapé la scarlatine. En pleine pandémie. Et comme il est contagieux jusqu’à 48h après le début du traitement, nous devons le garder à la maison jusqu’à vendredi matin. Pratique quand on fait des cartons et qu’on télétravaille.
  • Profiter que Junior fait la sieste (la scarlatine, ça fatigue beaucoup) et que Monsieur est allé déposer des affaires à une association pour passer mon entretien annuel de développement (nouveau nom de l’entretien annuel d’évaluation). Bon, vu comment s’est déroulée 2020, je pense qu’on aurait pu se contenter de reprendre les réponses de l’an dernier, non ?
  • Le plombier de la copro est finalement passé, une intervention est prévue en fin de semaine pour une autre raison. Et il faut qu’on transmette les justificatifs d’assurance. Qu’est-ce qu’on s’amuse.
  • La livraison Darty est prévue entre 13h et 17h. A 11h30, la télé arrive.
  • La livraison Ikea est prévue entre 10h et 13h. Le livreur appelle à 8h30 pour dire qu’il arrive.
  • La nouvelle cuisine va être superbe (même si c’est difficile de rivaliser avec la cuisine sublime que nous avons actuellement).
  • “J’accuse réception de l’annulation de votre consultation le 17 mai. Je vous ai renvoyé un courrier avec les nouvelles dates.” Et me le dire juste par mail c’était pas possible ? En attendant, me voilà débarrassée d’un poids puisque je ne pouvais pas me permettre de perdre une bonne demi-journée à l’hôpital la semaine du déménagement.
  • On a vidé la cave ! Les seules choses qui y restent partiront aux encombrants, aux associations ou aux copains intéressés. Victoire !
  • Score final : 47 cartons de livres, plus l’équivalent d’une vingtaine de cartons de livres à donner. Le nettoyage par le vide, ça s’appelle.

What if…?

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En ce moment, peut-être à cause de la pandémie, peut-être parce que, pour la première fois depuis deux ans, je n’ai pas de gros compte à rebours dans la tête, peut-être parce que je sens la quarantaine approcher… je m’interroge beaucoup sur ce que serait ma vie si…

  • Si j’avais fait les démarches pour acquérir la nationalité canadienne avant d’être majeure (ou si mon père s’en était chargé, tiens).
  • Si j’avais osé décrocher mon téléphone pour ce job d’indexation aux Beaux-Arts qui n’attendait que moi.
  • Si j’avais appris à bouger et à sentir mon corps, littéralement (j’y reviendrai sans doute un jour).
  • Si j’avais fini mes études : le japonais jusqu’au master, le doctorat, peut-être. Et s’il m’en était resté quelque chose.
  • Si j’étais restée ou retournée vivre au Japon après mon séjour.
  • Si, d’une manière générale, j’avais osé me défaire de certaines convictions que je gardais chevillées au corps.
  • Surtout, si j’avais cessé de prendre des chemins de traverse ou de choisir l’option facile.

Paradoxalement, je sais que, à l’instant T, je suis dans une situation qui me convient, me plaît et me correspond : je suis mariée à l’homme que j’aime, nous avons deux enfants avec qui c’est pas rigolo tous les jours mais qui sont quand même très mignons, je travaille dans un domaine qui me plaît, nous bénéficions d’une certaine stabilité financière, j’ai normalement une vie culturelle riche… Mais depuis quelques mois, la vague monte. Et j’ignore pourquoi.

