Ce matin, je suis allée me promener au musée d’Orsay, avant tout parce que j’avais envie de prendre l’air et que j’ai réalisé que cela faisait bien cinq ans que je n’y avais pas mis les pieds. Ou peut-être six. Malgré mon arrivée matinale, il y avait déjà pléthore de touristes, mais on pouvait tout de même avancer sans trop d’encombres.
Par hasard, j’ai découvert l’exposition Le mystère et l’éclat, qui finit la semaine prochaine. Cette exposition propose un panorama de l’art du pastel en France, de la fin de l’Ancien Régime au début de la première guerre mondiale.
La scénographie est claire, aérée, les cartels sont compréhensibles – ce qui change agréablement du Louvre où l’on a souvent l’impression de devoir posséder un doctorat en histoire de l’art pour comprendre quelque chose aux explications. Après quelques précisions sur ce qu’est le pastel et sur sa fabrication, les salles s’enchaînent chronologiquement, présentant l’utilisation que les grands courants artistiques du XIXème siècle – impressionnisme, symbolisme, romantisme… – ont faite du pastel.
Outre des salles consacrées à Degas ou Millet, avec des oeuvres parfois très connues, l’exposition joue aussi sur l’aspect méconnu de certains peintres – montrant ainsi une oeuvre monumentale de Mucha, très sombre, intitulée Le gouffre. Enfin, d’un point de vue plus personnel, cette exposition aura eu le mérite de me “réconcilier” avec Odilon Redon, artiste que je ne supportais plus depuis la (douloureuse) exposition La peinture comme crime.