Star Wars VIII

Les héros du Réveil de la force rejoignent les figures légendaires de la galaxie dans une aventure épique qui révèle des secrets ancestraux sur la Force et entraîne de surprenantes révélations sur le passé…


Ce n’est pas un secret, ni même un aveu difficile : j’ai toujours été relativement imperméable à l’univers de Star Wars. J’ai sans doute découvert la série trop tard pour m’y intéresser vraiment, et la trilogie des années 2000 ne m’a pas laissé de souvenir impérissable, même si j’étais très fan de l’univers visuel. Une exception notable : je me souviens avoir vu un génial reportage à la télé canadienne sur les effets spéciaux de la trilogie originelle et avoir été fascinée.

Néanmoins, comme toujours, je suis bon public, et la division enflammée entre spectateurs qui ont adoré le film et ceux qui ont trouvé que c’était un massacre m’a donné envie de me faire mon idée.
En fait, je me suis emmerdée. 2h30 de film, c’est long. Surtout quand il se passe à la fois plein de trucs (on passe d’un coin à l’autre de la galaxie en fonction de l’histoire) et rien du tout. Pour être honnête, je ne sais pas qui a fumé quoi pour le scénario, mais il n’y a rien de crédible : l’intégralité des décisions prises par les personnages, bons ou mauvais, est idiote, inutile ou les deux.

Il y a certes quelques aspects intéressants, comme la conclusion sur l’espoir semé dans la galaxie, la dualité du personnage de Kylo Ren (en revanche : pourquoi une scène torse nu ?), la part d’ombre de Luke Skywalker… mais globalement, j’ai trouvé que ces idées n’étaient pour la plupart pas assez exploitées / développées (on ne sait toujours pas pourquoi Luke a une main mécanique). Au final, mon jugement rejoint celui de l’Odieux connard : les licences ne sont rachetées que pour mourir. Pas au sens où j’estime qu’on trahit l’épopée d’origine (je ne suis pas assez fan pour porter un jugement sur ce point), mais juste parce qu’on a droit à un grand spectacle, très beau visuellement, mais sans âme.

Est-ce que j’irai quand même voir l’épisode IX ? Oui, car je suis faible, et que j’ai envie de découvrir ce que ça donne. Mais j’ai désormais la confirmation que ça ne me captivera pas particulièrement.

Rogue One : a Starwars story

Situé entre les épisodes III et IV de la saga Star Wars, le film nous entraîne aux côtés d’individus ordinaires qui, pour rester fidèles à leurs valeurs, vont tenter l’impossible au péril de leur vie. Ils n’avaient pas prévu de devenir des héros, mais dans une époque de plus en plus sombre, ils vont devoir dérober les plans de l’Étoile de la Mort, l’arme de destruction ultime de l’Empire.

Plus le temps passe, plus je me dis que j’ai un comportement bizarre avec Star Wars : je n’ai découvert la franchise qu’à la sortie de la “prélogie” en 1999, et je m’étais déjà fait spoiler le “Je suis ton père” ; j’avais bien aimé (mais je suis bon public), sans plus ; à mes yeux, la trilogie originelle avait énormément vieilli (c’était avant que George Lucas repeigne tout à la palette graphique). Et pourtant, chaque fois qu’un nouvel épisode sort, je vais le voir, à la fois pleine d’enthousiasme et de réticence, en me demandant ce que je vais découvrir.

Je partais voir Rogue One avec un a priori plutôt positif : pas de Skywalker et assimilé, un spin-off juste avant ce qui est considéré comme la meilleure trilogie à l’heure actuelle… ça s’annonçait plutôt bien. Et franchement, c’est un film agréable. Il y a de l’action, des bons sentiments mais pas trop, une héroïne bad ass, un casting de fou, des effets spéciaux qui déboîtent, un fin pas forcément attendue (en fait si, mais quand même) et quelques clins d’œil à la saga que j’ai moi-même remarqués. On passe un bon moment, on retrouve un univers-doudou, on note les références politiques, la musique évolue dans le respect de la tradition, c’est bien.


Après, le film n’est pas exempt de défauts. Si j’ai beaucoup aimé les personnages principaux (et Alan Tudyk en droïde!), j’ai trouvé le foisonnement des personnages secondaires un peu de trop. En particulier, le duo “gros dur en armure d’Iron man et moine shaolin jedi” m’a paru assez caricatural. Il y a quelques trous dans le scénario et quelques distorsions qui ne collent pas forcément à ce que l’on connaît jusqu’à présent. Enfin, chose qui m’a un peu dérangée, deux acteurs de la première trilogie ont été “collés” en motion capture sur le visage d’autres acteurs. J’ignore si cela a été fait avec leur consentement – normalement, depuis l’affaire Crispin Glover, c’est obligatoire – mais je pense qu’on aurait pu éviter la chose.

Au final, Rogue One est un bon divertissement, même si ce n’est pas le film de l’année. Je pense que, malheureusement, à moins d’un coup de génie, aucun film de la franchise ne parviendra jamais à être qualifié de chef-d’oeuvre, vu que les attentes sont immenses et que le public s’est totalement approprié l’univers.