Dans l’univers de la reconstitution historique, une large place est dévolue aux loisirs, en particulier à la musique. On pourrait dire que deux tendances “s’affrontent”. La première, surtout présente pour dans les fêtes historiques, a pour but d’animer les spectacles, mais aussi de reconstituer une ambiance de fête, interagissant avec le public en le faisant danser ou chanter. Les interprètes sont bien entendu en costumes, et réinterprètent à leur façon les partitions anciennes – il n’est pas rare d’avoir de nombreuses versions d’un même morceau.
D’un autre côté, il existe une “école” de restitution de la musique ancienne bien plus traditionnelle et rigoriste. Les musiciens et chanteurs sont souvent issus d’une formation classique et présentent les morceaux dans leurs versions traditionnelles, que ce soit pour l’instrumentation ou pour le chant. Bien entendu, cette présentation en “version de concert” ne permet généralement pas d’échange avec le public.
Le groupe Ultreia est issu de la seconde tendance, mais parvient à maintenir un lien avec les spectateurs tout au long de la représentation. Constitué de deux chanteurs et de cinq musiciens, le groupe est en résidence au musée de Cluny à Paris depuis une dizaine d’années.
Avant chaque chanson, l’un des membres fait une explication et une traduction du morceau qui sera interprété. Ces concerts d’une heure sont organisés autour d’un thème – carmina burana, chants religieux, polyphonie… et interprétés en langue originale – bas latin, haut-allemand, vieux français ou galicien.
Les spectacles ont généralement lieu dans la vaste cour couverte du musée. Abritant de nombreuses sculptures médiévales, haute de plafond et éclairée par la lumière naturelle, cette pièce contribue à donner un éclat particulier aux représentations.
Je me demande quand même si, à l’époque où ces morceaux ont été composés, ils étaient vraiment écoutés avec tant de sobriété par la foule… (bon, en dehors des morceaux religieux, évidement) Je serais intéressée d’en savoir plus à ce sujet là, si tu as des sites, des bouquins…
En tout cas pour l’heure je préfère la “première école”, peut-être parce qu’à mes yeux elle représente ce qu’elle veut faire renaitre d’une façon plus “vivante”, justement.
Frappé :o)
C’est à c’moment-là qu’j’me fais frapper si j’dis que j’aime bien les remixes d’O Fortuna par Apotheosis ? J’ai même vu des djeunz danser la tecktonik dessus… 😮
Je plussois le commentaire d’Eidyan, je préfère un groupe en costume qui fait de la musique que je peux danser dessus (en costume aussi). C’est sans doute plus proche de l’esprit que de la lettre.