Cette année encore, nous avons célébré la Saint-Valentin de façon peu conventionnelle, puisque nous allions au Zénith écouter les Dropkick Murphys (comme il y a deux ans, tiens). Cette fois-ci, la tournée n’était pas soutenue par un album mais réunissait, autour du thème “celtic punk invasion” les groupes Blood or Whiskey et The Mahones autour des têtes d’affiche.
Le concert était annoncé pour 19h30 et a débuté avec un petit quart d’heure de retard avec… Bryan McPherson. Apparemment, c’est un ami des Dropkicks qui avait l’occasion de monter sur scène ce soir, et ce n’était pas forcément prévu. Quoi qu’il en soit, c’est bien : tout seul avec sa guitare mais doté d’une voix puissante, il envoie du très bon rock, aux accents très américains. Le set a été de courte durée, mais franchement appréciable.
Vient ensuite Lion’s Law. Contrairement à ce que pourraient laisser penser leur nom et leurs chansons, interprétées en anglais, ils sont français. C’est du bon punk “à l’ancienne” ai-je envie de dire et, de façon surprenante, j’ai beaucoup accroché. Les musiciens sont excellents et se donnent à fond, et le chanteur a plutôt un bon accent.
Puis c’est le début de la tournée à proprement parler. D’abord Blood or Whiskey, pas mal du tout, mais j’ai énormément de mal à comprendre ce que dit le chanteur, que ce soit pendant qu’il chante ou lorsqu’il parle. Y aurait-il un problème de son (ou aurais-je déjà des acouphènes) ? En revanche, leur set est relativement court (une demi-douzaine de chansons, je dirais). Mention spéciale à un “Je suis Charlie” pas super bien prononcé mais audible.
C’est ensuite au tour de The Mahones, très attendu, y compris par moi, car j’avais entendu une de leurs chansons récemment, et qu’elle m’avait beaucoup plu. Le groupe inclut par ailleurs la seule fille parmi tous les artistes, et celle-ci, à l’accordéon, fait preuve d’une énergie incroyable. Las ! Encore une fois, j’ai trouvé le son bizarrement réglé, on entendait assez peu les voix, quasiment pas l’accordéon… décevant ! Et je n’ai pas autant accroché que je m’y attendais.
Il est 22h30 et je bâille à me décrocher la mâchoire (oui, il y avait pédiatre ce matin, et rappels de vaccins) lorsque les stars de la soirée arrivent enfin. L’atmosphère change immédiatement, la foule hurle et trépigne, et moi avec eux. Au programme, un gros best of, qu’il s’agisse de titres originaux ou de reprises devenues légendaires : Rose tattoo, Johnny I hardly knew ya, Going out in style, Kiss me I’m shitfaced… Pour être honnête, je connais seulement entre un tiers et la moitié de la setlist par cœur, mais ça restait très bien et très pro. En revanche, il n’y a quasiment pas de temps mort entre deux chansons pour permettre aux chanteurs de s’exprimer (c’est dommage, moi j’aime bien qu’on me parle), et Al Barr, le chanteur principal, donnait l’impression d’être sur le point de perdre sa voix (celle-ci était bien plus rauque qu’en temps normal).
Au final, le groupe a assuré et mis l’ambiance, mais on sentait un peu la volonté de faire tenir le maximum de titres dans 1h30 de set, ce qui est un peu dommage.
Et franchement, quatre premières parties, c’est sans doute deux de trop…