Hier soir, l’Anglais avait proposé d’aller au cinéma, histoire de se remettre d’un début de semaine un peu maussade. Comme l’un des films que je voulais voir en était à son dernier jour de projection, nous avons donc opté pour Thirst, film coréen de Park Chan-wook, réalisateur entre autres de Old Boy.
A première vue, le propos est intéressant : un prêtre oeuvrant dans un hôpital décide un jour de se porter volontaire pour une expérience dans le but d’en apprendre plus sur un virus qui ravage ses ouailles. L’expérience tourne bizarrement, mais le prêtre revient à la vie. Désormais considéré comme un miraculé, il est assailli de demandes de prière ou d’imposition des mains, ce qui l’amène à retrouver un ami d’enfance perdu de vue depuis longtemps.
Mais la guérison a son revers : le père Hyun doit désormais se nourrir de sang et se cacher du soleil s’il ne veut pas que la maladie reprenne possession de son corps. Dans le même temps, il “ressent tous les besoins charnels” et découvre la sexualité dans les bras de Tae-ju, l’épouse de son ami d’enfance.
A peu de choses près, on peut dire que le film commence à partir en vrille à ce moment-là. Le réalisateur reprend précisément la trame du roman Thérèse Raquin de Zola, poussant les amants à assassiner le mari, tandis que la mère est paralysée et comprend tout ce qu’il se passe. Et le mélange film de vampire + adaptation littéraire tourne au vaudeville. Des scènes surréalistes, un mélange d’horreur et de comique (qui était déjà la recette des films qui ont fait la gloire de Park Chan-wook, mais en mieux), des effets spéciaux low budget, de longs moments contemplatifs comme le cinéma coréen les affectionne… C’est le grand n’importe quoi.
L’Anglais et moi avons eu l’impression de passer d’un “Twilight” gore et asiatique à une mauvaise comédie de moeurs sans la moindre transition. C’est pourtant dommage, car l’idée d’adapter un roman français du XIXème siècle dans la Corée actuelle était intéressante. Quoiqu’il en soit, j’avoue avoir du mal à comprendre pourquoi on a attribué le Prix du Jury à ce film lors du dernier festival de Cannes.
Merci pour cette critique: j’avais bien envie de voir ce film (vu que j’adore les histoires de vampires) mais au vu des critiques presque toutes négatives, je pense que je vais m’abstenir…
On a pendu des Malkaves qui était moins barrés que ce film
Go Ré 1
Donc en gros, la bouffe coréenne ça passe, le vampire coréen ça lasse.
Idem que ‘La lise’ j’hésitai à y aller du coup je vais m’abstenir, merci pour la critique.