Depuis la mi-novembre, je voyais passer des images particulièrement belles de cette installation lumineuse dans les jardins du Muséum d’Histoire Naturelle et la Ménagerie. Voilà une idée de sortie amusante, et qui devrait intéresser les deux enfants. Après avoir pas mal tergiversé, voire envisagé d’y aller seule avec la Crevette et le Paprika, j’ai fini par réserver des billets et nous y sommes allés juste après Noël.
L’idée est de présenter des espèces éteintes (dinosaures), des espèces qui ont disparu à cause de l’homme (mammouth, thylacine…), des animaux menacés de disparition (ours polaire, papillon monarque, requin blanc), puis de montrer la diversité animale actuelle (lion, tigre, flamant rose, paon, cerf…).
La promenade est belle et a quelque chose de féerique. Toutes ces couleurs qui explosent sur le fond du jardin plongé dans l’obscurité, c’était marquant et agréable. La Crevette a adoré, d’autant qu’elle a étudié le Pôle Nord à l’école et était ravie de découvrir un ours polaire, puis de s’amuser à reconnaître les différentes espèces représentées. Le Paprika a regardé dans tous les sens, mais n’a pas été en mesure de me communiquer son sentiment.
Tout est photogénique – d’ailleurs tout le monde s’arrête partout pour faire des photos, c’est un poil pénible – certaines lanternes bougent, on peut passer dans le grand requin blanc, des fleurs colorées émaillent le parcours… c’est vraiment une réussite, et ça nous a beaucoup plu.
En revanche, l’organisation de l’événement est un réel point noir.
Sur les billets achetés à l’avance, il est bien précisé que malgré les préventes, il faut compter jusqu’à une heure d’attente si l’on arrive avant 20h (comprendre : si on a des enfants en bas âge, on va en chier). Eh bien même cet avertissement ne m’avait pas préparée à l’épreuve.
Nous sommes arrivés à 18h pile, heure d’ouverture du jardin. Je ne sais pas quand sont arrivées les personnes qui attendaient déjà, mais vu la foule, ça devait bien faire une heure pour certaines. Il y a plusieurs queues, certaines réservées aux personnes munies de billets, d’autres aux personnes qui n’en ont pas. Mais c’est la seule indication. Il n’y a pas de serre-file, pas de barrières pour délimiter la queue, sauf dans les cinq derniers mètres, on ne sait pas où on va, le personnel est débordé (quand l’Anglais a demandé à un employé comment c’était organisé, ce dernier a répondu : “On ne gère pas”).
Résultat des courses : on a grillé par inadvertance une grosse partie de l’attente, pensant faire la queue au bon endroit, alors que pas du tout. Les gens qu’on a grillés étaient compréhensifs : il leur était arrivé la même chose 15 mètres plus haut !
En outre, le problème de sécurité est réel : on est obligé de marcher sur la chaussée, les bus et les voitures continuent de circuler… A l’issue du parcours, il faut remonter le trottoir sur environ 300 mètres. Sauf que celui-ci est encombré de personnes qui patientent pour entrer ! Du coup il a fallu passer sur les talus qui entourent les arbres (glissants, forcément) tout en se cramponnant à la Crevette pour ne pas la perdre.
Du coup, je ne recommanderai qu’aux personnes qui ont la possibilité de visiter les lieux après 20h-20h30. L’installation est ouverte jusqu’à 23h, et il faut compter une bonne heure pour tout voir, plus si on veut s’arrêter prendre des photos.
Est-ce qu’on retentera l’an prochain ? Pas sûr. D’autant qu’à trois (les enfants de moins de 3 ans ne paient pas), on en a quand même eu pour 39€. Et à ce prix-là, j’estime que j’ai droit à un service digne de ce nom.
Espèces en voie d’illumination, Jardin des Plantes, jusqu’au 15 janvier 2019