Je ne sais pas vous, mais à titre personnel, il y avait des choses que je tenais pour acquises jusqu’à la naissance de la Crevette. Bon, on m’avait bien dit que les nuits et le sommeil ce ne serait plus trop ça, mais tout un tas d’activités et de moments me paraît aujourd’hui comme un Eldorado inatteignable… Et vous ?
- Faire la grasse matinée. Je ne suis pas du genre à dormir jusqu’à 11h ou midi, mais j’avoue que parfois, j’aimerais bien ne pas être tirée du lit à 6h45 par un “Maman !” ou un “bobo !”
- Dans le même ordre d’idée, je fantasme sur le simple fait de traîner sous la couette pour bouquiner et rêvasser.
- Ecouter de la musique que j’ai choisie, et pas le énième passage du même CD de comptines et berceuses que j’ai eu le malheur d’acheter.
- Me caler avec un bouquin sans être dérangée pendant
105 minutes. - Partir en week-end à l’arrache avec trois culottes et ma brosse à dents et advienne que pourra. A présent, quand on part, c’est transformés en camion de déménagement (plus c’est petit, plus ça prend de place).
- Glander en vieux t-shirt devant la télé un dimanche à 16h. Et pas se taper une sortie au parc avec tous les parents qui auront eu la même idée.
- Faire les courses sans décrire de savants détours pour éviter certains rayons et contrer ainsi la déferlante de “ça !” qui ne manquera pas de s’abattre si j’ai le malheur de passer trop près des gâteaux.
- Laisser traîner des trucs partout sans craindre que ceux-ci se transforment en arme potentiellement mortelle (verre, dessous de plat, gros livre…) ou que ton bébé se transforme en arme de destruction massive (livre, appareil électronique…).
- Prendre un bain. Parce qu’avec notre petit ballon d’eau chaude, on ne peut pas concilier un bain de Crevette et un bain d’adulte.
- M’organiser comme je veux et ne pas devoir adapter mon emploi du temps aux horaires de la nounou : au garde-à-vous à 17h30, dernier délai, ça fait tôt, quand même.
- M’offrir un plaisir coupable gustatif : impossible de sortir un gâteau (surtout au chocolat) sans qu’on vienne m’en réclamer un morceau.
- Ne rien faire.
tu as oublié pouvoir aller aux toilettes toute seule 🙂
Pour le bain, tu n’as qu’à suivre les conseils des pédiatres trop de bains mauvais pour la peau, plus de scrupule à lui donner le bain un jour sur deux!! A toi la baignoire et l’eau chaude
Bise
Je me reconnais bien dans ton article …
C’est exactement ça! Le bonheur, quand les tornades sont plus loin (genre, au hasard, chez les grands-parents) c’est de n’être plus obligée de donner le bon exemple: je peux enfin manger devant mon ordi, me coucher à point d’heure sans avoir à me justifier, faire des associations culinaires douteuses à base de repas chocolaté sans être obligée d’avoir des doigts qui viendront se servir, regarder des trucs idiots à la télé, prendre des bains seule, entendre enfin le bruit ambiant de l’appart et pas les décibels d’une dispute/chanson de Noël en yaourt/mélodie infâme de jouet électronique détraqué…
Et dire que ça me manquera (peut-être) quand elles auront grandi (ben oui, je viens de me rendre compte que l’entrée en PS pour la plus jeune c’est septembre prochain, et double entrée au CE1 itou! Gasp!) …
Gros bisous ma belle, ainsi qu’à la Crevette et l’Anglais!
… Exactement toutes les raisons qui font que je ne veux pas d’enfants… C’est fou ! 😉
Je me reconnais dans beaucoup de choses aussi. Ce qui m’enquimerde le plus, c’est de ne plus pouvoir improviser un dîner “apéro” à base de tartines et de blinis, voire de plaquer mes casseroles pour filer au resto.
Le matin, comme j’ai toujours eu tendance à me lever tot, ça ne me gêne pas plus que ça en revanche.
Ce qui m’a surprise en revanche, c’était de me sentir si désœuvrée quand je n’avais pas les nains dans les pattes. J’en était à ne plus savoir quoi faire de cette liberté retrouvée!
@dora : C’est vrai que j’ai encore à peu près la chance de pouvoir m’isoler sans être (trop) dérangée, même si la Crevette se met à chouiner dès que je disparais de son champ de vision…
@Malena : Bizarre, non ? 😀
@multiplemum : Des bisous aussi !
@Paulette : Ah mais je ne force personne, chacun est libre 😉
@Lucy : Moi aussi je suis plutôt du matin, mais parfois, j’aimerais rester les doigts de pied en éventail sous la couette. Je me retrouve dans ce que tu dis sur le temps dont on ne sait finalement pas quoi faire !