Je suis une légende

Enfin, moi pas. Mais Will Smith, aka Robert Neville, en est une. Je pense que vous n’avez pas raté l’affichage en 4×3 de ce film, qui montrait l’acteur seul sur fond de New York à l’abandon. C’est donc l’histoire d’un virus d’un nouveau genre qui a contaminé la terre, tuant 90% de la population, et changeant les survivants en bêtes féroces assoifées de sang. Abandonné – volontairement – de tous, le héros s’ingénie à survivre dans une ville peu à peu gagnée par la nature et occupée la nuit par les monstres.

Adapté d’une nouvelle, ce film semble prometteur. Le début est bien mis en scène, et introduit de manière originale ce que l’on suppose être le point de départ de tous les problèmes du héros. Les décors de New York abandonnée, vide, “colonisée” par les bêtes sauvages et la nature, valent le détour. Les flash-back qui expliquent la chronologie avant le début du film sont bien faits et le lent basculement du héros dans la folie est évoqué, quoique rapidement. Mais passée la première moitié, le film s’échappe par des raccourcis pas forcément heureux et court tout droit vers la fin sans nous laisser respirer. Les producteurs ont, semble-t-il, beaucoup misé sur le combat final entre les gentils humains et les méchants monstres, ce qui ne paraît pas très heureux. Passons sur la scène finale de “paradis humain” où les deux personnages sont accueillis par des soldats sur fond de cloches d’église.
Ce n’est pas un mauvais film, juste un divertissement qui aurait gagné à être plus approfondi sur la fin et non bâclé comme on en a l’impression.

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