Une semaine… 2021 1&2

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  • Reprise des activités extra-scolaires : patin à glace (deux fois), danse classique, éveil corporel, orthophoniste et psychomotricienne. Il va falloir mettre en place une organisation militaire.
  • Mon nouveau roman est sorti ! Après plus de cinq ans de passage à vide, c’est un retour réjouissant (pour moi) à l’édition.
  • J’ai pris des places pour aller voir Evanescence et Within Temptation avec une copine de lycée, histoire qu’on se rappelle notre jeunesse enfuie (si jamais c’est maintenu, bien sûr). Ne me jugez pas, c’est 2020 qui m’a forcée.
  • Après l’avoir lamentablement traîné une bonne partie de l’année 2020 – en même temps quelle idée de lire une dystopie alors qu’on en vit une ? – je finis péniblement The Heart Goes Last de Margaret Atwood. Eh bien, je me suis emmerdée.
  • Le problème du Brexit ? Y’a plus rien chez Marks & Spencer. Impossible d’y trouver de la bière et du cidre, ne restent que les chips et les biscuits.
  • Bon, on aura rôdé avec succès l’organisation pendant 15 jours… avec le couvre-feu et l’interdiction du sport en espace fermé, seules demeurent les séances d’orthophonie et de psychomotricité.
  • L’idée d’Armalite qui a noté toutes ses dépenses d’habillement est très tentante, et si j’essayais de faire pareil ? On en reparle en novembre, quand je penserai à rempli le fichier après l’avoir oublié dans un coin de mon ordinateur pendant six mois.
  • Il neige ! Est-ce qu’on en a profité pour faire une pseudo bataille de boules de neige et un bonhomme boiteux ? Oui. Est-ce que j’ai fait des stories sur les réseaux sociaux comme tout le monde ? Bien entendu.
  • Décidément, les pantalons étanches “Puddle Buster” de la marque Frugi étaient un achat particulièrement éclairé : non seulement les enfants peuvent se rouler dans la neige / bouillasse avec, mais en plus ils ne finissent pas trempés comme tous les autres gamins du square en allant faire du toboggan le lendemain.
  • Je rame pour boucler mon nouveau manuscrit, j’ai l’impression que la ligne d’arrivée recule à mesure que j’avance, c’est un peu frustrant.

Lassitude

Ca pourrait être pire. On pourrait être malades, avoir un proche en réanimation, être atteints dans notre activité professionnelle (oui, un peu, à titre personnel, mais comparé aux intermittents et restaurateurs, c’est risible), se voir refuser des traitements médicaux pour cause d’encombrement des services de santé… la liste est longue.

Pourtant, j’avoue ressentir une certaine lassitude face aux nouvelles annonces, et redouter comme jamais un troisième confinement – dont il se murmure qu’il pourrait ressembler à celui de mars dernier. J’ai envie de voir des gens (et encore, je discute avec les parents d’élèves matin et soir), de sortir prendre un verre ou manger au resto, même si ça va me coûter un rein en baby-sitter, d’aller au cinéma (je veux voir Dune, bon sang!), de prévoir des choses…
C’est surtout ça, qui m’ennuie : ne pas savoir, ne rien pouvoir prévoir. Aller chercher le pain revient presque à faire des plans sur la comète. Réfléchir aux vacances me semble inutile, je commence même à me dire que pour cet été c’est pas forcément bien embarqué.

Pourtant, j’ai bien conscience d’être privilégiée, d’avoir les ressources matérielles, physiques, psychiques, émotionnelles pour gérer sans trop de dégâts cette situation. Je pense même être bien mieux lotie que la plupart de mes connaissances.
Mais quand même, pour paraphraser Obélix, je suis un peu “lalala”.

2021

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Après mon billet d’hier et l’année écoulée pour tous, difficile de faire des voeux délirants pour 2021… Du coup, je vais plutôt lister quelques envies et projets, et advienne que pourra.

