La collection Brukenthal au Musée Jacquemart-André

Toujours samedi – vous noterez que samedi est le jour où l’Anglais et moi avions décidé de sortir de notre tanière – nous sommes allés, avec la reine mère, voir l’exposition de la collection Brukenthal au musée Jacquemart-André. J’aime beaucoup ce musée, niché dans un bel hôtel particulier du XIXème siècle, construit par Charles André et Nélie Jacquemart. Le couple a légué ses biens et ses collections d’art à l’Institut de France, à charge pour celui-ci d’en faire un musée, et c’est un lieu à la fois agréable, dépaysant et enrichissant, de par la variété des collections qu’il abrite et le calme qui en émane.

Sauf que dix jours avant la clôture de l’expo, le dernier week-end des vacances scolaires, on peut tout de suite oublier le calme des lieux. Nous sommes arrivés tôt, ce qui nous a permis de ne faire que 15 minutes de queue dans le froid, puis début de la visite. Samuel von Brukenthal était un homme d’état installé dans l’actuelle Roumanie au XVIIIème siècle, et grand collectionneur. L’exposition présentait ici ses collections, qui recèlent quelques pièces remarquables, dont le fameux portrait d’homme au chaperon bleu ci-contre. Ce portrait, affiché en 4X3 dans tout Paris depuis la rentrée mesure en réalité… 13X22cm ! Autant dire qu’il faut une loupe pour mieux y voir, surtout avec le monde qu’il y avait.

En effet, il y avait du monde, et l’inconvénient de ce genre de musées est que les salles d’exposition sont assez petites. Or, malheureusement, nous nous sommes retrouvés coincés entre un groupe d’une quinzaine de personnes en visite guidée (que c’est intelligent et pratique !) et tout un gros tas de vieux qui n’avaient sans doute que ça à faire (sans compte que certains resquillaient). Pour tout dire, la première salle, où étaient exposés les Brueghel, nous a été presque inaccessible. Nous avons fini par concentrer nos ardeurs sur les natures mortes, nous amusant à repérer les détails, à compter les insectes (combien de papillons, de chenilles, de mouches…?), plutôt que de se faire écraser devant un microscopique Rembrandt.

Au final, une jolie exposition, malheureusement gâchée par le monde. Pour nous, la matinée s’est agréablement terminée dans un petit restaurant coréen.

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.