Fin décembre, par un miracle comme seul Noël sait en produire, l’Anglais et moi avons pu nous rendre au cinéma, abandonnant la Crevette aux soins de ses grands-parents. Compte tenu du fait que nous étions épuisés et d’humeur folâtre, notre choix s’est porté sur le dernier “dessin animé” issu de la franchise Astérix.
Après plusieurs tentatives pour soumettre les Gaulois, César décide de “faire venir Rome jusqu’à eux”. Conseillé par un jeune architecte, Anglégus, il ordonne la construction du Domaine des Dieux, sorte d’immense quartier résidentiel “à la romaine”, juste à côté du petit village que nous connaissons bien. En dépit des premiers échecs, les Romains s’entêtent et parviennent à inaugurer le premier immeuble d’habitation, bientôt peuplé par de “sympathiques gagnants”. L’influence des Romains croît de jour en jour, au grand dam d’Astérix…
Si vous avez lu la BD, la trame est à peu près la même, avec tout de même certains ajouts qui permettent de densifier l’histoire et d’en faire un film d’1h30. Certains personnages sont devenus un peu plus sympathiques, d’autres ont été étoffés, mais on retrouve vraiment les éléments d’origine.
Mais alors, est-ce qu’on rit ? Oui. On rit beaucoup, le comique des albums est toujours là, rafraîchi par l’humour propre à Alexandre Astier. Le film est en outre servi par un excellent casting d’acteurs chargés de doubler les personnages. Si l’on retrouve Roger Carel, éternelle voix d’Astérix (dont c’était apparemment le dernier travail, snif), on reconnaîtra également Lionel Astier (Cétautomatix), Lorant Deutsch (Anglégus) ou Alexandre Astier (le centurion romain). Certains passages sont excellents : les scènes de combat sur fond de musique classiques (qui évoquent clairement le rideau fleuri qui apparaissait parfois lors de certaines batailles “trop violentes”), la séquence rythmée par “Sara perche’ ti amo” (mais si, vous connaissez cette chanson), la course-poursuite avec le sanglier…
Franchement, c’est un bon moment, dans la lignée des Astérix qui rythmaient nos vacances de Noël tous les ans. La nostalgie fonctionne, aussi bien que le “sang neuf” apporté par Astier, et l’alchimie est réussie. Je pense que ce film sera bientôt un nouveau classique de fin d’année !