La semaine dernière, j’ai mis à profit un blanc de poulet et ma maladie pour enfin tester une recette qui me faisait de l’œil depuis très longtemps : le blanc-manger. Mais attention, pas la version sucrée/fruitée qu’on peut proposer aujourd’hui, mais la recette médiévale originelle, destinée aux malades.
Pourquoi aux malades ? Au Moyen-Age, la cuisine est inséparable de la médecine : on estime que certains plats sont propres à corriger les “humeurs” du corps et à en rétablir l’équilibre. De plus, si le sucre est connu et utilisé, il est rare et fort cher, et considéré comme une épice, que l’on utilise dans certains cas précis.
La recette du blanc-manger se retrouve dans de multiples réceptaires tout au long de l’époque médiévale : le Viandier de Taillevent, le Ménagier de Paris, le Liber de coquina… La base est toujours la même : un hachis blanc (la couleur a aussi son importance), avec du poulet, des amandes et du sucre.
Bref, après cette longue introduction, voyons de quoi il retourne.
Ingrédients (pour deux personnes)
1 gros blanc de poulet (300-350g)
35g de poudre d’amandes
2 cas de crème de riz (je n’en avais pas, j’ai mélangé 1 cas de farine de riz et 1 d’eau)
du mascarpone (j’ai remplacé par de la crème)
2 cas de sucre en poudre
des pépins de grenade (facultatif)
Pocher le poulet dans de l’eau (je pense qu’on peut aussi utiliser un mélange d’eau et de vin blanc, assez classique à l’époque).
Quand le poulet est bien cuit, l’égoutter et l’effilocher. Hacher la chair au mixer avec la poudre d’amandes et la crème de riz.
Remettre le hachis dans une casserole pour faire épaissir avec la crème. Dresser en forme de dôme (faites des petits dessins si ça vous amuse), saupoudre chaque assiette d’une cuillère de sucre. Décorer éventuellement avec des pépins de grenade, et servir aussitôt.
Alors, le sucré-salé version médiévale, ça vous tente ?