Enfin un vrai film qu’il est bien dans la catégorie “cinéma” ! Il était temps ! Hier soir, l’Anglais et moi sommes allés voir Juno de Jason Reitman, le réalisateur de Thank you for smoking – que j’avais beaucoup aimé. Comme le film est sorti il y a déjà six semaines, je pense que vous en avez entendu parlé, au moins si vous comptez parmi les lecteurs de Rafu.
C’est donc l’histoire de Juno, une lycéenne de 16 ans, qui découvre qu’elle est enceinte de son petit ami. Horrifiée, elle décide d’avorter discrètement sans en avertir les parents, mais l’accueil qu’on lui réserve au planning familial la fait changer d’avis. Elle décide donc de porter le bébé pour le faire adopter par un couple en mal d’enfant, Mark et Vanessa. Le film s’attache à nous montrer les aléas de la vie quotidienne de Juno, au centre des discussions dans son lycée, ses rapports avec les futurs parents adoptifs, hésitant entre distance et amitié, et sa relation avec son petit ami.
Ellen Page, l’actrice principale, est remarquable, elle parvient à incarner une jeune fille de 16 ans avec ses contradictions, mais aussi son franc-parler et ses doutes. Le reste du casting est également très bon, les personnages sont croqués sur le vif et les répliques fusent.
On peut cependant reprocher quelques petites choses au film. Tout d’abord, les parents semblent accepter la grossesse de l’héroïne sans trop de problèmes, ils sont même soulagés qu’elle ne veuille pas avorter. Le sujet du planning familial et de son accueil caricatural est, à mes yeux, traité trop légèrement. Enfin, s’il est évident que Juno est au centre des conversations, cela est plus suggéré que vraiment montré, comme si, en fin de compte, c’était bien naturel. Bien entendu, il s’agit d’un parti pris du réalisateur de faire un film léger sur un sujet difficile, et le pari est tenu, mais il me paraît important de le souligner.
autre qualité de ce film : les spécimen de la gent masculine, en majorité sont comme dans la vraie life : maladroits, empétrés dans leurs contradictions qu’ils croient résoudre en se mentant à soi-même sans même s’en rendre compte ; cela tandis que les personnages féminins , dans leur majorité, semblent plus avisés