La semaine dernière, pour notre plus grand bonheur, France 2 a recommencé à diffuser son émission de pâtisserie, gros concours télévisuel nettement plus digeste que Top Chef ou Masterchef (un jour, je ferai un article sur la télé culinaire, c’est une de mes passions). Lors de la présentation des candidats, j’ai eu un moment d’illumination : même si les logos étaient floutés, je reconnaissais parfaitement la petite pâtisserie à côté de chez mon psy devant laquelle je passe au moins une fois par semaine depuis six ou sept ans, et d’où s’échappent de délicieux effluves.
Comme j’en faisais la remarque à monsieur, celui-ci m’a regardée d’un air de dire “Et c’est seulement maintenant que tu m’en parles ? Tu n’as jamais eu l’idée de tester ?” J’avoue que, étrangement, la minuscule devanture me faisait un peu peur – et puis je passe souvent le lundi, jour de fermeture. Du coup, jeudi, n’écoutant que ma gourmandise mon courage, j’ai poussé la porte du magasin.
J’ai jeté mon dévolu sur une religieuse à la rose, tandis que l’Anglais, que j’avais envoyé en repérage sur le site internet, m’avait commandé un dôme noir – mousse au chocolat noir, crémeux vanille et biscuit noisette. Et comme j’étais en veine de générosité, j’ai ajouté un “sublime Ghana” – pâte sablée chocolat, ganache chocolat noir et palet de crémeux à la vanille. Disons que ça portait bien son nom.
La religieuse était légèrement craquante, bien parfumée sans que ce soit écœurant ni trop sucré (le gros risque avec tout ce qui a le goût de rose). J’ai goûté un tout petit peu la mousse du dôme noir, que j’ai adorée, mais monsieur m’a affirmé que c’était un délice. Enfin, nous avions gardé le dernier pour plus tard et l’avons dégusté hier soir : le chocolat très noir se mêlait à une vanille très parfumée, nous nous sommes régalés.
Du coup, il a été décidé que nous testerions d’autres créations de temps à autre !
Carl Marletti, 51 rue Censier 75005 Paris