J’ai honte, mais finalement j’assume. Depuis le week-end dernier, l’Anglais vit une évangélisation accélérée de Saint Seiya, à base de cassettes vidéo à haute dose et de génériques débiles. Saint Seiya, pour ceux qui ne reconnaissent pas le nom ou qui sont trop jeunes pour avoir connu, c’est un dessin animé et un manga créés au début des années 1980 par KURUMADA Masami et axés autour de la baston, et diffusés en France sous le titre improbable des Chevaliers du Zodiaque. C’est un shônen manga, un genre soit-disant réservé aux jeunes garçons, qui à l’époque était publié dans le Shônen Jump.
L’histoire met en scène cinq jeunes garçons d’origine japonaise – au tout début ils sont dix mais la moitié d’entre eux est assez vite disqualifiée pour les besoins de l’histoire – qui ont été élevés pour devenir des chevaliers, saint dans la version originale, dévoués à maintenir la paix, la justice et toute cette sorte de chose. Tout commence lorsque Seiya, héros principal, reçoit l’armure de Pégase après six années d’entraînement et rentre au Japon pour participer au tournoi intergalactique organisé par Saori Kido, petite-fille de l’homme qui avait envoyé les jeunes garçons aux quatre coins du monde pour devenir chevaliers. On y découvre les futurs compagnons de Seiya : Shiryû du Dragon, Hyôga du Cygne, Shun d’Andromède et Ikki du Phoenix. Le tournoi tourne court et les chevaliers de bronze (et non du zodiaque) sont convoqués au Sanctuaire, à Athènes, où ils vont devoir se battre pour sauver Saori, qui s’est révélée être la réincarnation d’Athena. Les thèmes les plus souvent abordés sont l’amitié, la protection des faibles, le dépassement de soi (et en particulier la thématique du cosmos qui brûle en chacun de nous, ainsi que les histoires de septième et huitième sens) et la combativité.
J’arrête ici de raconter l’histoire, mais le résultat est réussi, surtout pour un manga de l’époque, avec des techniques graphiques moins perfectionnées qu’aujourd’hui. L’anime a tout de suite été sponsorisé par BanDai, une grande marque de jouets au pays du sushi, car les héros portaient des armures évolutives, très prisées des enfants et des collectionneurs (et encore aujourd’hui). La version française a débarqué sur nos écrans en 1987, soit relativement rapidement par rapport au Japon. Le doublage est mauvais, les comédiens changeant de personnages régulièrement, la traduction est parfois exécrable, les génériques sont particulièrement débiles… mais quand on est accroché, tout passe.
L’anime reprend fidèlement la trame du manga, avec les épisodes du tournoi intergalactique, de la bataille du Sanctuaire et de la lutte contre Poséïdon. Néanmoins, après le Sanctuaire, et pour permettre à Kurumada de reprendre l’avance que lui avait grignotée le studio d’animation, la Tôei, productrice de la série, décida de créer “Asgard”, dont les combats se déroulent quelque part en Scandinavie contre des personnages inspirés du mythe germanique des Nibelungen. Enfin, le manga ayant perdu de sa popularité à la fin de sa publication, il fut décidé de ne pas produire la partie “Hadès” de l’histoire, qui faisait combattre les héros aux Enfers. Il y a quelques années, des fans français ont réussi à relancer la production de cette partie, notamment grâce à la réalisation d’un vrai-faux trailer de la série. Le résultat est d’ailleurs superbe, car utilisant les techniques numériques qui rendent l’animation beaucoup plus fluides.
Pour moi, Saint Seiya c’est aussi une musique inoubliable (sauf en français, mais les paroles restent imprimées dans le cerveau, impossible de s’en débarrasser) et rythmant bien l’action. Le premier générique original reste bien entendu un sommet du genre, me faisant parfois regretter de ne plus fréquenter les conventions pour participer au karaoke géant.
La vérité vraie sur Saint Seiya : tout ce que vous avez toujours pensé sur cette série
Athéna est une gourde. Une vraie de vraie. Du genre qui est capable de se prendre les pieds dans le tapis à l’élection de Miss Sanctuaire. Ou de se faire capturer par le premier méchant venu toutes les 48h et d’attendre que les chevaliers viennent la chercher. Lamentable.
Seiya, c’est le Lancelot des temps modernes. Dès qu’il faiblit, il entend la voix de sa dame – en l’occurrence Athéna – et pouf, il est prêt à repartir au combat alors qu’il était sur le point de claquer il y a 30 secondes. C’est plus de l’amour, c’est du masochisme.
Hyôga souffre d’un complexe d’Oedipe taille 50. Au moins. Plonger sous la banquise pour aller voir sa mère noyée depuis 15 ans – notez au passage que l’eau glacée cristallise les roses et empêche le pourrissement du cadavre – faut vraiment avoir un grain. Pour être chevalier aussi, remarquez.
Shiryû aime être aveugle. Il faut bien ça pour supporter un maître moche comme un pou – une sorte de Yoda en version violet foncé et chapeau d’paille pour faire chinois. Il passe son temps à se crever les yeux – euuuurk – ou à se les faire crever.