  • Déménager. Bon, je triche, c’est déjà dans les tuyaux depuis la fin de l’été. Après un confinement dans un grand appartement, mais avec seulement deux chambres, nous avons décidé d’aller voir ailleurs, notamment pour que chaque enfant ait sa chambre. Si tout se passe comme prévu, nous changeons de crémerie d’ici fin juin.
  • Ecrire. Là encore, c’est un peu botter en touche. Mais 2021 s’ouvre par la sortie de mon nouveau roman, après plus de cinq ans de hiatus, ce qui est à mes yeux un exploit. Je dois rendre le manuscrit du roman suivant dans les jours qui viennent, et il va falloir remettre un coup d’accélérateur. Mais j’ai aussi un autre projet dans les tuyaux, une idée à pitcher à un éditeur, et une autre à développer dans un coin.
  • Voyager. Nous aurions dû envoyer la Crevette chez mon père au Canada l’été prochain pour la plonger dans le grand bain de l’anglais, et en profiter pour faire un séjour avec son frère, puis avec les deux enfants, et explorer un peu les Rocheuses. Soyons francs, c’est vraiment pas gagné. De même, on aimerait partir chez mes beaux-parents au Portugal en février, mais je n’ose jurer de rien. En attendant, on va essayer de profiter de notre point de chute dans le Sud de la France, et faire refaire le passeport de Mademoiselle qui arrive bientôt à expiration.
  • Cuisiner. Encore et toujours, ça reste une source de joie et d’accomplissement. Surtout, c’est une façon de créer des liens avec les enfants, en particulier le Paprika. Même si j’ai dû mettre le défi 80 recettes au presque au placard pour le moment, je vais me rattraper dès que possible, et j’ai plein d’autres idées à tester. Et on m’a déjà demandé de refaire des pains à burger.
  • Lire. 2020 a été une année très bizarre en la matière : je n’ai pas ou peu lu pendant de longues périodes, mais j’ai enchaîné les lectures exigeantes à d’autres moments. Je m’étais fixé comme objectif 50 livres lus (uniquement romans / essais, je ne compte pas les BD, notamment) sur Goodreads, j’en ai lu 47, ce qui n’est vraiment pas mal.
  • Sortir. Comme tout le monde, je suppose. J’ai envie de boire des coups en terrasse (je déteste les terrasses, je ne supporte pas le soleil ni la fumée de clope…), de me faire chier à des soirées où il y aura trop de monde, de manger dans un resto où les serveurs parisiens seront désagréables… J’ai aussi terriblement envie de reprendre des places pour aller à l’opéra, notamment, mais ma dernière tentative a lamentable échoué (deux spectacles annulés en décembre). Je vais sans doute retenter ma chance pour tenter de faire vivre le spectacle vivant qui est complètement moribond.
  • Poursuivre ma réflexion sur une consommation plus éthique. Peut-on manger des fraises cultivées en Espagne dans des conditions abominables ? Peut-on porter des fringues fabriquées par des Ouïghours internés en Chine ? Bien entendu, la réponse est “non”, et je vais m’efforcer au maximum d’orienter ma consommation en ce sens, même s’il est évident que je n’y arriverai pas toujours et que cela m’est possible à l’heure actuelle parce que j’ai les moyens de ma politique. Est-ce compatible avec mes envies de voyage ? Probablement pas, je le reconnais.
  • Travailler. J’aimerais vraiment beaucoup retrouver un planning de traduction normal, être recontactée par l’éditeur qui m’a fait bosser l’été dernier, reprendre le boulot avec un de mes éditeurs historiques, continuer ma série habituelle… Croisons les doigts !
  • Profiter. L’Anglais me l’avait proposé au déconfinement puis à la rentrée, et je vais voir comment adapter ça à nos projets, mais j’aimerais vraiment prendre du temps juste pour moi. Accepter de lâcher prise et de me dire que c’est pas grave si pendant trois jours les enfants mangent des pâtes et des patates, emballer trois tee-shirts et une brosse à dents dans ma valise et aller voir les copines un peu partout en France.
  • Conclure mon projet secret. Mon projet au (très) long cours a paradoxalement avancé en 2020, alors que c’était très mal barré. Je vais donc m’y remettre dès que le contexte sera un poil plus favorable, et on va voir ce qu’on va voir !

Jumanji !

J’ai débuté 2020… malade comme un chien. Quinze jours d’une bonne grosse crève qui ont culminé par trois jours de perte d’odorat, une première depuis au moins dix ans. Si ces symptômes vous disent quelque chose… à moi aussi. Je pense avoir eu le Covid-19, mais le test antigénique pratiqué en août estime que non, donc c’est la grande inconnue.

