Kyôto, premier jour

Nous sommes arrivées à Kyôto jeudi soir, mais suite aux problèmes techniques auxquels j’ai fait référence, c’est comme qui dirait le bazar pour mettre à jour ce blog. Comptez un différé d’une douzaine d’heures à deux jours, c’est selon.

Nos pas se sont dirigés vers le nord-ouest de la ville, qui abrite une partie des plus beaux temples du pays, dont plusieurs classés au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Première étape au Ninna-ji, qui était en cours de préparation pour un évènement officiel. C’est un ensemble monastique orné de magnifiques shôji, ou cloisons coulissantes, peints de paysages ou de scènes historiques. Sur les peintures de paysages, les motifs récurrents sont le pin et la grue, tous deux symboles de longévité. Les bâtiments sont entourés d’un jardin zen, fait de pierre, d’arbres et d’eau, au rendu absolument magnifique. Une impression de profondeur vertigineuse se dégage des lieux quand on se trouve face à l’étang.

Deuxième visite au Ryôan-ji, le plus connu des jardins zen, le jardin exclusivement minéral : plusieurs grosses pierres sont installées au milieu d’une mer de gravier. Dit ainsi, ça peut paraître très prosaïque, mais l’idée est de susciter la poésie de la matière la plus aride, de prouver que la concentration est nécessaire en toute chose. Le bâtiment abrite aussi un très beau bassin de pierre orné de caractères chinois, dont la disposition permet de lire différents mots (difficile de faire une meilleure explication ici).

Enfin, dernière étape de la matinée, le pavillon d’or, ou Kinkaku-ji. J’aime bien l’endroit, il est très célèbre, Mishima en a fait un roman… mais j’avoue que deux choses m’ennuient : je le trouve un peu trop voyant et, surtout, il est envahi de touristes. Et les touristes, en Asie, aiment se faire prendre en photo devant tout et n’importe quoi, en particulier un lieu célèbre.

Après une pause bien méritée, direction Arashi-yama, un peu plus à l’ouest. Nous empruntons le « Ranten », sorte de micro tramway brinquebalant, mais très sympathique. Arashi-yama, « la montagne aux tempêtes », est également un lieu couvert de monastères. Parmi ceux-ci, nous jetons notre dévolu sur le Tenryû-ji, dont les grands jardins sont très beaux, dominent la ville, et permettent d’apercevoir la ligne bleutée des montagnes alentours. Ils nous permettent également d’échapper à une cohorte de touristes chinois braillards.

Après une rapide escapade dans la bambouseraie attenante, nous retournons sur nos pas, et faisons un rapide détour par un petit sanctuaire spécialisé dans les vœux pour l’enfantement. L’endroit est noyé dans les arbres et éclairé de lampions rouges, qui lui confèrent un aspect un peu irréel.

La réalité reprend néanmoins bien vite ses droits quand nous faisons escale dans une pâtisserie traditionnelle. Sylve n’est toujours pas convaincue par les sucreries locales, mais je me régale d’un Saga-manjû (gâteau de farine de riz fourré aux haricots rouges et ayant un peu la forme d’un caillou) et d’un macha à la crème fouettée, assez surprenant.

Le trajet du retour s’effectue de nouveau dans le petit tramway, et la journée s’achève tranquillement en échafaudant des plans de bataille pour le lendemain.

Photos à venir quand j’aurai une vraie connexion.

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