Shun est une tapette. Mais ça tout le monde le sait. On n’a pas idée de devenir chevalier quand on est pacifiste. Il paraît qu’ils recrutent à Amnesty International.
Ikki se la pète grave. Heureusement qu’il est pas tout le temps là, sinon il n’y aurait plus d’histoire : dès que les quatre autres sont sur le point de mourir/se faire massacrer/abandonner, il débarque pour leur sauver les fesses. Tout en disant qu’il est le meilleur ou presque. Bon, il a des circonstances atténuantes, les vapeurs volcaniques c’est mauvais pour les neurones.
C’est toujours la même chose. Mais c’est pas grave, c’est aussi pour ça qu’on aime.
聖闘士星矢!
Aaaah Saint Seiya… Pas de honte à avoir Leo, je crois que c’est générationnel.
Qui parmis tes lecteurs, n’a pas déjà vu Saori se faire enlever par les méchants? Ou n’importe lequel des cinq zigotos en sale posture soudainement mettre la misère à quelque chevalier ultime? Qui peut prétendre ne vraiment rien connaitre de l’histoire des Chevaliers du Zodiaque? Je me souviens encore d’avoir attendu tout cela avec une certaine impatience, les matins du Club Dorothée (haha…Une autre vieillerie qui vaudrait un post!).
Ok, pour la traduction, la qualité du dessin, le doublage tout ça, on repassera… Après tout, les études japonaises n’en étaient pas à ce que nous connaissons actuellement, merci Naruto.
Mais je crois que la nostalgie l’emporte forcément sur ce genre de détails! Et puis nous avions déjà une chose à la pointe de la technologie dont ont hérité les jeunes générations et dont tu n’as pas parlé ici: une foulitude de déclinaisons du merchandising!
Ahhh, Seiya qui se fait massacrer par tel chevalier trop-fort-et-invaincu-depuis-des-siècles-de-la-maur-qui-tue ! Ahhhhh Saori, la pseudo-prêtresse réincarnation sushi d’Athena, et ses jolis cheveux violets mille fois imités en cosplay, sans jamais être égalés! Ahhhhh Ikki, ce sale petit prétencieux de service dont j’avais l’armure en plastique à la maison!!!
…De là à mettre les pieds dans ce que sont devenues les conventions dernièrement… Il ne faudrait pas exagérer. Le coup du cosplay Ragnarök m’en aura dégoûtée à vie, je le crains.
Mais bon… “L’aventure est sur tôôôôn chemin~~!”
Enchaîné(e) / Déchaîné(e)
J’avoue que la scène où Shun réchauffe Hyôga, quand même, rien que la position, euh… Heureusement qu’il n’utilise pas sa chain toy… Mais bon, en même temps j’arrive plutôt bien à concevoir le concept du Chevalier pacifiste, bizarrement :o)
DAKISHIMETA !
Dakishimetaaaaaaaaaaaaaaaa kokoro no kosumoooooooooo
atsuku moyaseeeeeee kiseki wooo OKOSeeeeeeeeeeeeee
Kizutsuitaaaaaaaaaaaaaa mama ja inai toooooooooo
chikai attaaaaaaaaaaaharuka na gingaaaaaaaaaaaaaa
pegasus fantasyyyyyyyyyyyyyyyyy sou sa yume dake waaaaaaaaaaaaa daremo mo ubaenai kokoro no tsubasa dakaraaaaaaaaaaaaa
SAINT SEIYAAAAAAAAAAashounen wa minnaaaaaaaaaaaaaaa
SAINT SEIYAAAAAAAAAAAAAAA ashita no youuushaaa oooooooh yeaaaaaah
SAINT SEIYAAAAAAAAAAAAAa pegasus no youniiiiiiiiiiiiiiiii
SAINT SEIYAAAAAAAAAAAAAAAa
ima koso
HABATAKEEEEEEEEEEEEEEEEEEeeeeeeeeeeeee !
Des quatres coins de l’Uuuuniveeeers, quand triomphe le Mal ! triiin tintintiiiiiin !…
T___T
So good ! So vintage !! So great !!!
Encore !!!
Bon j’avoue cette semaine en France m’a permis de découvrir une chose que j’avais jamais eu l’occasion de connaître dans mon enfance (oui mais c’est abrutissant… mais qu’est ce que tu regardes encore les trucs japonais c’est débile tiens lis Dostoievski plutot… etc etc)
Maintenant je suis addict, dis dis tu peux me passer les chevaliers d’or la prochaine fois.
*part reveiller les suedoises et italiens en chantant* l’aventure est sur toooooooooon chemiiiiiiiiiiiiin…
Au fait…
Je tenais à signaler à l’Anglais que ses parents avaient raison…
Les mangas, ça produit de grave lésions au cerveau:
http://www.youtube.com/watch?v=BqPd1PZpGiQ
Donc, c’est dangereux. Paye ton accent au passage…”dakarrrrrrrrrrhaaaa”~~…
Dire qu’à l’époque les pseudo-“otakus” autoproclamés de France disaient être fiers de lui…