Shine a light

Hier soir, séance ciné à Bercy. Au programme, le film que Martin Scorsese a réalisé sur les Rolling Stones ou, plus simplement, le meilleur DVD live jamais réalisé… Car il s’agit de cela : Scorsese, metteur en scène mondialement connu, filme les Stones au cours d’un concert au Beacon Theater à New York. Après une vraie-fausse introduction sur la préparation du concert, la construction des décors, la place des caméras et la définition de la set list, le film tout entier retransmet le concert de charité donné en novembre 2006, entrecoupé de quelques scènes d’archives (reportages, interviews…).
Il s’en dégage une grande impression d’énergie : même quand on connaît mal les Stones, on ne peut qu’être sensible à leur musique, au talent déployé par les membres pour donner le meilleur d’eux-mêmes et “faire le show”. Mick Jagger saute, chante, crie, tressaute – j’ai vérifié, il est sur la pointe des pieds en permanence – et paraît… bizarre. Mais ce n’est pas ce qui empêche le public féminin de crier. Keith Richards rigole en permanence, joue, fait une oeillade à une fille, se marre… M’est avis qu’il a un peu fumé avant de monter sur scène, et sans doute pas que du tabac. Ron Wood et Charlie Watts sont plus en retrait, même si on ne peut vraiment pas les accuser de faire le minimum. L’expression pince-sans-rire de Watts est assez drôle, bien que ce ne soit sans doute pas voulu.

Malgré tout, on sent tout de même les tensions qui émanent du groupe, en particulier la personnalité écrasante de Jagger, qui regarde d’un oeil torve Richards interprétant un duo avec lui, ou sortant carrément de scène quand ce dernier chante You got silver et Connection (très beaux morceaux que j’ai découverts). Comme par hasard, le premier rang du public est exclusivement constitué de femmes jeunes et belles… sauf devant le proscénium (l’avant-scène) où l’on peut distinguer Bruce Willis coiffé d’une magnifique casquette jaune.
Je regrette un peu que le film soit surtout dédié au concert, et moins aux préparatifs ou à l’ambiance des coulisses. On aurait pu souhaiter un peu plus d’images d’archives, une bonne idée mais trop peu exploitée à mon goût, même si le leitmotiv du film est repris dans toutes les interviews : “Vous voyez-vous encore faire ça à 60 ans, Mick ?” “Bien entendu.”

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