Depuis le temps que je vous bassine avec 180°C, mon magazine de cuisine préféré, il est temps d’en remettre une couche. L’équipe a en effet décidé, depuis le premier numéro, d’ouvrir ses pages à des photographes culinaires et de proposer des reportages autour de la nourriture et de l’alimentation dans le monde. Parmi eux, Matthieu Paley a publié un ouvrage en collaboration avec le magazine qui aborde la question de l’alimentation dans des cultures autosuffisantes disséminées aux quatre coins du monde.
J’ai adoré cet ouvrage : la combinaison des magnifiques clichés et des courts textes explicatifs, où l’artiste évoque à la fois son parcours personnel, sa démarche artistique et son expérience au moment de prendre les photos, m’a particulièrement séduite. En outre, le livre propose une plongée dans des territoires superbes et quasi indomptés, souvent hostiles, mais où l’Homme s’accroche tout en respectant son environnement, livrant un message précieux sur la nécessité de s’adapter à la nature et non l’inverse.
En grande passionnée de bouffe, j’ai aussi beaucoup aimé l’immersion dans la vie quotidienne qu’offrent ces reportages, avec certes la quête de nourriture et la cuisine – centrales dans des cultures où on doit aller pêcher / cueillir / chasser son petit déjeuner tous les matins – mais aussi le partage et la solidarité, au cœur de ces communautés, et le mode de vie qu’impliquent des conditions souvent difficiles.
Une petite réserve pour certains (pas pour moi, je le reconnais) : il y a des clichés assez rudes, parfois crus, car la relation à l’animal et la nourriture n’est assurément pas la même pour ces populations que pour nous qui vivons dans des environnements aseptisés. Néanmoins, je suis très enthousiaste et vous recommande chaleureusement cet ouvrage.
Man & Food, aux origines, Matthieu Paley, 180°C, 30€
Ohhh je suis intéressée 🙂 je vais surveiller les kiosques, merci pour la découverte.
Je suis plus sensible qu’avant quand je vois des cadavres d’animaux mais je pense rester consciente que le végétarisme est un luxe, du moins dans notre monde actuel. Donc ça ne m’empêche pas de regarder des photos/vidéos crues (ha-ha).
Un livre qui aurait pu m’intéresser, mais ta réserve me freine ++.
Je suis d’accord avec ta remarque sur nos environnements aseptisés. Nos horreurs, on les cache juste.
Mais au fond des usines abattoirs, les animaux sont assomés, égorgés, écorchés, torturés, certainement pire que dans d’autres cultures.
Mais tout ça, ici ou ailleurs, me rend malade à présent, je ne peux plus.
@titite : dans ce cas, il vaut mieux ne pas lire ce livre, je ne suis pas sûre que tu t’en remettrais.
@Shermane : je peux te le prêter ou, si tu l’achètes, je serais curieuse d’avoir ton opinion.
Je veux bien te l’emprunter car j’avoue que je ne me doutais pas de son prix (je m’attendais à 10 € de moins), même si je ne le trouve pas injustifié 🙂
It’s a deal, then ! Il faut vraiment que vous veniez dîner 😉
Merci Kleo pour cette jolie mise en avant de notre Man & Food 😉
@Shermane : toutes nos revues et ouvrages hors-collection sont disponibles en librairie et uniquement en librairie… Ou sur le site !
Bonne fin de journée à tous
Je vous en prie, tout le plaisir est pour moi! Je parle très (trop ?) souvent de votre revue sur ce blog, mais c’est pour une bonne raison 😀