Pourtant, 2020 ne s’annonçait pas trop mal : j’allais enfin être payée, j’avais du boulot assuré au moins jusqu’en octobre, la Crevette allait faire sa rentrée chez les grands et le Paprika sa rentrée tout court, on avait plein de voyages prévus (Portugal, Italie, Japon…), mon nouveau roman allait sortir après un hiatus de plus de cinq ans, ma vie culturelle et sociale allait reprendre (énormément de boulot en novembre/décembre et des déplacements très restreints par les grèves et les manifestations).

Et puis, bon, on le sait, tout a déraillé. Je vais essayer de faire un petit bilan positif / négatif, sachant que la deuxième catégorie est sans doute plus largement représentée

  • Avec le confinement, j’ai fait d’énormes progrès en cuisine, notamment en pâtisserie / boulangerie. J’ai fait du pain, des buns à burger, des brioches (et des babkas), des cookies, des gâteaux, j’ai testé plein de nouvelles recettes, je me suis pris la tête pour nourrir tout le monde quatre fois par jour, sept jours sur sept, j’ai été effarée devant la quantité abyssale de yaourts engloutis par les enfants, j’ai planifié mes courses sur dix jours. Jamais je n’ai été aussi heureuse de m’être fait offrir un KitchenAid un an plus tôt. Ca m’a littéralement sauvé la vie.
  • J’ai été payée de beaucoup de trucs au tout début du confinement, ce qui m’a permis (et me permet encore) de faire face à la situation beaucoup plus instable depuis.
  • Grâce à mon réseau, j’ai pu avoir de nouvelles opportunités de travail quand mon planning s’est cassé la figure sans prévenir. Bon, ce n’est pas encore à la hauteur de ce qui était prévu, mais j’ai sacrément limité la casse.
  • Si la sortie de mon nouveau roman est repoussée à demain (gniiii), j’ai repris la plume : pour le tome 2 de cette nouvelle série, mais aussi pour une petite enquête pour animer le compte Instagram de la marque de vêtements Bleu Tango, ce dont je suis très heureuse et fière.
  • Je continue sur ma lancée éthique et plus respectueuse des ressources, à mon rythme et selon mes capacités, parfois très limitées. Cette année, j’ai reprisé des vêtements, fait réparer une demi-douzaine de jeans par une pro, investi dans la mode éthique (pour les enfants et moi, et en orientant l’Anglais vers une nouvelle marque de jeans), cuisiné local et de saison, soutenu mes petits commerçants (en particulier ma librairie). Bon, j’ai aussi commandé sur Amazon et acheté des tonnes de trucs suremballés, hein.
  • Malgré des tensions inévitables, surtout quand on est confinés dans un appartement avec deux enfants en bas âge dont un très remuant, et qu’on paie ensuite l’effet cocotte-minute, l’Anglais et moi avons tenu le choc. Il a été très présent quand ça n’allait pas de mon côté. Il m’a épaulée, soutenue, poussée quand il le fallait, et a presque toujours su trouver les mots.
  • Les enfants n’ont pas toujours été faciles à vivre, j’ai beaucoup perdu patience, pas mal pleuré, mais j’ai aussi apprécié leurs progrès et leurs efforts. L’année n’a pas été tendre pour eux non plus, et ils n’ont pas forcément les mots ou les outils pour s’approprier ce vécu.
  • Côté boulot, c’est très calme. Tellement calme qu’à partir de la mi-janvier, ce sera le désert. J’ai des projets (démarchage, création de mon statut d’autoentrepreneuse, candidatures diverses), mais leur réalisation va me demander quand même pas mal d’efforts, notamment parce que je déteste 1/ quémander 2/ gérer l’administratif.
  • Ma vie sociale et culturelle me manque atrocement. 2020 a été une année blanche sur le plan culturel (à l’exception d’un opéra adapté pour les enfants avec la Crevette), ce qui ne m’était pas arrivé depuis… euh… 2006, peut-être ? La déprime absolue. Tous les spectacles que je devais voir à l’opéra ont été annulés par les grèves mais surtout par les confinements divers, je ne suis pas allée au musée, quasiment pas au cinéma (je ne sais même plus ce que j’ai vu). J’ai franchi une étape que je retardais depuis longtemps : j’ai résilié ma carte UGC à la fin de l’été. Tant qu’à aller au ciné une fois tous les 6 mois, autant payer plein pot.
    Et puis on a beau avancer que l’offre culturelle s’est démultipliée sur Internet, j’avoue que ça ne me concerne pas : j’ai regardé un opéra, le début d’une pièce de théâtre, un petit concert, et c’est tout. L’émotion n’est pas la même, et je n’arrive pas à accorder la même attention aux interprètes. Même la lecture fut compliquée, entre découvertes sublimes et énormes passages à vide.
  • Je rêve, sans doute comme beaucoup de gens, de retrouver mes copines pour boire un coup ou déjeuner, de recevoir des amis à la maison, d’improviser une sortie en amoureux… Si on s’est tous rattrapés cet été, depuis octobre c’est vraiment la lose, et ça risque de durer jusqu’au printemps. S’il reste des restaurants et des bars à la fin, bien entendu.
    J’ai envie de retourner à la piscine plutôt que d’essayer de faire du yoga toute seule devant mon ordi, coincée entre mon lit et la fenêtre.

