Aki Shimazaki est un auteur canadien d’origine japonaise, qui écrit en français. Elle publie depuis 1999 de courts romans, regroupés sous le titre générique Le poids des secrets, et qui explorent les thèmes de la mémoire, de l’identité, du mensonge, de la quête des origines. Les deux premiers volumes de la série, Tsubaki et Hamaguri se penchent sur les conséquences des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki à travers l’histoire d’un frère et d’une soeur séparés par la fin de la guerre. Ces récits, menés à la première personne, sont des petits bijoux de finesse, très proches de la littérature japonaise contemporaine, s’attardant sur les détails de la vie quotidienne, un dessin ou un paysage.
Le troisième volet de la série, Tsubame, vient de paraître en poche, et s’intéresse désormais à un pan méconnu et honteux de l’histoire japonaise récente : les rapports avec la Corée. L’héroïne est ici une jeune Coréenne dont la famille s’est installée au Japon, et qui reçoit une éducation anti-colonialiste. Toute sa vie se trouve bouleversée par le tremblement de terre du Kantô, en 1923, et elle est alors confrontée à un choix cruel, tiraillée entre son attachement au Japon et sa loyauté à la Corée.