Le problème avec lundi

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Comme beaucoup de gens, j’ai longtemps détesté le lundi – et son corollaire, la déprime du dimanche soir. Le jour où, après moultes hésitations, j’ai fini par franchir le pas et devenir traductrice*, c’est-à-dire travailler à la maison, à mon rythme, en faisant un métier qui m’intéressait et sollicitait mes neurones, ce sentiment de mal-être a disparu. Le dimanche soir a cessé d’être un moment réservé à l’écoute de Tom McRae (estampillé musique du dimanche soir pluvieux chez nous), et je voyais même venir la fin du week-end avec bonheur, en songeant que j’allais retrouver mes habitudes et ma solitude. Avec la naissance de la Crevette, ce moment de la semaine s’est même mué en “C’est la quille !”. Comprenez par là que j’étais ravie de ramener la demoiselle à sa nounou afin d’avoir l’esprit libre pour bosser.

Mais depuis quelques mois, la donne a changé. Avec l’arrivée du Paprika, l’entrée de la Crevette à l’école et la reprise d’études de l’Anglais, nos emplois du temps se sont sacrément rigidifiés. Pas question de rater le train pour risquer d’arriver en retard en cours, pas question de manquer les 15mn d’ouverture des portes de l’école, pas question de traîner la patte pour aller chez l’assistante maternelle. Les lundi me font désormais l’effet d’une course échevelée pour n’arriver en retard nulle part et, surtout, pour garder le rythme toute la journée (parce qu’il y a d’autres activités).

Je sais que ça ne va durer encore que quelques mois, que les enfants vont gagner en autonomie, qu’on pourra mieux se répartir la tâche avec Monsieur, que les activités extra-scolaires seront calées à d’autres moments. Mais en attendant, cette année, le lundi, c’est vraiment nul.


*Pour la petite histoire, j’ai toujours un job à temps partiel à côté, histoire d’être certaine de pouvoir payer le loyer à l’heure.

4 thoughts on “Le problème avec lundi”

  1. Le lundi… (et le dimanche soir) à l’époque du collège/lycée: le but du dimanche soir était de faire le plus rapidement possible les devoirs devant le film qui passait à la tv – histoire de rendre ça plus fun et d’oublier que le lendemain c’était lundi et qu’une nouvelle semaine épuisante débutait.
    Le lundi depuis quelques années: vu que j’ai des jobs où les week-end n’existent pas, non seulement je n’ai plus l’angoisse du lundi, mais en plus en prime j’oublie quel jour on est… Et lorsque je suis dans des périodes sans emploi, le dimanche c’est l’occasion de boucler en douceur la semaine et le lundi de démarrer du bon pied.
    En tout cas, courage!

  2. Quand j’habitais chez mon père en prépa, le dimanche soir c’était la déprime. On mettait de la musique et on mangeait des pâtes. Avec ma mère, c’était différent : on faisait les devoirs dans la cuisine pendant qu’elle préparait les repas de la semaine (elle bossait à 50km de la maison). Je sais qu’en m’organisant mieux le lundi serait moins pénible (j’ai déjà commencé), mais je redoute surtout la course pour déposer tout le monde au bon endroit à l’heure 😀

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