En guise de mot de la fin, je crois néanmoins que je ne suis vraiment pas à plaindre malgré une année 2020 dont j’ai l’impression qu’elle m’a passée à l’essoreuse : j’ai encore du boulot même si ça demande des efforts de zénitude en ce moment, j’ai des projets enthousiasmants à différents stades de concrétisation, j’ai un entourage familial, amical, social solide et aimant, suffisamment de ressource intérieure pour m’évader quand le besoin s’en fait sentir.
Mais par prudence, je vais quand même m’écrier “Jumanji !” quand sonnera minuit, histoire d’être bien certaine que cette année 2020 est enterrée.

31 jours plus tard

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J’émerge péniblement de cette fin novembre et de ce mois de décembre pour reprendre mon souffle, mais ça n’a pas été simple.

Quand mon éditrice m’a annoncé la bouche en cœur que, contrairement à ce que je croyais, j’avais jusqu’à mi-décembre et non mi-janvier pour lui renvoyer le manuscrit de mon prochain roman, c’est peu de dire que j’ai paniqué. Si j’avais plutôt bien avancé depuis l’été, j’ai fait beaucoup de “stop and go” pour me consacrer à d’autres projets, et le deuxième confinement a très sévèrement entamé ma créativité. Du coup, j’étais très en retard (surtout quand tu crois naïvement disposer d’un mois supplémentaire).
J’ai donc dû m’imposer un rythme de travail assez militaire : écriture toute la journée (sauf quand je suis de permanence relecture pour mon cabinet de consultants), et le soir (avec une pause pour regarder l’épisode hebdomadaire du Mandalorian), et l’Anglais derrière qui me poussait au boulot quand j’avais surtout envie de glander sur les réseaux sociaux (loué soit-il). Parce que la blague dans tout ça, c’est que j’écris en général lentement : si l’écriture m’est nécessaire, c’est aussi processus presque douloureux, où je dois m’arracher les mots sans jamais être satisfaite du résultat (parfois je me relis et je me dis “tiens, c’est pas mal”, mais pas quand je suis dans le feu de l’action). J’ai donc donné un énorme coup d’accélérateur, terminant au rythme d’un chapitre tous les 2/3 jours (les week-ends avec enfants sapent ma moyenne).

La première semaine de décembre a été carrément atroce. En moins de 48h, nous avons cumulé les mauvaises nouvelles (décès de la grand-mère de Monsieur, appel assez angoissant de la maîtresse du Paprika, double report d’un rendez-vous très important…), et j’ai été odieuse avec les enfants. J’ai beaucoup pleuré, appelé trois fois ma psy en une semaine, et je m’y suis remise.
J’en profite pour remercier mon entourage qui m’a épaulée, en particulier l’Anglais qui m’a tenue à bout de bras cette semaine-là (alors que bon, il était autant sinon plus touché que moi), et Isa qui m’a envoyé un colis d’anni-Noël plein de bonnes ondes au bon moment.

Au bout du compte, j’ai rendu… 16 chapitres, soit à peu près les deux tiers du futur manuscrit. Après m’être royalement accordé quelques jours pour souffler faire mes cadeaux de Noël, j’ai commencé le chapitre 17, et je suis tombée malade. Rien de grave (j’ai fait un test PCR en catastrophe pour ne pas ramener le Covid au repas de Noël), juste ma bonne vieille crève de fin de trad / fin d’écriture, quand mon corps est bout de sa vie et que je relâche d’un coup la pression.
J’ai une traduction à rendre le 4, que je n’ai plus qu’à relire. Le reste de mon manuscrit à achever le plus vite possible. Et après, je suis au chômage. Ces dernières années je me suis toujours payé le luxe de connaître mon planning jusqu’à un an à l’avance, mais cette foutue pandémie a tout fichu en l’air, si bien que je n’ai plus aucune visibilité. Je vais relancer mes contacts, et surtout espérer que mes éditeurs se souviennent de mon existence, mais en attendant, c’est plutôt inconfortable.

J’envisage tout de même de publier un bilan de 2020, ainsi que mes envies / espoirs pour 2021. A très vite!

Les trois prochaines semaines

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Les trois prochaines semaines s’annoncent compliquées. Je suis en retard sur un gros projet, et pas qu’un peu. Et alors que j’avais cru pouvoir disposer d’un délai supplémentaire de quelques semaines, j’ai appris hier que je pourrai bénéficier au mieux d’une dizaine de jours.
Ma prochaine deadline tombe mi-décembre, soit dans un peu moins de trois semaines. Soit, par miracle, je tiens le choc et je boucle dans les temps, et tout va bien. Soit j’affronte les congés de fin d’année (notez qu’en 2020 ce ne sera sans doute pas une grosse perte) avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Moi qui avais des projets pour ressusciter ce blog, c’est pas encore gagné. Je vais probablement devoir renoncer à un bilan du challenge “80 recettes au presque” pour novembre, ainsi qu’à l’élaboration et à la présentation de ma PAL pour le Cold Winter Challenge. Je vais essayer de me tenir à mes bilans hebdomadaires mais, là encore, ça va demander un peu d’énergie.

Souhaitez-moi bonne chance, on se revoit d’ici trois semaines !

Une semaine… #90?

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  • Traverser Paris pour la visite médicale reportée deux fois depuis février : mission accomplie. Sans surprise, je suis apte.
  • Déplâtrage, victoire !
  • Dois-je remercier Gasparde de m’avoir fait découvrir les superbes broches de la marque En Avril ? Vu ce que je viens de dépenser pour recevoir le portrait de la princesse dans Peau d’Ane, j’hésite (non, en vrai, je suis ravie).
  • Pour la première fois en deux mois, j’ai fini un livre ! Je suis fière de moi, j’espère poursuivre sur ma lancée.
  • D’ailleurs, j’ai décidé de faire le Cold Winter Challenge avec Isa, mais… dans quelle catégorie je range “Neige rouge”, moi ?
  • Premier cours de danse en visio pour Mademoiselle : après une heure de pointes et d’étirements, une heure de défoulement en justaucorps sur de la musique pop.
  • J’ai écrit un mini polar pour la super marque de vêtements éthique Bleu Tango. Vous pouvez retrouver les épisodes sur Instagram, illustrés par la créatrice Lou.
  • Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi je m’échine à aller seule au marché pour limiter les contacts et pourquoi tout le monde y va en couple / en famille ? Ca me soûle.
  • Les cadeaux de Noël avancent : c’est réglé pour ma sœur et mon beau-frère, presque fini pour ma nièce et ma mère, en cours pour l’Anglais. En revanche, les enfants… c’est pas gagné.